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Économie Publié le lundi 17 août 2009 | Nord-Sud

Crise à la Matca : Les délégués exigent de nouvelles élections

Les dirigeants de la Mutuelle d'assurance des taxis-compteurs d'Abidjan ne veulent plus que leur maison soit la cible de crise interminable. Vendredi ils ont décidé d'exclurent deux administrateurs, considérés comme des «déstabilisateurs.»


La Mutuelle d'assurance des taxis-compteurs d'Abidjan (Matca) va vraisemblablement vers des élections anticipées, pour mettre un terme à l'intérim du conseil d'administration qui devrait prendre fin en 2011. C'est la volonté du Pca actuel par intérim, Sidiki Bakayoko, et la majorité des délégués (43 sur 50). Réunis vendredi au siège de la mutuelle au Plateau, ils entendaient donner la réplique à sept autres administrateurs qui réclament la tête du Pca. Selon Sidiki Bakayoko, les «déstabilisateurs» qui étaient conduits par Drissa Sidibé et Bakayoko Abou ont tenu ce même jour un conseil d'administration «illégal» de la Matca au siège du syndicat national des transporteurs à Treichville. En dépit de l'ordonnance (n°2634/2009 rendue le 13 août, la veille) du vice-président du tribunal de Première instance, Aka Allou, qui suspendait cette réunion. «C'est vrai que mon mandat n'est pas arrivé à terme, mais avec les délégués qui forment l'ensemble des mutualistes, nous demandons au mandataire judiciaire (Me Souleymane Diallo), qu'on aille aux élections dans les 15 jours ouvrables. Sinon notre maison risque de mourir par la faute de certains individus», a prévenu le Pca. Avant d'affirmer que maintenant c'est le temps des intellectuels à la Matca. Il s'insurge contre le comportement des «dissidents, qui agissent au mépris et en violation des textes.» D'autant qu'en cas de problème, il faut saisir au préalable le comité d'arbitrage qui a pour compétence de régler tout litige survenu entre les sociétaires ou entre les sociétaires et la Matca. Le Pca a annoncé que les deux instigateurs de cette crise, seront démis de leurs fonctions et les cinq autres passeront en conseil de discipline. «Le code Cima (Conférence interafricaine des marchés d'assurances) est clair en son article 329. Si vous avez occupé un poste de Sg, de Pca ou d'administrateur dans une compagnie d'assurance qui a fait faillite, vous n'avez plus le droit d'occuper un poste d'administrateur dans une autre compagnie. C'est le cas de Bakayoko Abou et de Drissa Sidibé », a-t-il fustigé. Diaby Drissa, Konan Léonard et Sangaré Salif (Sg de la Matca), tous des administrateurs, se sont succédés pour dire que le temps des désordres est révolu. «Nous n'allons plus accepter la chienlit à la Matca. Nous sommes en train d'éponger les 7 milliards de Fcfa de sous couverture qui pesait sur la trésorerie de la mutuelle depuis plusieurs années. Il nous reste à effacer 700 millions de Fcfa. Les administrateurs provisoires n'ont pas pu changer la situation », s'est révolté M. Sangaré. Pour l'ensemble des administrateurs le vrai défi est relatif à la décision que la Cima vient de prendre. Elle prévoit la hausse du fonds d'établissement à partir du 3 avril 2010. Il passera de 150 à 800 millions de Fcfa pour les mutuelles d'assurance ; 10 milliards de Fcfa pour les banques et 1 milliard pour les compagnies d'assurance SA. «La conséquence d'une telle décision, c'est que beaucoup de sociétés seront obligées de fusionner, même les banques aussi. Donc il faut se mettre au travail. Car si la Matca est fermée, l'assurance des taxis-compteurs va excéder les 200.000 Fcfa au lieu de 40.000 Fcfa», a averti le Pca.


Cissé Cheick Ely
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