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Coulisses Publié le mercredi 12 août 2009 | Nord-Sud

Emmanuel Debo Noël Ahipo (Ambassadeur de la Côte d`Ivoire au Mali) : “Il faut solidifier la nation ivoirienne”

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Mali, SEM Debo Noël Emmanuel, s'est prêté aux questions de votre quotidien à l'occasion du 49ème anniversaire de l'indépendance qu'il a célébré en offrant un cocktail à ses compatriotes.
•Quel sentiment vous anime au moment où vous célébrez les 49 ans de la Côte d'Ivoire ?
Je suis tout simplement rempli d'un sentiment de joie à la veille des élections qui vont bientôt se tenir pour que la Côte d'Ivoire sorte définitivement de cette crise qui n'a que trop duré.
•Comment s'est déroulée l'identification au Mali ?
L'identification et l'enrôlement se sont très bien passés au Mali. Nous étions en parfaite harmonie avec la Cei (Commission électorale indépendante) et la Sagem. Tout s'est passé dans l'ordre et la discipline citoyenne. Nous avions demandé à nos compatriotes d'éviter le désordre qui ne ferait pas honneur au pays. Nous avons été écouté et tout s'est très bien passé. Nous avons identifié 1.677 personnes à Sikasso et à Bamako.
•1.677 enrôlés ? Ce taux est-il bon?
On estime la population ivoirienne au Mali à 3.000 personnes. Mais, en réalité, il y a beaucoup qui ne se sont pas fait enregistrer à l'ambassade. Je pense que c'est un très bon taux que nous avons fait. De toutes les façons, il n'est pas possible d'identifier tout le monde.
•Quelles sont les relations entre la chancellerie ivoirienne et ces 3.000 ressortissants ?
Depuis notre arrivée ici, nous avons réuni les Ivoiriens pour leur dire que nous nous situons dans une logique républicaine. C'est-à-dire que nous sommes l'ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire. Et dans cette logique, nous accueillons tout le monde. La porte de l'ambassade est ouverte à tous. Sans discrimination de quelque nature que ce soit.
•Que fait l'ambassade pour les étudiants démunis qui vivent ici ?
Ah non ! Vous ne pouvez pas demander à l'ambassade de tout faire ! L'ambassade est une institution qui a un budget et qui fonctionne selon des règles budgétaires. Je pense que l'ambassade n'est pas une institution sociale ! Il faut qu'on se le mette dans la tête parce que tout le monde pense que si on a un problème, c'est l'ambassade qui doit le régler. Non, ce n'est pas comme ça ! L'ambassade vit la résultante de la situation économique que connaît le pays. L'ambassade a aussi ses difficultés. Chaque fois, les gens viennent à l'ambassade pour dire «il faut qu'on règle ceci, qu'on me paie cela». Non ! Non ! Nous sommes obligés de mettre nous-mêmes la main dans la poche. L'ambassade ne peut pas tout faire ! On essaye de sensibiliser les autorités pour leur dire qu'il y a des Ivoiriens ici qui ont des problèmes etc. On fait ce qu'on peut !
•Lors de la récente visite du Premier ministre, Guillaume Soro, à Bamako, il a été question de réactiver la grande commission mixte Mali-Côte d'Ivoire. Où en sommes-nous ?
La dernière rencontre de la grande Commission mixte a eu lieu en 2004. Mais, à cause de la situation que vit le pays, elle a été mise en veilleuse. Avec l'arrivée du Premier ministre, nous avons eu des réunions techniques pour la réanimer. Je suppose qu'avec la préparation des élections, cela va prendre un peu de temps. Ce sera certainement après le mois de novembre.
•Un des problèmes posés par les opérateurs économiques maliens concerne les tracasseries sur nos routes. Quelle solution l'ambassade propose-t-elle pour endiguer ce fléau?
Les tracasseries sur les routes, c'est de part et d'autre. Il faut qu'on le sache. C'est une situation qui va être sûrement mise à l'index et étudiée au niveau de la Commission mixte. Mais, il faut qu'on sache que ce n'est pas uniquement du côté ivoirien qu'il y a ces tracasseries. C'est un problème bilatéral qu'il faut régler de manière bilatérale.
•Depuis le Mali comment entrevoyez-vous l'avenir de votre pays?
Il faut que les Ivoiriens se situent dans la logique de la réconciliation nationale. Il faut que la nation ivoirienne se solidifie. Si la nation est créée et qu'elle est solide, personne ne pourra rentrer entre nous. La question de la nation me semble donc très importante. Il faut qu'on dépasse les clivages politiques, ethniques et toutes sortes de pensées qui pourraient nous diviser. Mettons-nous au-dessus de tout ce qui, de loin ou de près, peut nous diviser. C'est mon message pour mes compatriotes.
Interview réalisée par Ousmane Diallo, envoyé spécial
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