Des nouveaux préfets et sous-préfets qui se disent oubliés par l'Etat, dénoncent leurs conditions de travail.
Sur proposition du ministre de l'Intérieur, le chef de l'Etat a procédé par décret n° 2009-89 du 27 mars 2009, à la nomination de 20 préfets à la tête de nouveaux départements et de 127 nouveaux sous-préfets dans 66 départements de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, cinq mois après leur installation, ces représentants de l'exécutif crient à l'abandon. Plusieurs d'entre eux ont contacté Nord-Sud Quotidien pour expliquer qu'ils sont à bout de souffle. Ils menacent de tout abandonner face aux nombreuses difficultés qui les assaillent dans l'exercice de leurs fonctions. A quatre mois de la fin de l'exercice 2009, aucune dotation budgétaire n'a, jusqu'ici, été versée à la majorité de ces préfets et sous-préfets nommés au cours du vaste mouvement préfectoral du 27 mars. Dans le milieu, ces braves cadres méditent sur leurs sorts et se posent la question : «Comment travailler sans budget de fonctionnement et d'équipement, sans bureaux, sans véhicules de commandement et sans résidence ?». Si dans des rares cas, certaines populations des localités de déploiement ont mis des bâtiments à leur disposition, le besoin d'équiper ces «habitats prêtés» en mobiliers et autres commodités reste entier. 17 préfets sur les 20 nouvellement nommés n'ont toujours pas reçu de véhicule de fonction. Ceux qui ont acheté des véhicules d'occasion à propres frais pour leur commandement, doivent consentir des efforts financiers colossaux pour faire face à la visite technique, l'assurance et la vignette... Criant leur indignation à qui veut l'entendre, les nouveaux représentants de l'Etat souhaitent que prenne fin cette situation d'injustice. Pour eux, tout le corps préfectoral doit être traité de la même façon par l'Etat. Et ce, conformément aux textes règlementaires. Ils ont fustigé le «copinage» constaté dans la distribution des véhicules de fonction. Certains menacent de cesser d'exécuter leurs obligations vis-à-vis de leur employeur qui est l'Etat si la situation ne changeait pas. Outre les 20 préfets, les secrétaires des préfectures concernés sont eux aussi touchés par la situation difficile ainsi décrite. La plupart des localités où ces secrétaires des préfectures ont été affectés sont jugées «très éloignées et difficiles d'accès». «Seuls les véhicules 4x4 sont adaptés pour les rallier à cause de la dégradation du réseau routier. Mais aucun véhicule n'est mis à notre disposition», dénoncent-ils. Les vingt nouveaux départements concernés sont : Yatassé-Attobrou, Koro, Gueyo, Samatiguila, Zoukougbeu, Attiégouakro, Bettié, M'Batto, Arrah, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali, Tiapoum, Fresco, Guitry, Botro, Niakara, Kani, Sandégué et Transua.
Bayo Fatim Correspondant régional
Sur proposition du ministre de l'Intérieur, le chef de l'Etat a procédé par décret n° 2009-89 du 27 mars 2009, à la nomination de 20 préfets à la tête de nouveaux départements et de 127 nouveaux sous-préfets dans 66 départements de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, cinq mois après leur installation, ces représentants de l'exécutif crient à l'abandon. Plusieurs d'entre eux ont contacté Nord-Sud Quotidien pour expliquer qu'ils sont à bout de souffle. Ils menacent de tout abandonner face aux nombreuses difficultés qui les assaillent dans l'exercice de leurs fonctions. A quatre mois de la fin de l'exercice 2009, aucune dotation budgétaire n'a, jusqu'ici, été versée à la majorité de ces préfets et sous-préfets nommés au cours du vaste mouvement préfectoral du 27 mars. Dans le milieu, ces braves cadres méditent sur leurs sorts et se posent la question : «Comment travailler sans budget de fonctionnement et d'équipement, sans bureaux, sans véhicules de commandement et sans résidence ?». Si dans des rares cas, certaines populations des localités de déploiement ont mis des bâtiments à leur disposition, le besoin d'équiper ces «habitats prêtés» en mobiliers et autres commodités reste entier. 17 préfets sur les 20 nouvellement nommés n'ont toujours pas reçu de véhicule de fonction. Ceux qui ont acheté des véhicules d'occasion à propres frais pour leur commandement, doivent consentir des efforts financiers colossaux pour faire face à la visite technique, l'assurance et la vignette... Criant leur indignation à qui veut l'entendre, les nouveaux représentants de l'Etat souhaitent que prenne fin cette situation d'injustice. Pour eux, tout le corps préfectoral doit être traité de la même façon par l'Etat. Et ce, conformément aux textes règlementaires. Ils ont fustigé le «copinage» constaté dans la distribution des véhicules de fonction. Certains menacent de cesser d'exécuter leurs obligations vis-à-vis de leur employeur qui est l'Etat si la situation ne changeait pas. Outre les 20 préfets, les secrétaires des préfectures concernés sont eux aussi touchés par la situation difficile ainsi décrite. La plupart des localités où ces secrétaires des préfectures ont été affectés sont jugées «très éloignées et difficiles d'accès». «Seuls les véhicules 4x4 sont adaptés pour les rallier à cause de la dégradation du réseau routier. Mais aucun véhicule n'est mis à notre disposition», dénoncent-ils. Les vingt nouveaux départements concernés sont : Yatassé-Attobrou, Koro, Gueyo, Samatiguila, Zoukougbeu, Attiégouakro, Bettié, M'Batto, Arrah, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali, Tiapoum, Fresco, Guitry, Botro, Niakara, Kani, Sandégué et Transua.
Bayo Fatim Correspondant régional