La 7ème édition du Festival international de la route des reines et des rois s’est ouverte dimanche 2 août 2009 à Dabou, première étape qui a conduit le lendemain, lundi 3 août 2009, à un véritable pèlerinage dans le royaume Akoué.
Entre sons et rythmes du Klin pli – un tambour-parleur –, échanges de civilités et conciliabules dignes d’un véritable jeu « démocratique » de concertation et de cohésion sociale, le festival a pris en compte la collectivité sociale. Par le jeu d’alliances interethniques, Baoulé-Agni, la délégation des chefs traditionnels conduite par le professeur Amoa Urbain s’est abreuvée à la source de la tradition du peuple Akoué, à la résidence de Feu le Président Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro – au quartier Habitat. Selon le chef de village Singokro, Nanan Yablé Kouadja II, la tradition ne ment pas, elle ne trahit pas. C’est pourquoi, il a exhorté les Africains à un retour aux sources pour la promotion des valeurs culturelles. Poursuivant son propos, Nanan Yablé Kouadja II a encouragé les autorités administratives à consulter les mécanismes traditionnels pour garantir la stabilité des Etats africains, qui sont secoués depuis peu par des dérives politiques et sociales. « Le pouvoir coutumier est une affaire de lignée. Parce qu’il y a des actifs et des passifs à gérer. Nanan Boigny l’avait compris et c’est ce qu’il a utilisé pour résoudre les difficultés de tout genre en Côte d’Ivoire. C’est cela le secret de la stabilité de la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué. Le chef du village de Yamoussoukro, Nanan Yablé Kouadja II a procédé à la pose de la première pierre du Palais royal de la région des Lacs. Précédemment, la première étape, de la route des reines et des rois, a débuté dans la timidité à Dabou avant d’être aromatisée par les us et coutumes du peuple Adjoukrou de Grand Bouboury. Même son de cloche dans ce petit village situé à quelques encablures du département de Dabou. Nanan Yédess Agnimel Laurent a relevé que la société traditionnelle Adjoukrou était très hiérarchisée et composée de différentes générations. Celles-ci exerçaient le pouvoir de façon cyclique. Cette hiérarchisation et la castration de la société Adjoukrou, précise-t-il, avaient pour but de maintenir, par un « contrat social » durable l’équilibre social. « Le pouvoir coutumier se transmet de génération en génération. Il n’y a pas de coup d’Etat chez les Adjoukrou », a-t-il fait savoir à l’assistance et à la délégation constituée de chercheurs et d’universitaires. La délégation s’est ensuite délectée de la présentation du richissime patrimoine culturel matérialisé par les fêtes du Low (fête d’initiation), du Langbandji (fête de la richesse) et enfin de Lèbib ou fête de la noblesse.
Krou Patrick, envoyé spécial à Yamoussoukro
Entre sons et rythmes du Klin pli – un tambour-parleur –, échanges de civilités et conciliabules dignes d’un véritable jeu « démocratique » de concertation et de cohésion sociale, le festival a pris en compte la collectivité sociale. Par le jeu d’alliances interethniques, Baoulé-Agni, la délégation des chefs traditionnels conduite par le professeur Amoa Urbain s’est abreuvée à la source de la tradition du peuple Akoué, à la résidence de Feu le Président Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro – au quartier Habitat. Selon le chef de village Singokro, Nanan Yablé Kouadja II, la tradition ne ment pas, elle ne trahit pas. C’est pourquoi, il a exhorté les Africains à un retour aux sources pour la promotion des valeurs culturelles. Poursuivant son propos, Nanan Yablé Kouadja II a encouragé les autorités administratives à consulter les mécanismes traditionnels pour garantir la stabilité des Etats africains, qui sont secoués depuis peu par des dérives politiques et sociales. « Le pouvoir coutumier est une affaire de lignée. Parce qu’il y a des actifs et des passifs à gérer. Nanan Boigny l’avait compris et c’est ce qu’il a utilisé pour résoudre les difficultés de tout genre en Côte d’Ivoire. C’est cela le secret de la stabilité de la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué. Le chef du village de Yamoussoukro, Nanan Yablé Kouadja II a procédé à la pose de la première pierre du Palais royal de la région des Lacs. Précédemment, la première étape, de la route des reines et des rois, a débuté dans la timidité à Dabou avant d’être aromatisée par les us et coutumes du peuple Adjoukrou de Grand Bouboury. Même son de cloche dans ce petit village situé à quelques encablures du département de Dabou. Nanan Yédess Agnimel Laurent a relevé que la société traditionnelle Adjoukrou était très hiérarchisée et composée de différentes générations. Celles-ci exerçaient le pouvoir de façon cyclique. Cette hiérarchisation et la castration de la société Adjoukrou, précise-t-il, avaient pour but de maintenir, par un « contrat social » durable l’équilibre social. « Le pouvoir coutumier se transmet de génération en génération. Il n’y a pas de coup d’Etat chez les Adjoukrou », a-t-il fait savoir à l’assistance et à la délégation constituée de chercheurs et d’universitaires. La délégation s’est ensuite délectée de la présentation du richissime patrimoine culturel matérialisé par les fêtes du Low (fête d’initiation), du Langbandji (fête de la richesse) et enfin de Lèbib ou fête de la noblesse.
Krou Patrick, envoyé spécial à Yamoussoukro