Laurent Gbagbo dit n`avoir aucun compte à rendre sur la nomination de son « ami » Paul Yao Ndré à la tête du Conseil constitutionnel. Celui-ci a prêté serment hier au palais de la présidence de la République.
A l`investiture hier, au palais présidentiel de Paul Yao N`Dré, qu`il a nommé à la tête du Conseil constitutionnel, le 8 août, le président de la République a fait «quelques commentaires» à l`endroit de l`opposition. Celle-ci avait vertement critiqué son choix, estimant qu`il a placé un haut cadre du parti qui l`a porté au pouvoir. «Le Conseil constitutionnel, a été créé en France par le général De Gaule. Tous les chefs d`Etats ont nommé leurs amis ou leurs partisans au Conseil constitutionnel», a rappelé Laurent Gbagbo. Avant de charger : «Il y en a qui ont nommé leur beau-frère (à ce poste) ; c`est-à-dire le frère de leur épouse ». Pour lui, il n`y a donc pas matière à débattre s`il a nommé son «ami, Pablo (Ndlr : Paul Yao N`dré)» en remplacement d`un autre, Yanon Yapo. Sous le régime Pdci, «Noël Nemin était le directeur de cabinet du président de la République (Ndlr, Henri Konan Bédié)», a encore rappelé le chef de l’Etat, estimant que si personne n`a critiqué cela, «c`est parce que c`est comme cela qu`on fait». Du reste, coupant court, Laurent Gbagbo s`est félicité de son choix : «un agrégé en Droit». Un autre critère l`a guidé. C`est que Yao Paul N`Dré «a la pratique de l`Administration». Pour la lourde tâche qui l`attend, l`élu a reçu des conseils : «Faites votre travail constitutionnel normalement. Celui qui veut le contrarier, expliquez le lui. (…). En tout cas, bon travail et que Dieu te bénisse. Que Dieu bénisse l`institution que tu occupes». Le chef de l`Etat souhaite que Paul Yao N`Dré consulte ses prédécesseurs Ahoua N`Guetta et Yanon Yapo afin qu`ils l`aident dans sa tâche. Qui, a prévenu Gbagbo, ne sera pas de tout repos, vu le contexte électoral. Le nouveau président du Conseil constitutionnel aura à gérer « deux sortes de candidats ». Les premiers sont les signataires de l`Accord de Marcoussis parmi lesquels l`on retrouve «les plus âgés» et ceux qui «prospèrent parce qu`on leur disait de ne pas être candidat». Les seconds, sont ceux qui ne sont pas signataires de Marcoussis et qui n`ont pas de problème d`âge. «Il faut une fois pour toute que toute la Côte d`Ivoire sache qui est populaire et qui ne l`est pas », a mis au défi le président de la République. «Notre position nous incline à adopter la neutralité, l`impartialité et l`ouverture. Au nom du Conseil constitutionnel, nous sommes à la disposition de la République ». C`est en ces termes que Paul Yao N`Dré a traduit l`intégrité que lui impose sa mission. «Nous allons tout mettre en œuvre pour que cette mission soit accomplie avec bonheur pour la satisfaction de la Côte d`Ivoire», a-t-il ajouté. Notons qu`il a investi ses trois conseillers : Daligou Monoko André Jacques, Mmes Kouassi Angoran Hortense épouse Sess et Touré Josephine Susanne épouse Bah. Paul Yao N`Dré a reçu les honneurs militaires dus à son rang.
Bidi Ignace
A l`investiture hier, au palais présidentiel de Paul Yao N`Dré, qu`il a nommé à la tête du Conseil constitutionnel, le 8 août, le président de la République a fait «quelques commentaires» à l`endroit de l`opposition. Celle-ci avait vertement critiqué son choix, estimant qu`il a placé un haut cadre du parti qui l`a porté au pouvoir. «Le Conseil constitutionnel, a été créé en France par le général De Gaule. Tous les chefs d`Etats ont nommé leurs amis ou leurs partisans au Conseil constitutionnel», a rappelé Laurent Gbagbo. Avant de charger : «Il y en a qui ont nommé leur beau-frère (à ce poste) ; c`est-à-dire le frère de leur épouse ». Pour lui, il n`y a donc pas matière à débattre s`il a nommé son «ami, Pablo (Ndlr : Paul Yao N`dré)» en remplacement d`un autre, Yanon Yapo. Sous le régime Pdci, «Noël Nemin était le directeur de cabinet du président de la République (Ndlr, Henri Konan Bédié)», a encore rappelé le chef de l’Etat, estimant que si personne n`a critiqué cela, «c`est parce que c`est comme cela qu`on fait». Du reste, coupant court, Laurent Gbagbo s`est félicité de son choix : «un agrégé en Droit». Un autre critère l`a guidé. C`est que Yao Paul N`Dré «a la pratique de l`Administration». Pour la lourde tâche qui l`attend, l`élu a reçu des conseils : «Faites votre travail constitutionnel normalement. Celui qui veut le contrarier, expliquez le lui. (…). En tout cas, bon travail et que Dieu te bénisse. Que Dieu bénisse l`institution que tu occupes». Le chef de l`Etat souhaite que Paul Yao N`Dré consulte ses prédécesseurs Ahoua N`Guetta et Yanon Yapo afin qu`ils l`aident dans sa tâche. Qui, a prévenu Gbagbo, ne sera pas de tout repos, vu le contexte électoral. Le nouveau président du Conseil constitutionnel aura à gérer « deux sortes de candidats ». Les premiers sont les signataires de l`Accord de Marcoussis parmi lesquels l`on retrouve «les plus âgés» et ceux qui «prospèrent parce qu`on leur disait de ne pas être candidat». Les seconds, sont ceux qui ne sont pas signataires de Marcoussis et qui n`ont pas de problème d`âge. «Il faut une fois pour toute que toute la Côte d`Ivoire sache qui est populaire et qui ne l`est pas », a mis au défi le président de la République. «Notre position nous incline à adopter la neutralité, l`impartialité et l`ouverture. Au nom du Conseil constitutionnel, nous sommes à la disposition de la République ». C`est en ces termes que Paul Yao N`Dré a traduit l`intégrité que lui impose sa mission. «Nous allons tout mettre en œuvre pour que cette mission soit accomplie avec bonheur pour la satisfaction de la Côte d`Ivoire», a-t-il ajouté. Notons qu`il a investi ses trois conseillers : Daligou Monoko André Jacques, Mmes Kouassi Angoran Hortense épouse Sess et Touré Josephine Susanne épouse Bah. Paul Yao N`Dré a reçu les honneurs militaires dus à son rang.
Bidi Ignace
