L’atmosphère est tendue entre les paysans et l’ex-CIDT depuis un certain temps à Tengrela. Face aux manœuvres d’Ivoire Coton jugées injustes par les paysans, ceux-ci décident de mettre fin à la culture du coton. De façon traditionnelle, le coton est la principale culture dans le Nord notamment à Tengrela. C’est elle qui permet aux paysans de se réaliser économiquement puisque le reste des cultures porte essentiellement sur le vivrier. D’une source proche des paysans de Tengrela, cela fait quelques années qu’Ivoire Coton vend le coton des paysans. Mais après vente, il revient dire que tout le village lui doit à l’exception de quelques- uns d’entre eux. Les paysans débiteurs, dans l’impossibilité de s’acquitter de leurs dettes, se trouvent dessaisis de tous leurs matériels de travail par Ivoire Coton sans autre forme de procès. Face à cette situation, plusieurs paysans ont décidé de ne plus faire la culture de coton dans la mesure où ils sortent toujours débiteurs. Parallèlement, l’anacarde a commencé à connaître dans la zone un essor particulier. Le Député de Kanakoro, l’Honorable Traoré Adama après avoir été instruit de l’affaire, a promis rencontrer le préfet d’autant plus que les paysans concernés devraient sans motif valable payer chacun, la somme de 12000FCFA au commissariat de police de Tengrela avant d’être auditionnés. Si l’on n’y prend garde, cette situation engendrera à Tengrela non seulement une pauvreté généralisée mais l’économie risque d’être asphyxiée avant l’harmattan. C’est le lieu de lancer un appel au Premier ministre Soro Guillaume. Qui doit veiller à ce que les Forces nouvelles ne participent pas à cette persécution des braves paysans qui se saignent à blanc pour subvenir aux besoins de leurs familles.
K.Y
K.Y
