Après le différend Boikary Fofana-Idriss Koudous (communauté musulmane) et la dissension Ediémou Jacob-Zagadou Akéblé (église du christianisme céleste) la crise des chrétiens méthodistes est le troisième grand conflit religieux que tente de régler le chef de l`Etat. A la différence des deux prémiers, celui-ci semble donner du fil à retordre à Laurent Gbagbo et ses émissaires. Selon une source proche de la médiation, celle-ci buterait sur le refus du bishop Benjamin Boni de parapher le compromis proposé par le palais. L`arrangement invite les deux camps à renoncer à leurs dénominations respectives pour une nouvelle appellation commune : Eglise méthodiste de Côte d`Ivoire. Les deux camps auraient donné leur accord, mais, le chef de l`église méthodiste unie se serait rebiffé à la dernière minute. « Il craind de perdre son titre d`évêque en abandonnant son rattachement à l`église méthodiste des USA », commente notre source. Elle ajoute que la difficulté de l`étape méthodiste est liée au caractère doctrinal de cette crise. Contrairement aux deux premiers dossiers qui étaient des conflits de leadership, le problème provient cette fois de l`orientation à donner à une confession. L`église protestante méthodiste née par la quête de son indépendance vis-à-vis de certains aspects du dogme chrétien ne veut pas accepter un système qui frise la pensée unique. Un système qui renferme en même temps l`avantage de fédérer différentes communautés pour les rendre plus fortes. C`est le nœud de la crise.
C.S
C.S