A quelques jours du mois de Ramadan, des jeunes musulmans multiplient les sorties de distraction. Ce phénomène appelé « derniers shows » prend de l’ampleur.
Le mois de Ramadan arrive à grands pas. Demain ou après demain, les musulmans vont entrer dans une période de pénitence, d’obéissance totale à Dieu. Dans cet élan de foi, ils sont obligés de s’abstenir de certaines habitudes contraires aux prescriptions d’Allah et de son prophète Mohamed. Cet engagement, nombreux sont les pratiquants de la religion musulmane qui s’y soumettent durant le carême. Pas de sorties nocturnes, pas d’alcool, pas de sexe durant la période du jeûne pour les non mariés. Car « on ne doit pas désobéir à Dieu durant ce mois » qui n’arrive qu’une fois dans l’année. Pour les musulmans, c’est dans ce mois qu’il faut demander pardon pour ses péchés. Mais, de nombreux jeunes n’entendent pas perdre de temps pendant les quelques jours avant le jeûne. Ils ne laissent pas passer les dernières occasions de se distraire. Ils s’adonnent à cœur joie à leurs «péchés mignons» jusqu’à la veille du rendez-vous. Sexe, alcool, virées nocturnes, sorties en boîte de nuit. Surtout le dernier week-end avant le début du Ramadan. «Le samedi dernier, des amis m’ont appelé pour une sortie dans un maquis à Yopougon. Ils m’ont devancé et je les ai rejoints autour de 22 heures au Monde arabe à Yopougon. Certains parmi eux buvaient de l’alcool. L’un d’eux m’a dit que c’était comme un enterrement du célibat avant le mariage. Ils étaient accompagnés de filles. D’autres, venus seuls, m’ont confié qu’ils n’étaient là que pour boire», explique S.O. qui semble surpris par l’attitude de ses amis. Avant de continuer: « Moi je ne bois pas. Quand on sort, je prends du redbull ou du malta ». Le comportement des amis de S.O. n’est pas un cas isolé en cette période. L’approche du mois de carême musulman est une période d’organisation de manifestations en vue de se défouler. « Je connais des jeunes mécaniciens qui organisent, le dernier week-end avant le mois de Ramadan, des manifestations chaque année. Le samedi soir, ils organisent un tournoi de football constitué de quatre équipes qui prend fin le même soir. La nuit, ils font une soirée dansante au cours de laquelle, chacun vient avec sa copine. Le lendemain dimanche, ils vont tous à la plage », témoigne Mahamoud Sanogo. «L’affluence n’est pas forte. L’idée que les jeunes musulmans boivent pour un mois avant le mois sacré musulman ne se sent pas chez nous. Nos recettes sont les mêmes », explique Serge, gérant de maquis et de boîte de nuit. Seulement, c’est le mois de carême lui-même qui est difficile. «Nous profitons de cette période pour faire des rénovations. Par exemple, nous avons des soirées reggae qu’aiment bien les jeunes Malinké. Aussi, des gens qui ont des copains ou des copines musulmanes, restent chez eux durant le carême» soutient Serge. Même son de cloche au niveau de la gérance du Must à Yopougon. «Les jeunes Dioula ne sont pas les plus nombreux au niveau de notre clientèle. Sur dix, on peut avoir quatre. Mais, nos recettes baissent durant le Ramadan » avance David, gérant de bar. Quant aux hôtels, les gérants sont plus soucieux de perdre une bonne partie de la clientèle. «Ce mois est très dur. Nous constatons une baisse des recettes depuis quelques temps. Et, le mois de carême musulman vient s’y ajouter, ce sera difficile», s’inquiète un gérant d’hôtel. Ce qu’on constate, c’est que les jeunes musulmans respectent beaucoup d’interdits durant le mois saint de l’Islam. Mais, n’est-il pas aussi vrai que l’alcool manque le jour de la fête de Ramadan et que les hôtels tournent à guichet fermé ce jour-là ?
S.A.
Le mois de Ramadan arrive à grands pas. Demain ou après demain, les musulmans vont entrer dans une période de pénitence, d’obéissance totale à Dieu. Dans cet élan de foi, ils sont obligés de s’abstenir de certaines habitudes contraires aux prescriptions d’Allah et de son prophète Mohamed. Cet engagement, nombreux sont les pratiquants de la religion musulmane qui s’y soumettent durant le carême. Pas de sorties nocturnes, pas d’alcool, pas de sexe durant la période du jeûne pour les non mariés. Car « on ne doit pas désobéir à Dieu durant ce mois » qui n’arrive qu’une fois dans l’année. Pour les musulmans, c’est dans ce mois qu’il faut demander pardon pour ses péchés. Mais, de nombreux jeunes n’entendent pas perdre de temps pendant les quelques jours avant le jeûne. Ils ne laissent pas passer les dernières occasions de se distraire. Ils s’adonnent à cœur joie à leurs «péchés mignons» jusqu’à la veille du rendez-vous. Sexe, alcool, virées nocturnes, sorties en boîte de nuit. Surtout le dernier week-end avant le début du Ramadan. «Le samedi dernier, des amis m’ont appelé pour une sortie dans un maquis à Yopougon. Ils m’ont devancé et je les ai rejoints autour de 22 heures au Monde arabe à Yopougon. Certains parmi eux buvaient de l’alcool. L’un d’eux m’a dit que c’était comme un enterrement du célibat avant le mariage. Ils étaient accompagnés de filles. D’autres, venus seuls, m’ont confié qu’ils n’étaient là que pour boire», explique S.O. qui semble surpris par l’attitude de ses amis. Avant de continuer: « Moi je ne bois pas. Quand on sort, je prends du redbull ou du malta ». Le comportement des amis de S.O. n’est pas un cas isolé en cette période. L’approche du mois de carême musulman est une période d’organisation de manifestations en vue de se défouler. « Je connais des jeunes mécaniciens qui organisent, le dernier week-end avant le mois de Ramadan, des manifestations chaque année. Le samedi soir, ils organisent un tournoi de football constitué de quatre équipes qui prend fin le même soir. La nuit, ils font une soirée dansante au cours de laquelle, chacun vient avec sa copine. Le lendemain dimanche, ils vont tous à la plage », témoigne Mahamoud Sanogo. «L’affluence n’est pas forte. L’idée que les jeunes musulmans boivent pour un mois avant le mois sacré musulman ne se sent pas chez nous. Nos recettes sont les mêmes », explique Serge, gérant de maquis et de boîte de nuit. Seulement, c’est le mois de carême lui-même qui est difficile. «Nous profitons de cette période pour faire des rénovations. Par exemple, nous avons des soirées reggae qu’aiment bien les jeunes Malinké. Aussi, des gens qui ont des copains ou des copines musulmanes, restent chez eux durant le carême» soutient Serge. Même son de cloche au niveau de la gérance du Must à Yopougon. «Les jeunes Dioula ne sont pas les plus nombreux au niveau de notre clientèle. Sur dix, on peut avoir quatre. Mais, nos recettes baissent durant le Ramadan » avance David, gérant de bar. Quant aux hôtels, les gérants sont plus soucieux de perdre une bonne partie de la clientèle. «Ce mois est très dur. Nous constatons une baisse des recettes depuis quelques temps. Et, le mois de carême musulman vient s’y ajouter, ce sera difficile», s’inquiète un gérant d’hôtel. Ce qu’on constate, c’est que les jeunes musulmans respectent beaucoup d’interdits durant le mois saint de l’Islam. Mais, n’est-il pas aussi vrai que l’alcool manque le jour de la fête de Ramadan et que les hôtels tournent à guichet fermé ce jour-là ?
S.A.
