Au cours d'une réunion de son parti samedi, Kahé Eric a levé un coin du voile sur la stratégie qui sous-tend le silence soudain du camp présidentiel autour de la fin de l'enrôlement.
Amené à se prononcer sur le « Silence du camp présidentiel sur la fin de l'enrôlement », le président de l'Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) a révélé samedi les dessous de ce choix. Au cours d'une rencontre d'échanges avec ses militants au siège du parti aux II-Plateaux (7ème tranche), Kahé Eric, qui est également porte-parole du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), a expliqué ce qui sous-tend cette stratégie. « La Cei est dominée par des partis politiques d'opposition. Mais lorsqu'elle fait des ratés, la communauté internationale les impute au président de la République », souligne Kahé. Qui demande aux proches du président Laurent Gbagbo de garder le profile bas pour l'instant face à la fin de l'enrôlement parce que tous les obstacles au processus de paix leur sont imputés, à tort ou à raison par la communauté internationale. « Dans ce cas, est-ce qu'il faut réclamer la reprise de l'enrôlement ?», s'interroge l'ex-ministre des Reformes administratives soulignant le risque qu'il y a de se mettre à dos l'Onu, les bailleurs de fonds, les institutions africaines (Ua, Cedeao…). «C'est à notre corps défendant, regrette-t-il, que nous avons décidé de laisser la situation continuer». L'attente du Cnrd après s'être résigné, c'est que l'on aboutisse au croisement des fichiers. Il fait remarquer que « lorsqu'on arrivera au croisement des fichiers, on pourra aviser. On peut avoir des surprises agréables pour ceux qui veulent la justice et des surprises désagréables pour ceux qui veulent tricher». Au dédoublonnage, « les fraudeurs seront écartés », se convainc-t-il. Car, l'Institut national de la statistique (Ins) et la Sagem peuvent dénicher des cas de fraude, par les méthodes Afis (Automated fingers identification system, ou vérification des empreintes digitales) et Abis (Automated biometric system, ou analyse des données biométriques). Si des « indélicats » échappaient à ces systèmes, promet-il, le Fpi et ses partis frères les attendraient à la vérification des listes. Car, le Cnrd compte mener une contestation « scientifique ». Kahé en veut pour preuve, les séminaires prévus sur la gestion du contentieux électoral. L'Aird, a-t-il annoncé, travaille bientôt sur « les moyens dont dispose le militant pour contrôler la liste électorale ». Il demande à tous les Ivoiriens de rester objectifs dans l'appréciation des accusations de fraude qui fusent de tous les camps.
Confiant, le Cnrd se dit qu'il peut retourner les promesses de milliards contre leurs auteurs. « Le budget de la Côte d'Ivoire est actuellement de deux mille milliards cent millions de Fcfa. Si on les multiplie par cinq (ans), on obtient dix mille milliards de Fcfa. Vous voyez que celui qui promet dix mille milliards de Fcfa, ne dit rien en réalité aux populations, puisque dans cinq ans les besoins du pays vont s'accroître. Et que forcément le budget du pays sera fixé en fonction », démontre Kaé Eric en invitant à suivre son regard.
Dans la perspective d'une convention de son parti en octobre, il a formé samedi un bureau politique provisoire. Des séminaires de formation, une tournée d'implantation des sections et coordinations sont en vue. L'ex-ministre opte pour une campagne de proximité dynamique. Il veut que ses militants copient l'engagement des représentations en France, en Italie, en Suisse et aux Etats-Unis de l'Aird.
Bidi Ignace
Amené à se prononcer sur le « Silence du camp présidentiel sur la fin de l'enrôlement », le président de l'Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) a révélé samedi les dessous de ce choix. Au cours d'une rencontre d'échanges avec ses militants au siège du parti aux II-Plateaux (7ème tranche), Kahé Eric, qui est également porte-parole du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), a expliqué ce qui sous-tend cette stratégie. « La Cei est dominée par des partis politiques d'opposition. Mais lorsqu'elle fait des ratés, la communauté internationale les impute au président de la République », souligne Kahé. Qui demande aux proches du président Laurent Gbagbo de garder le profile bas pour l'instant face à la fin de l'enrôlement parce que tous les obstacles au processus de paix leur sont imputés, à tort ou à raison par la communauté internationale. « Dans ce cas, est-ce qu'il faut réclamer la reprise de l'enrôlement ?», s'interroge l'ex-ministre des Reformes administratives soulignant le risque qu'il y a de se mettre à dos l'Onu, les bailleurs de fonds, les institutions africaines (Ua, Cedeao…). «C'est à notre corps défendant, regrette-t-il, que nous avons décidé de laisser la situation continuer». L'attente du Cnrd après s'être résigné, c'est que l'on aboutisse au croisement des fichiers. Il fait remarquer que « lorsqu'on arrivera au croisement des fichiers, on pourra aviser. On peut avoir des surprises agréables pour ceux qui veulent la justice et des surprises désagréables pour ceux qui veulent tricher». Au dédoublonnage, « les fraudeurs seront écartés », se convainc-t-il. Car, l'Institut national de la statistique (Ins) et la Sagem peuvent dénicher des cas de fraude, par les méthodes Afis (Automated fingers identification system, ou vérification des empreintes digitales) et Abis (Automated biometric system, ou analyse des données biométriques). Si des « indélicats » échappaient à ces systèmes, promet-il, le Fpi et ses partis frères les attendraient à la vérification des listes. Car, le Cnrd compte mener une contestation « scientifique ». Kahé en veut pour preuve, les séminaires prévus sur la gestion du contentieux électoral. L'Aird, a-t-il annoncé, travaille bientôt sur « les moyens dont dispose le militant pour contrôler la liste électorale ». Il demande à tous les Ivoiriens de rester objectifs dans l'appréciation des accusations de fraude qui fusent de tous les camps.
Confiant, le Cnrd se dit qu'il peut retourner les promesses de milliards contre leurs auteurs. « Le budget de la Côte d'Ivoire est actuellement de deux mille milliards cent millions de Fcfa. Si on les multiplie par cinq (ans), on obtient dix mille milliards de Fcfa. Vous voyez que celui qui promet dix mille milliards de Fcfa, ne dit rien en réalité aux populations, puisque dans cinq ans les besoins du pays vont s'accroître. Et que forcément le budget du pays sera fixé en fonction », démontre Kaé Eric en invitant à suivre son regard.
Dans la perspective d'une convention de son parti en octobre, il a formé samedi un bureau politique provisoire. Des séminaires de formation, une tournée d'implantation des sections et coordinations sont en vue. L'ex-ministre opte pour une campagne de proximité dynamique. Il veut que ses militants copient l'engagement des représentations en France, en Italie, en Suisse et aux Etats-Unis de l'Aird.
Bidi Ignace