Le calme est revenu à la gare routière d’Abobo. Les activités économiques qui ont tourné au ralenti pendant deux jours, ont repris. Les bruits des gbakas (mini- car) et woro-woro, munis aux cris des « coxers » alourdissent l’atmosphère. Au rond point d’Abobo, des groupes de jeunes continuent de commenter les affrontements sanglant des jeudi et vendredi derniers avec enthousiasme. Ces affrontements entre des jeunes du quartier Colombe (situé derrière le 14ème arrondissement) et ceux du quartier Marley (derrière le collège Saint Joseph) ont fait un mort et plusieurs blessés . Les deux factions armées de machettes se sont sérieusement tailladées. Selon le président de la coordination des gares routières en Côte d’Ivoire, Adama Touré, ces affrontements n’ont rien à avoir avec les syndicats des transporteurs .Cela ressemble, a-t-il poursuivi, à un règlement de comptes. « Nous avons appelé les deux camps au calme, tout est rentré dans l’ordre », a indiqué M. Touré. Il a deploré le fait que certains syndicalistes se soient mêlés à cette bagarre simplement parce qu’elle se déroulait dans leur quartier. Toutefois, un syndicat, à en croire Adama Touré, a voulu créer une nouvelle ligne de woro-woro à Abobo mardi dernier. Mais les autres s’y sont opposé .Cette situation qui a failli tourner au vinaigre, selon le président de la coordination des gares routières, a été rapidement maitrisée . « Je demande aux différents syndicats de s’unir afin de travailler pour le développement de la cote d’Ivoire », a plaidé Adama Touré.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé