Le président du conseil d’administration de la MATCA (Mutuelle d’Assurances des taxis compteurs d’Abidjan) a animé le vendredi 14 août 2009 une conférence de presse pour faire le point de la crise de succession qui a vu naître une dissidence. M. Sidiki Bakayoko a saisi cette opportunité pour dire la détermination des délégués à aller en assemblée générale. Car, selon lui, l’essentiel est de préserver la MATCA, peu importe celui qui sera retenu comme président de cette structure à l’issue de cette AG. Deux points étaient à l’ordre du jour de la conférence de presse du vendredi. Le premier a planché sur la crise au sein du conseil d’administration de la Matca. Le second porte sur le fonds d’établissement des assurances conformément aux nouvelles dispositions relatives au code CIMA. Abordant le premier point de l’ordre du jour, M. Sidiki Bakayoko a souligné la nécessité d’aller en assemblée générale eu égard aux agissements de certains administrateurs qui sont de nature à apporter atteinte à la Matca. Ceux-ci se réclamant dissidents se sont tant étalés dans la presse que le PCA intérimaire, a jugé cette attitude de trop. «Nous demandons au mandataire judiciaire Me Souleman Diallo qu’on aille aux élections. Sinon, nous serons obligés de saisir le tribunal». Selon le PCA de la MATCA, certains délégués-administrateurs trouvent un malin plaisir à créer les conditions de la disparition de la ‘’prestigieuse’’ mutuelle d’assurances des taxis compteurs. M. Sidiki Bakayoko avoue son indignation face à ce comportement des dissidents qui ne se rendent pas compte du tort qu’ils causent. Faisant fi des dispositions qui régissent la MATCA, ceux-ci veulent vaille que vaille décapiter la tête de l’actuel conseil d’administration, dirigé par M. Sidiki Bakayoko, conformément aux textes relatifs à la succession en cas de vacance de poste. Décidée donc à mettre à exécution son plan de succession en dehors des dispositions réglementaires de la Matca, la dissidence dont les tenants sont MM. Bakayoko Abou Sidiki, Drissa Sidibé, Dembelé Mory Touré, Lossoungo Soro, Meney Désiré et Mme Ouattara Massogbé, s’est réunie le 14 août 2009, en Assemblée générale au siège du SNTMVCI (Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire), sis à Treichville. Si on s’en tient aux propos du PCA de la MATCA, cette réunion a eu lieu, alors même qu’elle est interdite. « (…) une telle réunion ne peut valablement se tenir pour deux raisons évidentes. Le conseil d’administration a pour l’année 2009 épuisé toute réunion. La réunion qui demeure est celle relative à la préparation de l’assemblée générale au mois d’octobre 2009. Mieux, les statuts de la Matca et le traité CIMA sont clairs, seul le Président du conseil d’administration peut convoquer une telle réunion. Enfin, le lieu, siège d’un syndicat national, n’est pas celui de la Matca. Une telle réunion à l’insu du président du conseil d’administration mérite d’être préparée sérieusement afin de préserver les intérêts de la Matca». Peut-on lire dans la requête de M. Camara Moustapha, directeur général de la Matca adressée au président du Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau. Dans celle-ci, il est également précisé: «bien plus, les tensions qui existent entre les administrateurs et leurs partisans risquent de créer un trouble grave à l’ordre public si le conseil se tient dans ces conditions». En réponse à la requête du directeur général de la Matca, le Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau a exigé de celui-ci un délai d’une semaine pour concilier les parties pour que l’Ag ait lieu dans un bref délai. Par conséquent, le tribunal ordonne la suspension de l’Ag de la dissidence prévue à la date du 14 août. Ce qui n’a pas été suivi (Voir fac-similé). Face à cette attitude de défiance de la part de la dissidence qui est de nature à desservir la mutuelle, M. Sidiki Bakayoko juge nécessaire d’organiser l’assemblée générale qui réunira tous les délégués y compris les dissidents. Celui-ci craint une image ternie de la MATCA par la faute des dissidents et partant, de sa mise sous administration provisoire. Et selon lui, l’assemblée générale reste le cadre idéal pour débattre des vrais problèmes relatifs à l’organisation de la MATCA y compris la désigantion du successeur de feu Kassoum Coulibaly. Vu que c’est pour ce poste que des collaborateurs de feu Kassoum Coulibaly se sont mis en disgrâce avec l’actuel conseil d’administration. Concernant le deuxième point de l’ordre du jour relatif au fonds d’établissement des assurances et banques, M. Sidiki Bakayoko a insisté sur la cohésion pour pouvoir tenir le pari. Parce que, indique-t-il, conformément aux nouvelles dispositions, la mutuelle devra passer d’un capital de 150 millions de FCFA à 800 millions de FCFA.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi