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Société Publié le mardi 25 août 2009 | Nord-Sud

Université de Cocody / Toilettes inadaptées, chambres et salles de cours à l’étage… Dans l’enfer des étudiants handicapés

Malgré leur handicap, des centaines de jeunes ivoiriens paralytiques, manchots, sourds ou non-voyants cherchent à s’instruire dans l’espoir d’obtenir demain un emploi décent. Entre le rêve et sa réalisation, se trouve un large fossé de galère que nous découvrons au campus universitaire de Cocody. Reportage.



La journée du mardi 4 septembre 2007 vient de prendre fin. A la disparition des derniers rayons solaires, les élèves de l’école de police voisine, vêtus de tenues noires, arrivent au campus universitaire de Cocody. Ils viennent pour conclure, à leur manière, la guerre à la matraque, aux gourdins et même à l’arme à feu qui les oppose aux apprenants depuis la veille. A quelques centaines de mètres des amphithéâtres, des milliers d’étudiants vivent dans des résidences universitaires. Les visiteurs espèrent pouvoir les surprendre en profitant de l’obscurité nocturne. Ce sont plutôt eux qui sont surpris. Avertis de l’attaque, tous les résidents qui le pouvaient ont pris la clé des champs. Privés, pour la plupart, de l’usage de leurs membres inférieurs, les étudiants handicapés sont les seuls à accueillir les ennemis. Après avoir échappé, en ce début de soirée très tendue, à tous les risques de notre curiosité, nous sommes témoin de la rencontre entre les deux groupes. Plus que la crainte d’un affrontement entre deux forces inégales, la scène révèle la triste réalité d’une catégorie d’étudiants. Celle défavorisée par la nature ou par le destin.

Nager dans les urines


Sans jambes, sans bras ou sans yeux, ils viennent se battre dans des conditions déjà difficiles pour les valides, pour se faire une place au soleil de l’instruction. Et peut-être, plus tard, dans le monde de l’emploi. Parmi les dizaines de jeunes gens qui, ce soir-là, assis dans leur fauteuil roulant, se résignent devant l’assaut des voisins, l’étudiant Lida Claver. Il réside au bâtiment H. L’immeuble est à la cité « Inset » (Du nom de l’ex-Institut national supérieur de l’enseignement technique) qui accueille une majorité d’étudiants handicapés. Lorsque nous y revenons cet après-midi du vendredi 21 août 2009, il a terminé ses études en Chimie-biologie-géologie et bénéficie maintenant d’une formation d’enseignant à l’Ecole normale supérieure (Ens). Lida a évolué, mais sa souffrance, elle, reste la même entre les salles de cours et la chambre 472, la sienne. L’ambiance est ordinaire. Des étudiants, valides comme non valides, se dépassent dans le couloir comme des fourmis. Trois infirmes se bandent les muscles pour faire bouger leur voiturette entre différentes portes. C’est la visite entre voisins handicapés. Une communion que semblent perturber les autres passants dont certains se dirigent vers les aires de jeux situées derrière le bâtiment. D’autres vont vers les vendeurs de mets installés au bord de la voie bitumée qui débouche sur le sous-bois. D’autres encore empruntent le couloir de l’escalier. C’est un couloir bien connu de notre hôte. Pas seulement parce qu’il se trouve en face de sa chambre, mais aussi et surtout parce qu’il l’emprunte chaque jour autant de fois qu’il doit satisfaire ses besoins naturels. La chambre est au rez-de-chaussée quand les toilettes sont au premier étage. Ne pouvant pas marcher, Claver s’y rend en rampant. Il aborde les marches une après une. Après chaque pas, il lui faut marquer une pause pour prendre un nouvel élan. Le non respect de ce rythme peut lui coûter une chute violente à tout moment. Au bout ce parcours du combattant, il doit faire face à un autre obstacle. Dès la porte centrale des toilettes, il est face à une mare qui coule des différents WC. C’est le mélange d’une eau fuyant des robinets usés et de l’urine répandue par des usagers maladroits. Ce lieu est fréquenté aussi bien par des étudiants valides du premier étage, que par les non valides du rez-de-chaussée. Le paralytique doit circuler dans cette impureté. D’abord pour se procurer de l’eau. Les chasses ne fonctionnent plus. Il faut utiliser un récipient pour faire disparaître les traces de son passage au WC. C’est une règle du palier. Tous doivent l’appliquer, qu’on ait l’usage de tous ses membres ou non. Sauf que les non valides ont plus de difficultés à l’observer. Claver ne remplit le seau qu’à moitié, de peur de ne pas pouvoir le déplacer. La quantité d’eau qu’il peut transporter n’est pas toujours suffisante pour ses besoins. Deux, voire, trois tours sont nécessaires. Retour à la chambre.
De l’extérieur, on aperçoit les bouts de deux lits séparés par un petit couloir. La pièce ne mesure pas plus de six mètres carrés. Les nombreux vêtements accrochés ça et là montrent que les occupants ne se limitent pas aux personnes auxquelles laissent penser les lits. «Nous sommes très nombreux ici», précise Lida. Deux autres étudiants sont à l’intérieur de la chambre : « Les autres sont sortis ». Les autres, ce sont au moins trois personnes. Soit au total six occupants. Vivre en famille, quand il en a une à Abidjan, est synonyme d’un voyage quotidien pour l’étudiant. Les autobus sont rares et bourrés. Le moindre mal, c’est la vie en cité universitaire. Compréhensifs, les titulaires des chambres sont très solidaires de ceux qui n’ont pas eu cette chance. Résultats : certaines chambres conçues pour deux personnes peuvent parfois en accueillir une dizaine. Au bâtiment B, chambre 770, l’on a atteint ce chiffre. « Nous sommes dix », répond avec un sourire mélancolique Gnoman Kassio Registre. Nous le surprenons en pleine étude. Avec sa canne en bois dressée à côté de lui, il lui aurait fallu des heures de marche pour atteindre les salles d’étude. Comme la majorité des invalides de la cité, l’étudiant en licence de sociologie préfère réviser en chambre. La culotte kaki qu’il porte sous une chemise bleue n’est pas assez longue pour cacher son infirmité. Des jambes flasques pliées sur son siège. Pendant que nous échangeons avec lui, Fulgence, un autre occupant de la chambre sort de la minuscule salle de bain. Elle est à droite, juste après la porte. Lui a tous ses membres fonctionnels. Ce n’est pas un handicapé. Ce qui n’est pas le cas de son frère et tuteur. Celui-ci se nomme Kouadio Jean. Il est en 2e année de math-informatique. « Quand je suis en chambre, je l’aide dans toutes les tâches qu’il ne peut pas faire tout seul. Je vais acheter à manger pour lui et je fais d’autres courses à sa place », explique Fulgence, étudiant en 2e année de philosophie. Beaucoup de résidents handicapés ont accueilli dans leur chambre des frères ou des amis valides pour qu’ils leur apportent ce type d’aide.

Bonjour les infections !

Carine Tchei, 2e année de sciences économiques, vit avec une de ses sœurs et d’autres étudiantes handicapées au bâtiment D. C’est avec un sourire jovial que la jeune infirme nous accueille à la porte de la chambre 872. Difficile d’imaginer en l’apercevant dans ce cadre très modeste qu’elle est une championne internationale. Membre de l’équipe nationale de handisport, elle rentre des 9e Jeux de l’avenir pour personnes handicapées d’Afrique (Japhaf, organisés au Niger), avec la médaille d’or en haltérophilie féminine, et une médaille de bronze en basket-ball. Les bons moments du voyage passés, la joie des victoires oubliée, elle est devant la triste réalité. Celle de la vie en cité avec ses peines et ses épreuves. A la place du physique, Carine a besoin de moral pour supporter le décor peu reluisant offert par les toilettes communes : « Il y a de l’eau partout. Je ne peux pas y entrer avec mon fauteuil roulant. Je dois descendre dans cette eau. Ce qui m’expose à toutes sortes d’infections ». Il y a encore plus éprouvant pour elle. Nous y arriverons plus loin. Il faut d’abord retrouver Doh Prosper, propriétaire d’un fauteuil motorisé qui attire notre attention à l’entrée du bâtiment B. Ses camarades nous apprennent qu’il a acquis son engin à plus de 600.000 Fcfa grâce à sa bourse de l’Ecole Normale Supérieure. Le futur enseignant ne profite pas cependant pleinement du joyau qui lui a coûté tant de privations. Il habite au 1er étage du bâtiment D qui est à une cinquantaine de mètres du bâtiment B. N’ayant pas, là-bas, une place sécurisée pour sa “voiture”, il est obligé de la confier à ses amis du rez-de-chaussée, pour faire le reste trajet avec une canne. Peu d’immeubles ici ont des rampes. Les roulettes ne pouvant pas circuler sur les escaliers, les handicapés qui habitent à l’étage doivent se débrouiller dans les escaliers. Quand ils descendent une première fois dans la journée, ils ne retournent généralement en chambre qu’à la fin des cours ou de leurs courses.

L’escalier, un totem

C’est peut-être pour cette raison que nous ne trouvons pas Prosper dans sa chambre, la 832. « Il est sorti », répond un de ses voisins avec un ton qui indique qu’il ne rentrera pas de si tôt. Les étudiants handicapés détestent tout chemin qui passe par des escaliers. Pourtant, que ce soit dans les résidences, au niveau des salles de composition ou même dans la cour de l’établissement universitaire, les passages en béton sont inévitables. Lida a beaucoup souffert, lorsque les responsables de la cité ont interdit à tout étudiant de circuler sur le gazon qui entoure les bâtiments. Ces espaces verts ont été clôturés avec des cordes qui les rendent difficiles d’accès, surtout pour des invalides qui ne peuvent pas enjamber ces balises. A priori, la décision est louable. L’objectif est de préserver un environnement indispensable au bien-être des résidents, et même des non résidents. Le hic, c’est l’absence de rampes. Ces passages plats auraient permis à ceux qui circulent généralement dans des fauteuils mobiles, de se passer des pelouses. Théoriquement, la mesure reste en vigueur. Dans la pratique, les handicapés n’ont d’autre choix que d’emprunter leurs anciens chemins pour ne pas rester éternellement dans leurs chambres. Et lorsqu’ils parviennent, après tant de difficultés, à échapper à l’enfer de la cité pour se rendre en amphis, les amis des élèves policiers y sont accueillis par une autre galère. Dans la majorité des facultés, de nouvelles salles de cours ont été construites à côté des vieux amphithéâtres. Les nouveaux bâtiments sont en étages. Certains de ces immeubles comptent deux niveaux, d’autres trois. Les salles servent à la fois aux séances de cours et aux évaluations. Ce matin, Karamoko moussa, en 2e année de linguistique, a une composition dans une salle du 1er étage de la Faculté des lettres Arts Sciences Humaines (Flash). Sa paralysie ne lui permet pas le moindre usage de ses jambes. Des pieds restées courts à cause de son handicap. Il arrive devant l’escalier épuisé par le trajet entre sa chambre et la faculté. Karamoko n’ose pas aborder les marches. « Je risque de tomber ou d’arriver très fatigué en salle, au point ne plus pouvoir composer », prévient-il. Il préfère attendre dans son fauteuil dans l’espoir d’être aidé. Les premiers passants sont trop pressés pour le regarder. Soudain, arrivent deux jeunes gens qui semblent avoir du temps pour lui. Leurs regards se croisent et Moussa leur explique que la composition pour laquelle il est là a déjà débuté à l’étage. Un d’entre eux le prend comme on aurait pris enfant qui finit la période des ‘’quatre pattes’’ Et le conduit vers la salle qui est juste à la droite de l’escalier.

L’amphi «Drogba»

Lorsque nous le rencontrons plus tard, l’infortuné, d’une voix triste, relate son calvaire. « La plupart du temps, j’ai cours en hauteur, parfois jusqu’ au 2e étage. Après un tel parcours, tu es épuisé et tu ne peux même pas suivre le cours. Tu es aussi sale. C’est désagréable ». Il a tenté de trouver une solution à son problème : « Je suis allé plaider auprès du chef de département pour pouvoir composer au rez-de-chaussée quand les compositions sont programmées dans une salle en hauteur. Il m’a rétorqué qu’il est désolé et que je dois me battre comme tous les autres étudiants. Cela m’a marqué ». En sciences économiques, vu le grand nombre d’étudiants en 2e année, Carine Tchié a l’habitude d’être autorisée à traiter ses sujets aux côtés de ses camarades du rez-de-chaussée bien que l’ordre alphabétique ait prévu sa place en hauteur. Après sa composition, elle doit faire parvenir sa copie vers le lot des étudiants de son vrai groupe. Elle fait acheminer le ou les feuilles par un de ses camarades, en comptant sur la bonne foi de celui-ci. Malheureusement, à cause des cafouillages des fins de composition, il arrive souventes fois que ses copies disparaissent. « J’ai repris plusieurs UV (Unités de valeur) pour cette raison. Lorsque vous apercevrez une foule d’étudiants devant un enseignants sur une pelouse non loin de l’amphithéâtre Léon Robert, il ne faudra pas penser à une causerie-détente. C’est un cours magistral. En raison de l’insuffisance de salles, ces espaces appelés ‘’amphis Drogba’’ (Du nom du capitaine de l’équipe nationale de football) sont devenus très célèbres. Tous les apprenants prennent note à même le sol. Sauf certains handicapés. Scotchés à leur siège, ils doivent se mettre derrière le groupe, loin de l’enseignant. « Il est difficile dans ces conditions d’entendre le prof », se plaint Ouattara Dabla, étudiant en droit.
Plus que toute autre chose, son histoire démontre que nul n’est à l’abri d’être compté un jour parmi les personnes handicapées. Jusqu’à ce que jour, il ne sait pas la cause de la paralysie qui lui vaut d’être appelé par certains de ses camarades ‘’la tortue’’. Marchant avec deux cannes, il peut mettre une heure pour parcourir moins de 500 mètres. En 2000, Dabla est arrivé valide à l’université de Cocody, comme des milliers de jeunes. Son malheur commence par un relâchement des orteils. Sa famille pense qu’il a été victime d’un mauvais sort en marchant sur un sacrifice jeté dans la rue. Ce type d’idée est répandu en Afrique. Le premier traitement est traditionnel. Quatre mois après, le résultat est alarmant. Son mal empire. Il est complètement paralysé. Le jeune Ouattara a en ce moment 22 ans. Sa famille se tourne vers la médecine moderne. Première étape, le Chu de Cocody où il est hospitalisé pendant 4 mois. Rien. On ne sait même pas la cause de sa maladie. Idem au Chu de Yopougon où il passe 7 à 8 mois. Les examens subis aussi bien dans les hôpitaux publics que dans le privé ne révèlent toujours rien. A la clinique Sainte Marie au Plateau, à défaut de pouvoir déterminer l’origine du mal, le mal lui-même est localisé. On parle d’un dysfonctionnement neurologique. Il lui est suggéré d’aller dans un centre plus équipé.

La triste histoire de Ouattara Dabla


Il va au centre Don Orion de Bonoua. Là-bas, il commence à marcher progressivement. Avec des cannes. Sa vie vient de basculer. Quand il revient à l’université pour poursuivre ses études, c’est maintenant dans un état d’invalidité. Quand il a cours à 7h, au plus tard à 6h, il doit être en route pour une distance qu’il parcourait avant en une dizaine de minutes. Sa lenteur va l’amener à vivre en 2e année de droit un fait qu’il n’oubliera jamais. Ce jour, il doit composer à 14h. Dabla quitte sa chambre à 13h pour se rendre à l’évaluation. A quelques mètres de l’amphi 7, une pluie commence. Il se met à l’abri. Du lieu où il est, il aperçoit de loin son professeur arriver dans son véhicule. Il aurait pu prévenir cette situation en se munissant d’un parapluie. Ses deux mains étant déjà occupées par ses cannes, il évite de sortir avec tout objet qui peut l’encombrer. D’ailleurs, comment aurait-il pu utiliser un parapluie s’il a besoin de ses deux bras pour avancer ? L’étudiant reste assis sous son abri. Impuissant. Il voit la salle de composition, mais ne peut s’y rendre de peur d’y arriver complètement trempé. Quand la pluie cesse, il a déjà perdu une heure de composition sur deux. Dans un premier temps, le prof ne veut pas qu’il entre. Ouattara explique sa mésaventure. L’enseignant lui demande s’il peut finir le sujet en une heure. En réalité, celui-ci souhaite que le jeune homme attende carrément la 2e session : « Je lui réponds que même si je dois reprendre l’UV, je préfère au moins essayer la première session ». Par pitié, le formateur lui accorde 20 minutes supplémentaires. Il ne cache pas sa gratitude. La communauté des étudiants handicapés doit également exprimer sa reconnaissance aux visiteurs de la soirée du 4 septembre 2007. S’ils avaient été des cannibales, ces élèves policiers se seraient offert, cette nuit-là, le meilleur repas de leur vie. Sans rien dire au comité d’acceuil, ils quittent le campus une heure après. Comme ils sont venus. Par colonnes ●

Cissé Sindou

Etudes handicapées

Il est douloureux d’être handicapé, mais reprendre des années universitaires à cause de son handicap est encore plus dur à vivre. Cette situation regrettable s’impose à plusieurs apprenants de l’université de Cocody. La plupart des salles sont situées en hauteur. Y accéder est très difficile pour quelqu’un qui circule dans un fauteuil roulant. Quand ils perdent des cours de cette façon, les étudiants handicapés doivent les rattraper en faisant des photocopies. Celui qui n’a de moyens pour en faire est exposé à un échec dans cette matière. Encore qu’il doit pouvoir participer à l’évaluation. Les sourds et les non-voyants sont les plus malheureux. L’université ne dispose pas de matériels didactiques adaptés aux handicaps physiques, encore moins aux handicaps des sens. Les sourds ont besoin d’appareils auditifs pour pouvoir suivre les cours. Il n’en existe pas. Les traducteurs du langage gestuel sont rares au campus. Le matériel didactique pour l’enseignement en Braille (écriture des aveugles) est inexistant. Une loi internationale appelée la loi du tiers temps permet aux handicapés de bénéficier d’un temps supplémentaire correspondant au tiers de la durée normale de la composition. Si une évaluation doit durer 1h30mm, le non-voyant a droit à 30 minutes supplémentaires parce qu’il écrit plus lentement. Elle n’est pas appliquée en Côte d’Ivoire. Ani Bi Didier, non-voyant, en première année de droit, enregistrait les cours à l’aide d’un dictaphone. Une fois en chambre, il retranscrivait en Braille les propos du prof afin de pouvoir réviser. A son grand dam, ses enseignants se sont opposés à l’usage du dictaphone aux cours. Il ne s’en sert plus. Faute de moyen, il ne peut pas photocopier les cours. Pour qu’un étudiant non-voyant passe en classe supérieure n’est pas automatique. Ouidi Bi Armand, cette année en licence des droits affaires, a repris deux fois la première année et trois fois la 2e année. Pareil pour les sourds. Konan Maturin n’entend pas les cours de ses profs de Physique-chimie. Depuis 3 ans, il est en 2e année. Une autre étudiante, sourde, est en année de BTS depuis 3 ans. A cause d’une main déformée, la présidente du Groupement pour l’insertion des étudiants handicapés physique de Côte d’Ivoire (Giehp-CI) dont le siège est au bâtiment H, a repris sa deuxième année.
C.S
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