Le directeur du Palais de la Culture de Treichville, Sidiki Bakaba, a annoncé, hier dimanche 16 août, la réouverture des portes de son établissement après trois jours de grèves.
“Tout est maintenant rentré dans l`ordre. Je demande aux Ivoiriens de venir au Palais de la culture, les portes sont ouvertes». C`est la déclaration que le directeur du Palais de la Culture d`Abidjan-Treichville (Pca), Sidiki Bakaba a faite, hier dimanche 16 août, sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Cette annonce fait suite à la grève des agents du Pca qui, depuis le jeudi 13 août dernier, paralyse cet établissement. Les Ivoiriens et les promoteurs de spectacles ont fait l`amer constat ce jeudi de la fermeture des salles du Pca à tous spectacles. Plusieurs concerts et spectacles ont été, pour cette raison, annulés. Qu`est-ce qui a bien pu provoquer cette grève qui a, en l`espace de quelques jours, inquiété les organisateurs de spectacles et le grand public ivoirien ?
Les raisons de la crise
Selon les dires du délégué du personnel du Pca, Téhua Kouakou, les agents de cet établissement exigent la révision de leur statut juridique. En effet, le Pca est constitué en Etablissement public national (Epn) et en tant que tel, les employés de cet établissement sont considérés comme des fonctionnaires. Cependant, toujours selon Téhua Kouakou, le Pca est une structure qui a un fonctionnement particulier. «Nous sommes des fonctionnaires, mais en réalité, les activités du Pca ne se déroulent pas entre 8 heures et 18 heures, mais elles ont lieu bien après ça. Et il faut dire que les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte dans le régime de la fonction publique», ajoute Téhua Kouakou. Les discussions engagées entre les agents du Pca et la direction de cet établissement, depuis quelques temps déjà, devaient permettre la mise en place d`un accord d`établissement accordant un statut particulier aux travailleurs.
Cependant, selon le délégué du personnel du Pca, «cet accord n`a pu être appliqué parce que le ministère de la Fonction Publique et celui de l`Economie et des Finances ne souhaitent pas nous accorder des heures supplémentaires». Et d`ajouter, «ils nous ont demandé de faire passer cette décisions par arrêté ministériel. Cet arrêté a été rédigé par la direction du Pca et soumise aux ministères de tutelle (ministères de la Culture et de la Francophonie, de la Fonction Publique et de l`Economie et des Finances), depuis mai dernier, pour étude. Le délai pour cette étude est arrivé à terme le 12 juillet. Nous avons alors décidé d`entamer une grève pour nous faire entendre». Depuis le samedi 15 août dernier, suite à une intervention de la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, les choses sont entrées dans l`ordre. Les agents du Pca ont repris le travail. Les spectacles prévus ce week-end, excepté l`émission Podium, se sont
déroulés dans de bonnes conditions.
Par Souleymane Koné
“Tout est maintenant rentré dans l`ordre. Je demande aux Ivoiriens de venir au Palais de la culture, les portes sont ouvertes». C`est la déclaration que le directeur du Palais de la Culture d`Abidjan-Treichville (Pca), Sidiki Bakaba a faite, hier dimanche 16 août, sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Cette annonce fait suite à la grève des agents du Pca qui, depuis le jeudi 13 août dernier, paralyse cet établissement. Les Ivoiriens et les promoteurs de spectacles ont fait l`amer constat ce jeudi de la fermeture des salles du Pca à tous spectacles. Plusieurs concerts et spectacles ont été, pour cette raison, annulés. Qu`est-ce qui a bien pu provoquer cette grève qui a, en l`espace de quelques jours, inquiété les organisateurs de spectacles et le grand public ivoirien ?
Les raisons de la crise
Selon les dires du délégué du personnel du Pca, Téhua Kouakou, les agents de cet établissement exigent la révision de leur statut juridique. En effet, le Pca est constitué en Etablissement public national (Epn) et en tant que tel, les employés de cet établissement sont considérés comme des fonctionnaires. Cependant, toujours selon Téhua Kouakou, le Pca est une structure qui a un fonctionnement particulier. «Nous sommes des fonctionnaires, mais en réalité, les activités du Pca ne se déroulent pas entre 8 heures et 18 heures, mais elles ont lieu bien après ça. Et il faut dire que les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte dans le régime de la fonction publique», ajoute Téhua Kouakou. Les discussions engagées entre les agents du Pca et la direction de cet établissement, depuis quelques temps déjà, devaient permettre la mise en place d`un accord d`établissement accordant un statut particulier aux travailleurs.
Cependant, selon le délégué du personnel du Pca, «cet accord n`a pu être appliqué parce que le ministère de la Fonction Publique et celui de l`Economie et des Finances ne souhaitent pas nous accorder des heures supplémentaires». Et d`ajouter, «ils nous ont demandé de faire passer cette décisions par arrêté ministériel. Cet arrêté a été rédigé par la direction du Pca et soumise aux ministères de tutelle (ministères de la Culture et de la Francophonie, de la Fonction Publique et de l`Economie et des Finances), depuis mai dernier, pour étude. Le délai pour cette étude est arrivé à terme le 12 juillet. Nous avons alors décidé d`entamer une grève pour nous faire entendre». Depuis le samedi 15 août dernier, suite à une intervention de la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, les choses sont entrées dans l`ordre. Les agents du Pca ont repris le travail. Les spectacles prévus ce week-end, excepté l`émission Podium, se sont
déroulés dans de bonnes conditions.
Par Souleymane Koné