TAI : Santé publique - Un hôpital sans ambulance

C'est une équipe dynamique au visage triste que nous avons trouvé à l'hôpital de Taï, le samedi 15 août 2009 dernier. Et pour cause, plusieurs problèmes minent cet hôpital. En effet, il y a six (6) mois de cela que l'ambulance de Taï ne fonctionne plus. Ce qui équivaut à 6 mois de souffrance pour les populations et le corps médical parce qu'en dehors du transport des malades, elle assure aussi celui des produits de la pharmacie de l'hôpital. «Lorsqu'il y a une urgence, on délivre le billet et c'est au malade de se débrouiller», a indiqué Gbahi Guian Paulin, l'infirmier d'Etat en service à Taï depuis 2004. Une révélation qui exprime, une fois de plus, la souffrance des populations. Pourtant, cet hôpital enregistre par mois, en moyenne, 340 malades, 30 accouchements, soit un taux de fréquentation de 83 pour cent (83%), selon la dernière campagne de vaccination. A ce problème crucial, il faut ajouter la rareté des véhicules de
transport sur l'axe Taï-Guiglo (distant de 86 km), les coupures intempestives d'électricité dans la ville, le non payement des salaires du personnel recruté, le manque de logement pour les infirmiers et l'absence d'une seconde sage-femme. Conscient des difficultés que rencontre l'hôpital de sa commune, le maire Gnokonté Désiré, en attendant de trouver une solution définitive à cette préoccupation, a décidé de prendre en charge le salaire de l'un des trois bénévoles employés comme agent de santé. Les cadres, les responsables de la santé publique et la population sont interpellés.


Tino De Béthanie