24 heures seulement après le rejet du projet de loi relatif aux activités physiques et sportives, le président de la Fédération ivoirienne de football M. Jacques Anouma a, au cours d`une conférence de presse, donné son avis. Le patron du football ivoirien est allé dans le sens de ceux qui dénoncent les insuffisances de ce projet de loi et souhaitent sa révision. Des propos fort étranges qui jettent une dose de suspicion sur le patron du football ivoirien .Le président Jacques Anouma serait-il la main occulte qui a fait rejeter le projet de loi sur le sport ? Tout porte à le croire. Analyse !
"Si les députés ont rejeté le texte, c`est qu`il y a sûrement des lacunes (…) On ne va pas au professionnalisme aussi facilement .Pour ce qui est du football, les clubs doivent avoir un statut juridique. Actuellement sur 14 clubs en Ligue 1, 7 clubs répondent à ce critère (…) nous allons examiner pour faire des propositions. " Les propos du président Jacques Anouma paraissent de bonne foi pour celui qui ne connaît pas assez le milieu sportif et ignore tout de l`environnement dans lequel a évolué ce projet. Mais en réalité, le président de la Fif donne l`impression d`être totalement étranger .Ce qui n`est pas le cas. Comment peut-on élaborer ces textes sans la participation des fédérations sportives ? Tout comme les autres fédérations, la Fédération ivoirienne de football a été associée à l`avant projet de loi, notamment à travers les états généraux de Grand- Bassam. Mieux, le ministre Dagobert Banzio avait convié, par la suite, les fédérations au camp Galiéni à une réunion. Au cours de laquelle, tous les amendements et autres préoccupations ont été pris en compte. .Le président Jacques Anouma, selon nos sources, a même pris connaissance du texte qui devrait passer devant les députés. Si le patron du football ivoirien avait des amendements ou autres suggestions, pourquoi ne les a-t-il pas faits au préalable ? Pourquoi avoir attendu que ce projet de loi qui, en réalité, engage tout le mouvement sportif ivoirien soit rejeté avant qu`il ne s`exprime ?
Aujourd`hui, l`on comprend plus aisément l`attitude du président de la Fif qui s`est d`ailleurs maintes fois fait représenter à toutes les rencontres concernant ce texte. La dernière mouture du texte dont il a eu copie a-t-elle servi pour réaliser son coup ?
La complicité avec Simone Gbagbo ?
Nul n`ignore les bonnes relations entre le président de la Fif, directeur financier de la Présidence et Mme Simone Gbagbo, première Dame et présidente du groupe parlementaire Fpi. De ce fait, le lien est tout à fait établi. Et ce qui est surprenant, c`est la coïncidence des propos des deux personnalités sur ce projet de loi. La présidente du groupe parlementaire Fpi a été catégorique : " Mon souhait est que ce texte soit ajourné. ". Malgré les propositions du député Boli Gouady Saturnin allant dans le sens d`amendement de ses articles qui semblaient poser problème.notamment l`article114 portant sur le traitement des athlètes de haut niveau. Le président Jacques Anouma ne pouvait que dire : " Si le texte a été rejeté, c`est qu`il y a sûrement des lacunes ".Et le député Lamine Fadika, acteur de la mise en scène, a cru si bien dire. " Je me rappelle que le président Anouma est venu nous voir, en souhaitant que notre Assemblée puisse s`impliquer davantage dans le soutien au sport " autrement dit, ce qui importait pour le parlementaire Lamine Fadika, c`était de satisfaire au souhait du président Jacques Anouma au détriment de l`intérêt du sport en général. Puisque le député de Touba affirme l`omission de sponsoring dans le texte présenté comme raison principale. Celui qui a pris connaissance de ce projet de loi ne peut que tomber des nues. Car, cette préoccupation du député Fadika est bel et bien mentionnée dans l`article 85 traitant du financement des activités physiques et sportives qui stipule que :. " L`Etat, (…)les entreprises, les associations , les organismes publics ou privés et les personnes physiques ou morales participent au financement des activités physiques et sportives. ". Et un peu plus loin l`article 88 dit : " Il est créé un Fonds national de développement et de promotion des sports en Côte d`Ivoire. Les modalités d`organisation et de gestion du Fonds sont fixées par décret en conseil des ministres. " Autrement dit, le député Lamine Fadika n`a soit pas lu le texte soit avait une autre intention. La preuve,il est sorti de la rotonde de l`Assemblée Nationale avant le vote.
Ce qui effraie
Anouma et la Fif
" On ne va pas au professionnalisme aussi facilement. Pour ce qui est du football, les clubs doivent avoir un statut juridique. Actuellement, 7 sur les 14 de première division remplissent ce critère ". Soutient le président Jacques Anouma. Quoi de plus étonnant. Le texte n`invite pas précipitamment au professionnalisme, puisque le projet de loi donne deux ans aux clubs et fédérations pour se mettre en règle. Aussi, pourquoi le président Jacques Anouma a-t-il créé la ligue professionnelle de football si le support même, c`est-à-dire les clubs ne sont pas professionnels. En réalité, le projet de loi Banzio augure une transparence dans les différentes ressources des fédérations. Au titre du financement du Fonds. L`alimentation du Fonds pour le développement du sport devra se faire comme c`est le cas en France par le prélèvement de pourcentage (5%)sur les différentes ressources des fédérations. Les droits de retransmission Télé, le sponsoring, et autres. Or à ce niveau, la Fif n`entend pas livrer " sa boîte noire ". D`où les propos du président. " Une fédération ne doit pas être la vache à lait des autres fédérations ".Autrement dit, les recettes de la Fif ne doivent pas servir à l`alimentation d`un fonds pour le développement de tous les sports. Voici ce qui gêne le président de la Fif qui aurait mis son réseau en marche contre le projet de loi relatif aux activités physiques et sportives. Malheureusement, ce sont là des intérêts particuliers qui ne contribuent pas à développer le sport ivoirien.
De Bouaffo
"Si les députés ont rejeté le texte, c`est qu`il y a sûrement des lacunes (…) On ne va pas au professionnalisme aussi facilement .Pour ce qui est du football, les clubs doivent avoir un statut juridique. Actuellement sur 14 clubs en Ligue 1, 7 clubs répondent à ce critère (…) nous allons examiner pour faire des propositions. " Les propos du président Jacques Anouma paraissent de bonne foi pour celui qui ne connaît pas assez le milieu sportif et ignore tout de l`environnement dans lequel a évolué ce projet. Mais en réalité, le président de la Fif donne l`impression d`être totalement étranger .Ce qui n`est pas le cas. Comment peut-on élaborer ces textes sans la participation des fédérations sportives ? Tout comme les autres fédérations, la Fédération ivoirienne de football a été associée à l`avant projet de loi, notamment à travers les états généraux de Grand- Bassam. Mieux, le ministre Dagobert Banzio avait convié, par la suite, les fédérations au camp Galiéni à une réunion. Au cours de laquelle, tous les amendements et autres préoccupations ont été pris en compte. .Le président Jacques Anouma, selon nos sources, a même pris connaissance du texte qui devrait passer devant les députés. Si le patron du football ivoirien avait des amendements ou autres suggestions, pourquoi ne les a-t-il pas faits au préalable ? Pourquoi avoir attendu que ce projet de loi qui, en réalité, engage tout le mouvement sportif ivoirien soit rejeté avant qu`il ne s`exprime ?
Aujourd`hui, l`on comprend plus aisément l`attitude du président de la Fif qui s`est d`ailleurs maintes fois fait représenter à toutes les rencontres concernant ce texte. La dernière mouture du texte dont il a eu copie a-t-elle servi pour réaliser son coup ?
La complicité avec Simone Gbagbo ?
Nul n`ignore les bonnes relations entre le président de la Fif, directeur financier de la Présidence et Mme Simone Gbagbo, première Dame et présidente du groupe parlementaire Fpi. De ce fait, le lien est tout à fait établi. Et ce qui est surprenant, c`est la coïncidence des propos des deux personnalités sur ce projet de loi. La présidente du groupe parlementaire Fpi a été catégorique : " Mon souhait est que ce texte soit ajourné. ". Malgré les propositions du député Boli Gouady Saturnin allant dans le sens d`amendement de ses articles qui semblaient poser problème.notamment l`article114 portant sur le traitement des athlètes de haut niveau. Le président Jacques Anouma ne pouvait que dire : " Si le texte a été rejeté, c`est qu`il y a sûrement des lacunes ".Et le député Lamine Fadika, acteur de la mise en scène, a cru si bien dire. " Je me rappelle que le président Anouma est venu nous voir, en souhaitant que notre Assemblée puisse s`impliquer davantage dans le soutien au sport " autrement dit, ce qui importait pour le parlementaire Lamine Fadika, c`était de satisfaire au souhait du président Jacques Anouma au détriment de l`intérêt du sport en général. Puisque le député de Touba affirme l`omission de sponsoring dans le texte présenté comme raison principale. Celui qui a pris connaissance de ce projet de loi ne peut que tomber des nues. Car, cette préoccupation du député Fadika est bel et bien mentionnée dans l`article 85 traitant du financement des activités physiques et sportives qui stipule que :. " L`Etat, (…)les entreprises, les associations , les organismes publics ou privés et les personnes physiques ou morales participent au financement des activités physiques et sportives. ". Et un peu plus loin l`article 88 dit : " Il est créé un Fonds national de développement et de promotion des sports en Côte d`Ivoire. Les modalités d`organisation et de gestion du Fonds sont fixées par décret en conseil des ministres. " Autrement dit, le député Lamine Fadika n`a soit pas lu le texte soit avait une autre intention. La preuve,il est sorti de la rotonde de l`Assemblée Nationale avant le vote.
Ce qui effraie
Anouma et la Fif
" On ne va pas au professionnalisme aussi facilement. Pour ce qui est du football, les clubs doivent avoir un statut juridique. Actuellement, 7 sur les 14 de première division remplissent ce critère ". Soutient le président Jacques Anouma. Quoi de plus étonnant. Le texte n`invite pas précipitamment au professionnalisme, puisque le projet de loi donne deux ans aux clubs et fédérations pour se mettre en règle. Aussi, pourquoi le président Jacques Anouma a-t-il créé la ligue professionnelle de football si le support même, c`est-à-dire les clubs ne sont pas professionnels. En réalité, le projet de loi Banzio augure une transparence dans les différentes ressources des fédérations. Au titre du financement du Fonds. L`alimentation du Fonds pour le développement du sport devra se faire comme c`est le cas en France par le prélèvement de pourcentage (5%)sur les différentes ressources des fédérations. Les droits de retransmission Télé, le sponsoring, et autres. Or à ce niveau, la Fif n`entend pas livrer " sa boîte noire ". D`où les propos du président. " Une fédération ne doit pas être la vache à lait des autres fédérations ".Autrement dit, les recettes de la Fif ne doivent pas servir à l`alimentation d`un fonds pour le développement de tous les sports. Voici ce qui gêne le président de la Fif qui aurait mis son réseau en marche contre le projet de loi relatif aux activités physiques et sportives. Malheureusement, ce sont là des intérêts particuliers qui ne contribuent pas à développer le sport ivoirien.
De Bouaffo