A un jour de la septième édition du Festival international du rire d’Abidjan, le président du «dromican» Adama Dahico, initiateur et directeur de ce festival, annonce les couleurs.
C’est demain que commence le Fira 2009. Que promettez-vous pour cette septième édition ?
Nous commençons le mercredi avec la cérémonie d’ouverture à 10 heures. Une cérémonie avec des allocutions et une conférence qui sera dite par Alain Tailly, ingénieur culturel. Le thème retenu cette année est : « Humour et intégration culturelle ». La Côte d’Ivoire regorge une soixantaine d’ethnies, plusieurs communautés vivent dans notre pays. La question centrale est : « Quel type d’humour devons-nous procurer au citoyen afin que chacun se retrouve ? ». Nous voulons désormais être des artistes qui contribuent au développement de leur pays à travers leur art. Le lendemain matin, nous aurons une table-ronde autour du thème : « Vers une professionnalisation du métier d’humoriste en Côte d’Ivoire ». Il est important de savoir qui a pris l’engagement de se spécialiser dans le domaine de l’humour et quelles sont les dispositions à prendre sur le plan de l’encadrement, du suivi et de la formation afin que les humoristes ivoiriens soient compétitifs dans n’importe quel pays. Vendredi, nous aurons le premier spectacle. Ce sera la nuit du « one man show » animée par Adama Dahico et sept autres humoristes. Dans la mesure où le pays va fêter son indépendance, nous voulons permettre aux populations de venir rire. Samedi, il y aura un spectacle gratuit pour les enfants. A 20 heures, ce sera le spectacle « Maquis le doromikan », qui est beaucoup apprécié. Parce que, nous parlons très politique dans ce spectacle. Le dimanche consacré à la cérémonie de clôture, se terminera avec le spectacle Wariko, dans lequel jouent de nombreux humoristes confirmés tels que, Beau, Zongo…
Qu’est-ce qui change cette année ?
L’innovation est qu’il n’y aura pas d’humoristes étrangers. Ceux que nous invitions d’habitude sont des professionnels. Or, nous avons compris qu’on peut être en Côte d’Ivoire et être professionnel. Nous voulons à partir de notre pays, favoriser la promotion de l’aspect professionnel du métier. Il y aura de nombreuses découvertes au niveau des jeunes talents. De jeunes talents qui confirment leur professionnalisme. Le Fira est un espace d’échanges et de promotion. Nous ferons le bilan de sept années de festival. C’est-à-dire permettre au public de se sentir fier du fait que la Côte d’Ivoire soit le seul pays qui organise ce genre de spectacle et le pérennise.
En raison du thème choisi, ne pensez-vous pas qu’il était plus intéressant d’inviter des humoristes de la sous-région ?
Oui. Nous l’avions fait jusqu’à l’année dernière. Notre objectif en le faisant, était de leur permettre de voir comment se pratique l’humour en Côte d’Ivoire afin qu’ils proposent des spectacles d’humour dans leurs pays respectifs. Malheureusement, ils n’ont pas pu le faire, les moyens faisant défaut. Seul le Gabonais, Omar Defunzu Onguengué, a mis en place un festival. Il y a néanmoins le Festival international du rire de Ouagadougou (Firo), qui s’est inspiré du modèle ivoirien. Si le sens de ce thème est bien perçu, du moment qu’Abidjan est la plaque tournante de la culture africaine, ce genre d’occasion nous permettra de préparer nos spectacles pour mieux nous défendre à l’extérieur. Parce que nous nous serions mis au travail pour rendre nos spectacles compétitifs.
Qu’entendez-vous par « professionnaliser l’humour ivoirien » ?
Aujourd’hui, nous sommes mélangés. Tout le monde se dit humoriste. Un comédien ou acteur se dit humoriste, je dis non. L’humour est une spécialité. C’est ceux qui ont fait de cela une spécialité que nous voulons promouvoir. Sinon, le théâtre est le théâtre. Des personnes ont obtenu des doctorats en théâtre, c’est à eux qu’il revient de promouvoir ce genre. Ceux qui ont fait du cinéma doivent aussi le promouvoir. Lorsque nous avons lancé ce festival, nous avions pour objectif d’agir pour la promotion de l’humour. En Côte d’Ivoire, aussi bien qu’en Afrique, il y a des humoristes professionnels qui font des spectacles à travers le monde. Pourquoi ne pas soutenir ces personnes ? Lorsqu’un humoriste se professionnalise, c’est une structure qu’il met en place. Avec un manager, un chargé de communication. Et ses productions, Cd et Dvd, vont lui permettre de vivre de son art. Il faut que nous sortions de l’informel.
Votre appel à tous ceux qui feront le déplacement au palais de la culture.
Il leur sera réservé un accueil chaleureux. Nous leur donnerons l’envie de revoir des spectacles d’humour. Nous allons leur dire merci. Car depuis sept ans, ils nous soutiennent. Nous demandons qu’ils prient pour que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire, car l’humour, c’est la paix.
S.A.
C’est demain que commence le Fira 2009. Que promettez-vous pour cette septième édition ?
Nous commençons le mercredi avec la cérémonie d’ouverture à 10 heures. Une cérémonie avec des allocutions et une conférence qui sera dite par Alain Tailly, ingénieur culturel. Le thème retenu cette année est : « Humour et intégration culturelle ». La Côte d’Ivoire regorge une soixantaine d’ethnies, plusieurs communautés vivent dans notre pays. La question centrale est : « Quel type d’humour devons-nous procurer au citoyen afin que chacun se retrouve ? ». Nous voulons désormais être des artistes qui contribuent au développement de leur pays à travers leur art. Le lendemain matin, nous aurons une table-ronde autour du thème : « Vers une professionnalisation du métier d’humoriste en Côte d’Ivoire ». Il est important de savoir qui a pris l’engagement de se spécialiser dans le domaine de l’humour et quelles sont les dispositions à prendre sur le plan de l’encadrement, du suivi et de la formation afin que les humoristes ivoiriens soient compétitifs dans n’importe quel pays. Vendredi, nous aurons le premier spectacle. Ce sera la nuit du « one man show » animée par Adama Dahico et sept autres humoristes. Dans la mesure où le pays va fêter son indépendance, nous voulons permettre aux populations de venir rire. Samedi, il y aura un spectacle gratuit pour les enfants. A 20 heures, ce sera le spectacle « Maquis le doromikan », qui est beaucoup apprécié. Parce que, nous parlons très politique dans ce spectacle. Le dimanche consacré à la cérémonie de clôture, se terminera avec le spectacle Wariko, dans lequel jouent de nombreux humoristes confirmés tels que, Beau, Zongo…
Qu’est-ce qui change cette année ?
L’innovation est qu’il n’y aura pas d’humoristes étrangers. Ceux que nous invitions d’habitude sont des professionnels. Or, nous avons compris qu’on peut être en Côte d’Ivoire et être professionnel. Nous voulons à partir de notre pays, favoriser la promotion de l’aspect professionnel du métier. Il y aura de nombreuses découvertes au niveau des jeunes talents. De jeunes talents qui confirment leur professionnalisme. Le Fira est un espace d’échanges et de promotion. Nous ferons le bilan de sept années de festival. C’est-à-dire permettre au public de se sentir fier du fait que la Côte d’Ivoire soit le seul pays qui organise ce genre de spectacle et le pérennise.
En raison du thème choisi, ne pensez-vous pas qu’il était plus intéressant d’inviter des humoristes de la sous-région ?
Oui. Nous l’avions fait jusqu’à l’année dernière. Notre objectif en le faisant, était de leur permettre de voir comment se pratique l’humour en Côte d’Ivoire afin qu’ils proposent des spectacles d’humour dans leurs pays respectifs. Malheureusement, ils n’ont pas pu le faire, les moyens faisant défaut. Seul le Gabonais, Omar Defunzu Onguengué, a mis en place un festival. Il y a néanmoins le Festival international du rire de Ouagadougou (Firo), qui s’est inspiré du modèle ivoirien. Si le sens de ce thème est bien perçu, du moment qu’Abidjan est la plaque tournante de la culture africaine, ce genre d’occasion nous permettra de préparer nos spectacles pour mieux nous défendre à l’extérieur. Parce que nous nous serions mis au travail pour rendre nos spectacles compétitifs.
Qu’entendez-vous par « professionnaliser l’humour ivoirien » ?
Aujourd’hui, nous sommes mélangés. Tout le monde se dit humoriste. Un comédien ou acteur se dit humoriste, je dis non. L’humour est une spécialité. C’est ceux qui ont fait de cela une spécialité que nous voulons promouvoir. Sinon, le théâtre est le théâtre. Des personnes ont obtenu des doctorats en théâtre, c’est à eux qu’il revient de promouvoir ce genre. Ceux qui ont fait du cinéma doivent aussi le promouvoir. Lorsque nous avons lancé ce festival, nous avions pour objectif d’agir pour la promotion de l’humour. En Côte d’Ivoire, aussi bien qu’en Afrique, il y a des humoristes professionnels qui font des spectacles à travers le monde. Pourquoi ne pas soutenir ces personnes ? Lorsqu’un humoriste se professionnalise, c’est une structure qu’il met en place. Avec un manager, un chargé de communication. Et ses productions, Cd et Dvd, vont lui permettre de vivre de son art. Il faut que nous sortions de l’informel.
Votre appel à tous ceux qui feront le déplacement au palais de la culture.
Il leur sera réservé un accueil chaleureux. Nous leur donnerons l’envie de revoir des spectacles d’humour. Nous allons leur dire merci. Car depuis sept ans, ils nous soutiennent. Nous demandons qu’ils prient pour que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire, car l’humour, c’est la paix.
S.A.
