Alors que les artisans s'attendaient à un réconfort, les autorités n'ont même pas fait cas des conséquences du déguerpissement. Gbagbo a royalement ignoré notre situation», s'est révolté un artisan mis à la rue, à l'épilogue de l'allocution du chef de l'Etat qui a lancé mardi les travaux de voiries et ouvrages d'art à Abidjan. En effet, les opérateurs économiques, chassés une semaine plutôt, espéraient bien que le gouvernement leur attribuerait à l'occasion du premier coup de pioche des travaux d'élargissement de la route du zoo, un nouveau site de recasement. Malheureusement, chacun d'eux devra méditer tout seul sur son sort. Laurent Gbagbo s'est plutôt attardé sur le sujet lié à l'extension démesurée de la ville d'Abidjan. «Abidjan manque de frontière. Il va falloir faire un travail de délimitation parce qu'une ville qui n'a pas de limites est difficile à entretenir», a déclaré le président Gbagbo. Il a ajouté que le rétablissement de la coopération financière avec les bailleurs de fonds multilatéraux aura été une excellente option vu que les travaux de développement annoncés ici et là sont possibles grâce à leurs appuis. En effet, le projet d'urgence d'infrastructures urbaines dont les travaux de voiries sont une composante, est financé à partir d'un don de la Banque mondiale d'un montant de 50 milliards Fcfa. Il vise à accroître d'une part l'accès aux infrastructures et services urbains et d'autre part, d'améliorer leur qualité notamment dans les villes de Bouaké et d'Abidjan. Les activités sont réparties dans une demi-dizaine de composantes à savoir l'alimentation en eau potable, l'assainissement urbain, la gestion des déchets solides, et la réhabilitation de la voirie urbaine.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
