Les agents de la mairie de Port-Bouet ont passé des moments difficiles jeudi dernier. Et pour cause, des étudiants de la cité 3, se réclamant de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ont pris pour cible les locaux de cette mairie. Les visiteurs indésirables, selon des témoins oculaires, seraient arrivés à 10 heures, armés de gourdins et de marchettes. Ils auraient selon la même source violentée les vigiles commis à la surveillance de l’édifice avant de s’introduire par la force à l’intérieur. Bilan de cette violence, 3 ordinateurs du service d’états civils endommagés, des registres d’état civil salis par la boue. Plusieurs bureaux du même service ont également été mis à sac par les manifestants. Le mur de la marie a été badigeonné avec des déchets qu’ils auraient transportés de la cité universitaire sur les lieux. Cet acte de vandalisme du coup a contraint les agents à un congé forcé. Raison de cette colère, le refoulement des eaux usées devant la cité 3 qui dure depuis quelques mois. « Nous ne comprenons pas cette descente musclée dans nos locaux. Ce n’est pas la mairie qui fait les vidanges. C’est le service assainissement de la Sodeci qui s’en occupe », a grogné Traoré Karim, 3ème adjoint au maire de la commune de Port-Bouet, lors du point de presse qu’il a animé tout juste après le passage des manifestants. « Le problème de refoulement des eaux usées est général. J’invite les uns et les autres à la retenue, quelque soit le problème», a renchéri Ndri Ludovic, le secrétaire général de la mairie. La municipalité de Port Bouet entend porter plainte contre les responsables de la Fesci de la cité 3 après le constat fait par l’huissier de justice. Nos tentatives pour avoir la version de la Fesci sont restées vaines.
Zana Coulibaly
Zana Coulibaly
