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Showbizz Publié le lundi 24 août 2009 | People Mag

Mathey (Artiste Chanteuse) : “On ne m’a pas créée pour aller avec des femmes …’’

Niamkey Marie Thérèse, plus connue sous le pseudonyme de Mathey, est une artiste chanteuse bien connue de notre pays. Outre sa musique captivante, elle a été sous les projecteurs pour bien d’autres sujets. À cœur ouvert, elle a décidé dans un entretien qu’elle a bien voulu nous accorder de se livrer.


Vous êtes militaire, vous êtes dans le corps de l’Armée, n’est-ce pas ?
Non, pas du tout. J’étais militaire, mais maintenant non.


Avez-vous démissionné, peut –on savoir ce qui c’est passé ?
Franchement, je ne veux pas parler de l’Armée. J’ai fait une formation, j’ai fini, je suis partie. J’étais engagée volontaire et je suis partie.



Mathey, c’est avant tout l’artiste, c’est quoi votre actualité en ce moment ?
C’est toujours la musique.


On ne vous voit plus sous les spots- light, votre dernier album date d’un certain temps quand même.
Non, mais remarquez quelque chose dans mon parcours, moi, je mets trois ans pour sortir un album. Même plus. Mon avant-dernier disque date de 2000. J’ai attendu 6 ans pour sortir le dernier. Pour moi, je suis encore dans le temps.


Il reste quand même qu’on ne vous sent pas trop en ce moment, on a eu les épisodes Burida où il y a eu un vif engouement des artistes. On a senti un peu que Mathey était à l’écart. Y-a-t-il des explications particulières ?

Il n’y a pas du tout d’explication. Je suis avec tous les artistes et tout ce qui concerne les artistes de me mon pays me regarde au premier chef. Mais au moment du processus électoral au Burida, j’étais en voyage, je n’étais pas là.


Où étiez-vous et dans quel cadre ?

J’étais à Moscou. Ensuite, je me suis rendue à Paris avant de rentrer au pays. J’y ai passé un bon bout de temps. Sinon, il n y a pas de problèmes.


En votre absence, Gadji Céli a été porté à la tête du Burida. Un commentaire particulier ?

C’est une très bonne chose qu’il soit à la tête, et je souhaite qu’il ait le courage, la force de faire quelque chose pour ses frères et sœurs que nous sommes. Il est artiste lui -même, il connaît nos problèmes et nos besoins. Je crois donc qu’il est bien placé pour agir en notre faveur. Sachant déjà nos problèmes, les problèmes du Burida, que Dieu l’aide à faire un bon travail. C’est tout ce que je lui souhaite. S’il a été choisi, je pense en tous cas que c’est pour donner quelque chose de bien à la corporation des artistes.


Pour ne pas être redondant, qu’attendent les artistes du Burida ?

On attend que nos droits soient payés normalement comme à la SACEM. C’est vrai que ce n’est pas la même chose, on est en Afrique mais quand même on veut pouvoir vivre de notre art. Et surtout pour ce qui est de la piraterie, qu’on lui trouve une solution appropriée pour que nous puissions vivre de ce que nous faisons. Quand nous travaillons, nous n’avons rien d’autre que notre musique. On vit de la musique dans les autres pays. Sur les autres continents, les artistes vivent décemment de leur art. Pourquoi pas en Afrique ? C’est notre souhait.


Ces dernières années, on a eu des décès en cascade de certains artistes qui font mal. Quel commentaire cela vous inspire. Quel politique aimeriez-vous voir être mise en place pour éviter ce genre d’hécatombe ?

Je pense qu’étant artistes, nous sommes très exposés. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’entre nous qui sont partis. Cela nous a choqués parce que les autres années, il n’y avait pas assez d’artistes qui mourraient de la sorte, en même temps. Je demande alors à mes frères artistes, à mes collègues, d’être beaucoup spirituels, de prier. Parce que l’Eternel peut nous aider et nous guider. Donc, si on demeure dans la prière, il y a beaucoup de choses qu’on évite. C’est le seul moyen parce qu’on est toujours exposés, donc à travers la prière, on peut être vraiment protégé par Dieu. C’est plus intéressant que tout. N’ayons pas confiance aux marabouts, aux féticheurs, en tout ce qui procède de l’Homme. Mais plutôt en Dieu, qui est notre créateur. Et si nous mettons notre confiance en lui, alors nous aurons la victoire sur les hommes méchants.


On ne vous sait pas chrétienne. Depuis quand l’êtes-vous devenue ?

Depuis mon enfance. Je suis baptisée à l’Eglise Catholique, je suis catholique depuis longtemps. Je suis chrétienne et toutes les religions qui parlent du Christ ne me posent aucun problème.


C’est vrai, vous exhortez les artistes à beaucoup plus de spiritualité, d’union mais on a constaté que certains regroupements, notamment ceux des femmes ont tous échoué. Exemple la COAF dirigée par Antoinette Konan, ACOR dirigée par Chantal Taïba. Aujourd’hui à l’évidence, c’est un fiasco. Avez-vous un commentaire là-dessus ?

Je n’ai pas de grand commentaire, parce qu’en toutes choses, il ya toujours des petits problèmes, mais on essaie toujours de les rattraper quand on veut vraiment. Donc, c’est à nous les chanteuses de nous donner la main. Que ce soit Chantal Taïba ou Antoinette Konan, nous sommes toutes des sœurs. On ferait mieux de se donner toutes les mains pour être plus unies. Avec cette force, on peut faire beaucoup de choses, mais si tout le temps on doit se chamailler, on doit se bouder, on doit être hypocrite, ça ne sert à rien. Dans tous les domaines, ce n’est pas seulement sur le plan artistique mais dans tous les domaines. Il y a partout de l’hypocrisie et cela relève de la nature humaine.

Sans doute davantage dans le milieu des artistes féminins…

Il y a l’hypocrisie partout. Nous- mêmes, les artistes, on a pour amis des gens qui ne sont pas artistes. Et quand on compose avec ces personnes, on a souvent des problèmes. Donc, c’est dans tous les milieux. Et moi, je dis qu’il faut aimer son prochain comme on s’aime soi- même, et pouvoir pardonner parce que c’est cela qui nous permet de recommencer quand on pense que tout est gâté. Parce qu’avec la haine, on ne peut pas avancer. Il faut aussi retenir que, tant qu’on vit, il y a de l’espoir.


Beaucoup de spiritualité vous caractérise, est-ce à dire que vos fans auront droit à un condensé de thème spirituel dans votre prochain album et pour quand est-il prévu ?

Je n’ai pas de date précise, parce que je continue d’y travailler tout doucement jusqu’à ce que je sois vraiment prête pour sortir l’album. Mais, je crois que mon prochain album sera parfumé comme les précédents. C’est vrai que dans mes albums, je ne crie pas Jésus. Quand tu te mets à chanter Jésus, les gens pensent que tu es chantre. Or, on n’a pas besoin de crier seulement Jésus. Je crois qu’il faut chanter tout ce qui est bon, tout ce qui est positif. Quand quelqu’un écoute une musique, qu’il s’y retrouve et se sent bien, c’est cela le plus important. Alors, dans mon prochain album, peut -être que mes fans entendront Jésus, peut être pas. Mais ce sera toujours dans le sens de Dieu parce que je crois en lui. Et pour cela, je ne chanterai pas pour dire aux gens : “allez voler”, je leur dirai plutôt de ne pas le faire. Je ne chanterai jamais la haine, la guerre, je chanterai l’amour et la paix. Donc, je chante dans le sens positif. Tout ce qui est bon pour l’Homme, je suis prête à le faire. Il faut dire aussi que nous chantons tous pour Dieu, parce que ceux qui ne chantent pas pour Dieu ce sont eux qui chantent ce qui est négatif. Et chacun d’entre nous les connaît bien. Le positif va dans le sens de Dieu. Quand on dit Jésus, on le loue. Quand il s’agit de donner des conseils à nos frères et à nos sœurs, on peut leur dire tout ce qu’il nous demande.


Vous étiez amie à l’artiste Sud-africaine qui est décédée, Brenda. Etant elle-même lesbienne, on raconte que vous aviez eu des relations sexuelles avec la défunte atteinte du SIDA. Qu’en est- il exactement de vos rapports ?

C’est vous qui m’informez. Je n’avais jamais entendu cela. Je respecte beaucoup les gens. Brenda était une femme qui m’aimait beaucoup pour ma musique, mon genre musical. A part cela, il n’y avait rien d’autre. C’est une dame que j’ai toujours respecté et ce n’est pas parce qu’elle n’est plus de ce monde que je vais dire n’importe quoi. C’était une grande artiste. Et je crois que, les gens feraient mieux de parler de ceux qui font quelque chose de bien sur terre, de leur qualité au lieu de dire n’importe quoi sur ces personnes. Il m’ont vu ici, parmi les artistes ivoiriennes, j’étais l’une des rares à vivre maritalement avec quelqu’un, à avoir des enfants. Et ce n’est pas toutes les artistes qui vivent avec des hommes. Je n’ai pas eu peur de le faire, parce que je suis une femme, j’ai besoin de me marier, d’avoir un foyer même si je suis artiste. Je ne suis pas ce que les gens pensent. Je ne vais pas avec des femmes. On ne m’a pas crée pour aller avec des femmes. Ici à Abidjan, je le dis haut et fort, il n’y a pas de femme qui puisse dire qu’elle a eu des relations avec Mathey. Je n’ai pas reçu cette éducation. Et puis ce genre de pratique provient du milieu où on vit, des problèmes qu’on a. Je viens d’une famille modeste, mais j’arrivais à m’en sortir. C’est grâce à la musique que je suis connue, et c’est grâce à elle que mes fans, tous ceux qui m’aiment diront du bien de Mathey .Ils ne diront jamais des méchancetés. Alors, tout ce que vous m’avez dit provient des personnes qui ne m’aiment pas. Des jaloux et aigris. Et de toutes les façons, on ne peut pas être aimé par tout le monde. Il y aura toujours des gens qui vous aiment, par contre d’autres non. Moi, je ne suis pas contre ces personnes, mais qu’elles arrêtent de dire des méchancetés et qu’elles disent ce qui est vrai. Quand ils n’ont jamais vu, qu’ils ne racontent pas des mensonges pour salir les gens. Moi, cela ne m’intéresse pas. Je me suis toujours battue pour vivre, pour ma musique. Brenda était pour ma musique. Que les gens aient du respect pour elle.


Vous avez dit que vous avez été l’une des artistes à être mariée, à avoir des enfants. On sait ce qui c’est passé par la suite. Aujourd’hui avez-vous un contact avec votre ancien époux (Baba Coulibaly) et surtout vos enfants. Qu’en est-il de vos relations ?

Je n’ai aucun souci avec mes enfants. Ils demeurent mes enfants, ils sont là et je n’ai aucun problème sur ce plan.


Vous n’avez plus de contact avec Baba Coulibaly ?

Vous parlez vous-mêmes d’ancien époux .Et vous voulez que j’ai des contacts avec lui, ce n’est pas possible. Je ne saurais vous dire plus à ce sujet, c’est ma vie privée, je la mène comme bon me semble. Que les gens s’intéressent à ma musique et ne cherchent pas toujours à m’appréhender sous l’angle de ma vie intime. Qu’ils n’entrent pas dans ma vie privée, ça c’est autre chose.


Vous avez de nombreux business, dont un somptueux salon de coiffure (l’interview y a été faite), est-ce à dire que Mathey pense à la reconversion ?

Le salon de coiffure par exemple, c’est une bonne chose. J’ai vu des femmes en faire, alors, je me suis lancée aussi. Je me dis aussi qu’à part la musique, je peux avoir d’autres activités. Même s’il le faut vendre de l’alloco. Ça ne me dérange pas. Un salon de coiffure, c’est pour rendre la femme belle. Et moi, tout ce qui me passe par la tête, je le fais. Demain, je peux élever des moutons si çà me plaît ou faire l’élevage de poulet.


Un dernier mot à l’endroit de vos fans et de tous ceux qui ne vous aiment pas aussi.

A l’endroit de tous ceux qui m’aiment ou ne m’aiment pas, je leur souhaite beaucoup d’amour, de paix, de joie. Je leur dis que je les aime, parce que je dois aimer mon prochain. C’est le même message pour tout le monde. Que dans leur cœur, ils aient toujours une petite pensée pour notre DIEU, celui qui nous a crée. Et quand ils auront cette pensée, je crois qu’ils pourront pardonner beaucoup de choses et aimer leur prochain.

Réalisé par Vincent BOTY
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