Processus électoral : Ce qui risque de tout bloquer

Un problème qui risque d`avoir des répercutions sur le chronogramme électoral, proposé par la Commission électorale indépendante (Cei), pour la présidentielle du 29 novembre 2009, pointe à l`horizon. Les archivistes de l`indentification des populations et de l`enrôlement des électeurs ne sont pas contents de leur employeur, Sagem. Pour salaires impayés, ils menacent de bloquer les opérations de numérisation qui se font ou doivent se faire au niveau des traitements informatiques. Au nombre de quarante deux (42) en fonction à l`intérieur du pays, leur rôle consiste, bien entendu, à disposer et conserver les données récupérées par les agents de déchargement auprès des opérateurs valise de la Sagem. Recrutés au début des opérations par l`Institut national des statistiques (Ins) pour certains et l`Office national d`indentification (Oni) pour d`autres, les archivistes réclament cinq (5) mois de salaires pour les agents de l`Ins et quatre (4) mois de salaires pour ceux de l`Oni. Mais ces Institutions refusent de satisfaire à leur requête. Pointant du doigt la Sagem-sécurité, comme étant, désormais, la structure habilitée à leur payer le salaire. " Or, depuis le début des opérations, nous avons été régulièrement payés par l`Ins et l`Oni ", nous ont confié des archivistes désorientés, qui ont requis l`anonymat. Mieux, " Sagem-sécurité doit nous restituer les mois de salaire que nous vous avons payés ", leur répondent les responsables de l`Ins et de l`Oni à qui, ils s`adressent. La désillusion est grande. D`autant plus que, selon toujours nos sources, aucun responsable de la Sagem ne veut leur dire exactement ce qu`il en est. Ni même la Cei ne s`en préoccupe. A part le cas de ses agents recenseurs. Elle a l`air de rien. Mais si cette menace venait à prendre forme, c`est tout le processus électoral qui s`en trouverait bloqué. A commencer par l`arrêt du circuit normal pour aboutir à la liste électorale définitive. Résultat d`une évolution qui commence d`abord, par l`enrôlement, puis le traitement informatique, ensuite les croisements, pour obtenir la liste électorale provisoire et enfin, la liste électorale définitive. Si le croisement se fait à Abidjan, il va falloir que les équipes reçoivent auparavant, les fichiers des archivistes des 42 villes de l`intérieur du pays. Après qu`ils aient procédé au traitement informatique. Or, c`est justement à ce niveau que les choses risquent de se compliquer. Avec cette grogne due au mépris affichés des employeurs des archivistes, vis-à-vis du sort de ces derniers. Dont certains font actuellement l`objet d`expulsion de leur lieu d`habitation. Nous y reviendrons.

Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr