Salam à toute la communauté. Je suis un fidèle lecteur d'Islam Info et aujourd'hui j'aimerais partager avec vous cette expérience que j'ai vécue.
Je suis E. Je suis né musulman de par ma famille et depuis tout petit nous avons appris (mes frères et moi) à connaitre l'Islam. Ancien instituteur de son état, notre père tenait à ce que nous sachions au moins lire, écrire nos noms et calculer, il nous avait donc mis à l'école occidentale. Cependant, pendant les vacances nous ne devions manquer à aucun cours d'enseignement islamique. J'avoue que c'était pénible. Mais grâce à lui aujourd'hui, j'ai une parfaite maitrise du Saint Coran et de ma religion. Après notre succès au CEPE, papa a alors décidé de nous laisser continuer les études jusqu'au niveau ou nous voulions car pour lui le plus important avait déjà été fait. J'avais de très bons résultats scolaires. Ainsi sans reprendre de classe, j'ai obtenu après mon baccalauréat, une licence en lettre moderne à l'Université d'Abidjan à Cocody. J'étais le major de ma promotion et tous mes parents étaient fiers de moi.
Je voulais comme mon père être enseignant afin de transmettre mon savoir au plus jeune. J'ai alors passé un concours qui m'a permis quelques années plus tard d'être professeur de Français dans l'un des plus grand lycée du pays. Deux ans après ma prise de fonction, papa est venu me voir pour me demander de penser au mariage. Il voulait que je me responsabilise afin d'éviter de tomber dans les tentations de ce bas monde. Comme je n'avais aucune fille en tête en ce moment là, je lui ai alors laissé la latitude de chercher pour moi celle avec qui j'allais partager ma vie.
Papa n'a pas mis beaucoup de temps pour trouver celle qu'il me fallait. En effet, à peine trois mois après notre entrevue, papa m'a présenté Aicha. Après sept mois de fiançailles, le 22 Juillet 1982, Aicha est devenue mon épouse. Mon père était très heureux et cachait à peine sa joie. Mon bonheur n'a pas été de courte durée car deux mois après mon mariage, j'ai appris que j'allais être papa. Toute ma famille était contente et attendait avec impatience la naissance de leur premier petit fils.
« L'Homme propose et Dieu dispose » dit-on. Nul ne peut aller contre la volonté Divine. Ainsi, le 11 Mai, Aicha a donné naissance à une très belle fille. L'accouchement s'est bien passé et nous étions sur le point de rentrer à la maison lorsque les choses ont commencé à se compliquer. J'attendais patiemment dans le hall en pensant que c'était juste quelque chose de bénin et que j'allais rentrer avec ma femme et ma fille à la maison, mais Dieu en a décidé autrement mes frères et sœurs. Pour une complication de dernière minute Aicha a perdu la vie. J'avais l'impression que tout s'écroulait autour de moi.
Cette perte a été une très rude épreuve pour moi. J'ai essayé de me ressaisir mais le jour de son enterrement je n'ai pas pu me retenir. Je pleurais sur le corps de ma femme comme un enfant. Je pensais à ce bébé innocent et à ce que j'allais lui dire plus tard sur sa mère, cette femme douce adorable et respectueuse des prescriptions divines. J'étais au bord du gouffre. Progressivement, avec le temps, la prière et la forte présence morale de mon père et l'Imam de mon quartier j'ai pu remonter la pente.
Je tenais à ce que ma fille reste avec moi, mais ma belle mère et l'une de mes tantes ont décidé de venir rester à la maison pour s'occuper du bébé. Pendant plus de deux ans je suis resté seule avec ma fille et mes deux ''mamans''. Elles se sont occupées de ma fille comme une princesse. Rien que son sourire me remplissait d'un bonheur inqualifiable. (à suivre)
Ma’asalam!
Envoyez vos témoignages, réactions et suggestions à :
témoignageislaminfo@yahoo.fr.
Je suis E. Je suis né musulman de par ma famille et depuis tout petit nous avons appris (mes frères et moi) à connaitre l'Islam. Ancien instituteur de son état, notre père tenait à ce que nous sachions au moins lire, écrire nos noms et calculer, il nous avait donc mis à l'école occidentale. Cependant, pendant les vacances nous ne devions manquer à aucun cours d'enseignement islamique. J'avoue que c'était pénible. Mais grâce à lui aujourd'hui, j'ai une parfaite maitrise du Saint Coran et de ma religion. Après notre succès au CEPE, papa a alors décidé de nous laisser continuer les études jusqu'au niveau ou nous voulions car pour lui le plus important avait déjà été fait. J'avais de très bons résultats scolaires. Ainsi sans reprendre de classe, j'ai obtenu après mon baccalauréat, une licence en lettre moderne à l'Université d'Abidjan à Cocody. J'étais le major de ma promotion et tous mes parents étaient fiers de moi.
Je voulais comme mon père être enseignant afin de transmettre mon savoir au plus jeune. J'ai alors passé un concours qui m'a permis quelques années plus tard d'être professeur de Français dans l'un des plus grand lycée du pays. Deux ans après ma prise de fonction, papa est venu me voir pour me demander de penser au mariage. Il voulait que je me responsabilise afin d'éviter de tomber dans les tentations de ce bas monde. Comme je n'avais aucune fille en tête en ce moment là, je lui ai alors laissé la latitude de chercher pour moi celle avec qui j'allais partager ma vie.
Papa n'a pas mis beaucoup de temps pour trouver celle qu'il me fallait. En effet, à peine trois mois après notre entrevue, papa m'a présenté Aicha. Après sept mois de fiançailles, le 22 Juillet 1982, Aicha est devenue mon épouse. Mon père était très heureux et cachait à peine sa joie. Mon bonheur n'a pas été de courte durée car deux mois après mon mariage, j'ai appris que j'allais être papa. Toute ma famille était contente et attendait avec impatience la naissance de leur premier petit fils.
« L'Homme propose et Dieu dispose » dit-on. Nul ne peut aller contre la volonté Divine. Ainsi, le 11 Mai, Aicha a donné naissance à une très belle fille. L'accouchement s'est bien passé et nous étions sur le point de rentrer à la maison lorsque les choses ont commencé à se compliquer. J'attendais patiemment dans le hall en pensant que c'était juste quelque chose de bénin et que j'allais rentrer avec ma femme et ma fille à la maison, mais Dieu en a décidé autrement mes frères et sœurs. Pour une complication de dernière minute Aicha a perdu la vie. J'avais l'impression que tout s'écroulait autour de moi.
Cette perte a été une très rude épreuve pour moi. J'ai essayé de me ressaisir mais le jour de son enterrement je n'ai pas pu me retenir. Je pleurais sur le corps de ma femme comme un enfant. Je pensais à ce bébé innocent et à ce que j'allais lui dire plus tard sur sa mère, cette femme douce adorable et respectueuse des prescriptions divines. J'étais au bord du gouffre. Progressivement, avec le temps, la prière et la forte présence morale de mon père et l'Imam de mon quartier j'ai pu remonter la pente.
Je tenais à ce que ma fille reste avec moi, mais ma belle mère et l'une de mes tantes ont décidé de venir rester à la maison pour s'occuper du bébé. Pendant plus de deux ans je suis resté seule avec ma fille et mes deux ''mamans''. Elles se sont occupées de ma fille comme une princesse. Rien que son sourire me remplissait d'un bonheur inqualifiable. (à suivre)
Ma’asalam!
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