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Politique Publié le jeudi 13 août 2009 | Le Patriote

Gbagbo va-t-il limoger le colonel major Kouakou Nicolas?

Le fonctionnement du Centre de commandement intégré (CCI) commence par agacer Laurent Gbagbo. Il ne le cache pas. Il l’a même signifié au grand commandement des Forces de défense et de sécurité conduit par le général de division Philippe Mangou, chef d’état-major des Armées. Et au général de division Kassaraté Tiapé Edouard, le colonel major Nicolas Kouakou Kouadio commence à donner de sérieuses migraines. Le 16 avril 2007 lorsqu’il prend officiellement le commandement du CCI, beaucoup d’espoir sont placés en lui. Anciennement patron du bureau organisation et emploi au Commandement supérieur de la Gendarmerie nationale, cet officier supérieur, breveté de guerre, était en route pour une mission des Nations lorsqu’il a été proposé à ses fonctions actuelles. Il a abandonné les avantages de cette mission internationale pour se mettre au service de son pays. D’ethnie baoulé, Laurent Gbagbo qui ne le connaissait ni d’Adam ni d’Eve, a vu en cet officier au temperament doux, un instrument politique. Il pourrait le brandir pour dire que lui, n’est pas un tribaliste. L’ ascension fulgurante de Nicolas Kouakou a fait dire à certains qu’il était bien parti pour être le successeur du général Kassaraté Tiapé Edouard à la tête du Commandement supérieur de la Gendarmerie nationale. Comme le commandant du théâtre des opérations, le Capitaine de vaisseau (Colonel) Konan Kouakou “Gbagbo n’est pas content du colonel major Nicolas. Tout le monde le regarde, le CCI n’est pas opérationnel. Même à Bouaké, les éléments redeployés et les gendarmes, son corps d’origine se plaignent. Alors que les Fafn sont dans de bonnes dispositions, les patrouilles mixtes ne sont pas encore organisées’’, indique notre source au Palais. Alors que les rumeurs avaient donné les deux étoiles au commandant du CCI pour les nominations faites par Laurent Gbagbo le 6 août 2009, cette même source affirme que la proposition n’a pas agrée le Chef de Laurent. “En nommant Nicolas Kouakou colonel major, Laurent Gbagbo lui a donné un coup de pouce. A lui de mériter maintenant sa confiance en mettant en route le CCI. Beaucoup d’espoir ont placés en cette structure”, nous a confié un camarade de classe de l’école des officiers d’active de Nicolas Kouakou. Beaucoup d’observateurs avaient cru en cette rumeur du fait que le Commandant du CCI aura sous sa coupe plus de 8000 soldats, un effectif qui correspond dans la logique militaire au grade général. Mais Laurent Gbagbo n’ayant pas donné une suite favorable, l’officier supérieur devra garder patience. Du côté de l’opposition civile, l’estime du CCI commence à degringoler. En dehors des zones anciennement sous le contrôle des ex-rebelles (même là encore, la présence est très mitigée), le Centre de commandement intégré est l’ombre de lui même. Nicolas Kouakou est donc assis sur des braises ardentes. Il est de fait Commandant du CCI et non de droit. Laurent Gbagbo a jusque-là refusé de signer le décret de nomination du commandement. Sur ce même décret figure le Lieutenant colonel Karim Ouattara, Commandant en second du CCI. Ce dernier avancement en grade porte la signature de Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles. En nommant le représentant des Forces nouvelles avant, le contentieux de l’harmonisation des grades des ex-rebelles pouvait être une reconnaissance tacique de tous les “grades Soro’’. Les securocrates du Palais ont recommandé au Chef de l’Etat de ne pas apposer sa signature au bas du projet de décret. Le dégommage de l’ex-chef du bureau organisation et emploi de la Gendarmerie nationale serait donc un simple jeu de message radio.
CB
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