Les deux représentants ivoiriens à la fête de l’athlétisme mondial qui s’est achévée, dimanche, à Berlin en Allemagne, n’ont récolté aucun laurier. Sans surprise. L’Ethiopie et le Kenya, eux, ont fait honneur à l’Afrique.
Personne ne s’attendait à voir (honnêtement) le drapeau ivoirien flotter dans le ciel berlinois durant les récents Mondiaux d’athlétisme. Pour ce grand rendez-vous des stars de l’athlétisme mondial qui s’est achevé dimanche, en effet, que pouvaient Ben Méïté aux 100 mètres et la charmante Suzanne Kragbé au lancer du disque ? Rien. Et comme il fallait s’y attendre, les deux représentants ivoiriens à Berlin ont été balayés dès les premières courses et tests de lancer du disque. Ils sont repartis de Berlin comme ils étaient arrivés, dans l’indifférence totale. Le problème est que cela n’émeut plus personne. Malheureusement. Pas besoin d’être docteur en athlétisme pour comprendre que la Côte d’Ivoire souffre depuis (trop) longtemps de ses propres turpitudes. Entre autres, problèmes de personnes, problèmes d’infrastructures, absence de talents et le plus grave, absence de volonté politique. Gabriel Tiacoh peut encore continuer d’être fier de « son » historique performance lors des J.O. de Los Angeles en 1984. A cette allure, l’athlétisme ivoirien se dirige tout droit dans le mur. Passé l’euphorie d’une (double) victoire aux urnes devant le coriace Hervé Porquet, Nicolas Debrimou a intérêt à changer de fusil d’épaule. La formation n’est-elle pas la panacée ? L’unique panacée ? Encore faut-il avoir la volonté de dénicher les talents et surtout de les motiver. L’Ethiopie et le Kenya, eux, continuent de faire honneur à notre continent. Si le sprint reste l’affaire de la Jamaïque et des Etats-Unis, ces deux pays africains ont fait du fond, leur chasse gardée. Dans ce duel, le Kenya a obtenu 11 médailles dont 4 en Or contre 8 dont 2 en Or pour l’Ethiopie. A Berlin, donc, ces deux pays ont soutenu la concurrence et dominé souventes fois l’Allemagne, la France, les Etats-Unis et la Jamaïque. L’exemple demeure Kenenisa Bekelé. En 13’17’’09, il a décroché son premier titre africain sur 5.000 mètres et sa deuxième médaille d’Or (il avait déjà gagné les 10.000m). Inédit en championnat du monde ! L’Afrique du Sud, elle, a un sérieux problème : démontrer que sa championne de 19 ans, Caster Semenya, est vraiment… une fille. C’est certainement le seul couac de ce Mondial d’athlétisme. Sacrée championne du 800 mètres, elle est soupçonnée d’être hermaphrodite (personnes possédant les deux sexes). Vivement le résultat de l’enquête !
Guy-Florentin Yaméogo
Personne ne s’attendait à voir (honnêtement) le drapeau ivoirien flotter dans le ciel berlinois durant les récents Mondiaux d’athlétisme. Pour ce grand rendez-vous des stars de l’athlétisme mondial qui s’est achevé dimanche, en effet, que pouvaient Ben Méïté aux 100 mètres et la charmante Suzanne Kragbé au lancer du disque ? Rien. Et comme il fallait s’y attendre, les deux représentants ivoiriens à Berlin ont été balayés dès les premières courses et tests de lancer du disque. Ils sont repartis de Berlin comme ils étaient arrivés, dans l’indifférence totale. Le problème est que cela n’émeut plus personne. Malheureusement. Pas besoin d’être docteur en athlétisme pour comprendre que la Côte d’Ivoire souffre depuis (trop) longtemps de ses propres turpitudes. Entre autres, problèmes de personnes, problèmes d’infrastructures, absence de talents et le plus grave, absence de volonté politique. Gabriel Tiacoh peut encore continuer d’être fier de « son » historique performance lors des J.O. de Los Angeles en 1984. A cette allure, l’athlétisme ivoirien se dirige tout droit dans le mur. Passé l’euphorie d’une (double) victoire aux urnes devant le coriace Hervé Porquet, Nicolas Debrimou a intérêt à changer de fusil d’épaule. La formation n’est-elle pas la panacée ? L’unique panacée ? Encore faut-il avoir la volonté de dénicher les talents et surtout de les motiver. L’Ethiopie et le Kenya, eux, continuent de faire honneur à notre continent. Si le sprint reste l’affaire de la Jamaïque et des Etats-Unis, ces deux pays africains ont fait du fond, leur chasse gardée. Dans ce duel, le Kenya a obtenu 11 médailles dont 4 en Or contre 8 dont 2 en Or pour l’Ethiopie. A Berlin, donc, ces deux pays ont soutenu la concurrence et dominé souventes fois l’Allemagne, la France, les Etats-Unis et la Jamaïque. L’exemple demeure Kenenisa Bekelé. En 13’17’’09, il a décroché son premier titre africain sur 5.000 mètres et sa deuxième médaille d’Or (il avait déjà gagné les 10.000m). Inédit en championnat du monde ! L’Afrique du Sud, elle, a un sérieux problème : démontrer que sa championne de 19 ans, Caster Semenya, est vraiment… une fille. C’est certainement le seul couac de ce Mondial d’athlétisme. Sacrée championne du 800 mètres, elle est soupçonnée d’être hermaphrodite (personnes possédant les deux sexes). Vivement le résultat de l’enquête !
Guy-Florentin Yaméogo