A Abidjan, se trouve un quartier connu sous l'appellation de 9 kilos. C'est un passage obligé pour tous les habitants de Bingerville, d'Akouédo ou de tous les quartiers riverains tels que Génie 2000 appelé communément Faya, la palmeraie ou d’autres opérations immobilières des environs telle que la SIDECI, Mais, tout le monde ne connaît de 9 kilos que le marché qui le cache à tous les passants sur le boulevard MITTERAND. Et pourtant, 9 kilos est un véritable bidonville caché de tous. Ce quartier précaire de dimension modeste par rapport aux autres bidonvilles d'Abidjan, tels que ZOE Bruno, Gobelet et autres, se niche dans une ceinture de bâtiments de commerce ou de belles villas de haut standing. Pour y accéder, on passe par de véritables labyrinthes qui serpentent parmi les maisons se trouvant au bord des grandes voies qui l'entourent. Le visiteur qui pénètre cet univers pour la première fois est surpris de constater que ce quartier compte environ 2000 âmes.
Une création qui date de la colonisation
Il y a beaucoup d'aspects pittoresques à 9 kilos comme ces toilettes publiques qui sont situées sur le caniveau à ciel ouvert que les différentes familles utilisent. Ce sont au moins une trentaine de douches appartenant chacune à une famille, qui sont fréquentées nuit et jour dans une promiscuité qui pourrait gêner le nouvel arrivant. Pour y accéder, il faut d'abord traverser un terrain de football distant des habitations d'environ 100 mètres. En face de ce lieu d'aisance, un bar et un maquis très fréquentés.
A quand date donc la création de ce quartier? Cette réponse nous est donnée par le vieux Moriba TRAORE, l'un des premiers habitants des lieux qui y habite depuis plus de 50 ans. Il y exerçait la fonction de garde forestier. Selon ses propos, 9 kilos était avant l'indépendance en fait, un campement baoulé. Dans les faits, en 1936, un Français du nom de Savignac habitait l'actuel quartier appelé palmeraie de l'autre coté du boulevard Mitterrand. Ce dernier avait une carrière d'exploitation de roches granitiques et de graviers utilisés dans la construction de la ville d'Abidjan qui commençait à se développer. Cet homme voulait loger son chauffeur, un Baoulé, nommé Zazou qui habitait l'actuel quartier d'Adjamé, ce qui lui éviterait un long déplacement dans le cadre de son travail : «Il a remis 3000 FCFA plus une bouteille de Gin aux Ebriés propriétaires des lieux. C'est à partir de ce moment que le nommé zazou a construit sa maison. Il sera par la suite rejoint par ses autres parents Baoulés qui vont commencer à y faire leurs champs. Parallèlement ils produisaient du bandji d'où la première appellation du quartier sous le vocable de "bandjisso".
De kilomètre 9 à 9 kilos
Plus tard, l'administration coloniale a nommé ce lieu kilomètres 9 dans la mesure où il était situé à 9 kilomètres du centre ville à cette époque. C'est par déformation que l'on passera de kilomètre 9 à 9 kilos. Ce quartier sera avec l'extension d'Abidjan et l'érection du camp d'Akouédo, fréquenté par les militaires de ce camp qui venaient y boire du bandji. Certains même viendront y habiter après leur retraite. A ces derniers, vont s'ajouter d'autres Ivoiriens de conditions modestes : gardiens, domestiques, ouvriers des environs de même que les ressortissants de la sous région de sorte qu'aujourd'hui, 9 kilos est une CEDEAO en miniature où se côtoient Maliens, Burkinabés,Guinéens, Togolais, Béninois, Mauritaniens,etc.
Présentement, le quartier selon certains de ses habitants serait la propriété de la SIDECI qui a construit toutes les opérations immobilières qui l'entourent. Pour d'autres, ce lieu n'est pas encore loti car en son temps; il devait l'être par l'ancien maire MEL Théodore, Ministre de la ville et de la salubrité dans le gouvernement actuel. Ce dernier avait même entamé la procédure pour le faire. Mais, les aînés du quartier étant illettrés avaient craint qu'on ne démolisse leurs habitations.
C'est dans cet univers qu'est située la première mosquée de la commune de cocodykemebrama@hotmail.com
Une création qui date de la colonisation
Il y a beaucoup d'aspects pittoresques à 9 kilos comme ces toilettes publiques qui sont situées sur le caniveau à ciel ouvert que les différentes familles utilisent. Ce sont au moins une trentaine de douches appartenant chacune à une famille, qui sont fréquentées nuit et jour dans une promiscuité qui pourrait gêner le nouvel arrivant. Pour y accéder, il faut d'abord traverser un terrain de football distant des habitations d'environ 100 mètres. En face de ce lieu d'aisance, un bar et un maquis très fréquentés.
A quand date donc la création de ce quartier? Cette réponse nous est donnée par le vieux Moriba TRAORE, l'un des premiers habitants des lieux qui y habite depuis plus de 50 ans. Il y exerçait la fonction de garde forestier. Selon ses propos, 9 kilos était avant l'indépendance en fait, un campement baoulé. Dans les faits, en 1936, un Français du nom de Savignac habitait l'actuel quartier appelé palmeraie de l'autre coté du boulevard Mitterrand. Ce dernier avait une carrière d'exploitation de roches granitiques et de graviers utilisés dans la construction de la ville d'Abidjan qui commençait à se développer. Cet homme voulait loger son chauffeur, un Baoulé, nommé Zazou qui habitait l'actuel quartier d'Adjamé, ce qui lui éviterait un long déplacement dans le cadre de son travail : «Il a remis 3000 FCFA plus une bouteille de Gin aux Ebriés propriétaires des lieux. C'est à partir de ce moment que le nommé zazou a construit sa maison. Il sera par la suite rejoint par ses autres parents Baoulés qui vont commencer à y faire leurs champs. Parallèlement ils produisaient du bandji d'où la première appellation du quartier sous le vocable de "bandjisso".
De kilomètre 9 à 9 kilos
Plus tard, l'administration coloniale a nommé ce lieu kilomètres 9 dans la mesure où il était situé à 9 kilomètres du centre ville à cette époque. C'est par déformation que l'on passera de kilomètre 9 à 9 kilos. Ce quartier sera avec l'extension d'Abidjan et l'érection du camp d'Akouédo, fréquenté par les militaires de ce camp qui venaient y boire du bandji. Certains même viendront y habiter après leur retraite. A ces derniers, vont s'ajouter d'autres Ivoiriens de conditions modestes : gardiens, domestiques, ouvriers des environs de même que les ressortissants de la sous région de sorte qu'aujourd'hui, 9 kilos est une CEDEAO en miniature où se côtoient Maliens, Burkinabés,Guinéens, Togolais, Béninois, Mauritaniens,etc.
Présentement, le quartier selon certains de ses habitants serait la propriété de la SIDECI qui a construit toutes les opérations immobilières qui l'entourent. Pour d'autres, ce lieu n'est pas encore loti car en son temps; il devait l'être par l'ancien maire MEL Théodore, Ministre de la ville et de la salubrité dans le gouvernement actuel. Ce dernier avait même entamé la procédure pour le faire. Mais, les aînés du quartier étant illettrés avaient craint qu'on ne démolisse leurs habitations.
C'est dans cet univers qu'est située la première mosquée de la commune de cocodykemebrama@hotmail.com