Lors du meeting qu'il a animé à la place « Zogba » d'Issia où il séjourne depuis jeudi, le président Laurent Gbagbo a indiqué hier qu'il sera toujours là pour défendre l'Etat.
Laurent Gbagbo s'est dit ému hier par les dispositions prises par certaines personnalités du département d'Issia pour venir l'accueillir. Et ce, malgré leurs bords politiques différents. Elles l’ont fait, pense-t-il par respect pour l'Etat. «Devant quiconque connaît l'Etat, je m'incline, je le salue. C'est parce que les gens ne savent pas ce que c'est que l'Etat qu'ils s'amusent à vouloir le détruire. Sous moi, l'Etat ne sera pas brisé. Il sera restitué», a-t-il promis. Profitant de la tribune à lui offerte, le président de la République a rendu hommage aux deux illustres fils d'Issia, à savoir, les ministres Désiré Tagro et Bohoun Bouabré, pour tout ce qu'ils «ont fait pour l'Etat». Après avoir relevé la contribution de chacun de ses collaborateurs à l'édification d'une nation forte, le président Laurent Gbagbo les a invités à l'union et à la concorde. «Vous pouvez avoir des divergences. Mais, quand on a fait des œuvres grandioses, on ne les « gâte » pas. Quand on est grand, on ne descend plus. Les grands doivent toujours rester grands. C'est le seul conseil que je me permets de vous donner publiquement», a-t-il lancé. Refusant visiblement de prendre position dans la palabre. Il a demandé que l'on «colle la paix» aux communautés allogènes d'Issia. «Il faut que les gens laissent les ''Baoulé'' travailler tranquillement. Collez- leur la paix. La Côte d'Ivoire, c'est le pays de tous les Ivoiriens. Chacun peut s'installer où il peut et où il veut. Partout, sur la terre des hommes, la terre appartient aux hommes », a déclaré le chef de l'exécutif. Devant des dizaines de milliers de personnes venues des 6 cantons du département d'Issia, mais aussi des 21 cantons des autres régions de la zone forestière du Centre-Ouest et même de toute la Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat a été, on ne peut plus clair, parlant de la cohabitation et de l'intégration des peuples vivant sur les 322.000 km carré du territoire national : «En Côte d'Ivoire, nous sommes un peuple mélangé. Mais, nous sommes en train de construire une Nation», s'est-il convaincu. Il dit ne pas comprendre que, dans cette difficile œuvre de construction de la nation ivoirienne, certains s'évertuent à répandre «le venin du mensonge», opposant ainsi les populations les unes aux autres. Il a affirmé qu'au début du multipartisme des gens faisaient croire que si Laurent Gbagbo et son parti politique, le Front populaire ivoirien (Fpi), arrivaient au pouvoir, ils chasseraient certaines communautés de leurs plantations et leur arracheraient les terres dans la zone forestière du Grand- Ouest. «Tous ceux qui s'adonnent à ces pratiques honteuses, seront jugés et condamnés, s'ils sont pris», a-t-il mis en garde. En tout état de cause, l'illustre hôte de la Cité du « Zagoté » (autre appellation de la ville d'Issia) est conscient que là où vivent des hommes, il peut toujours avoir quelques incompréhensions, «les conflits sont naturels». Le tout est de savoir les régler et de vivre en «bonne intelligence». Il a demandé aux allogènes de ne pas «bousculer les coutumes» de leurs « tuteurs ». Issia dira-t-il se présente comme le « bon élève », donnant l'exemple de la parfaite intégration des peuples. Ville-carrefour, elle «est une terre de brassage, de rencontres pluriethniques où les différentes communautés vivent en parfaite harmonie», a indiqué le porte-parole des cadres, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement. C'est également à la mairie de cette cité du Rocher (autre appellation de la ville d'Issia) que l'Union fraternelle des Akan de l'Ouest (Ufao), a vu le jour le 27 août, au cours d'une assemblée générale qui a porté à sa tête Nanan Kouadion Konan Kalonzo. «Je salue Issia pour sa politique d'intégration. Ce n'est pas un hasard si Issia abrite l'Union», a félicité Laurent Gbagbo. Acceptant d'être le parrain de l'Ufao, à laquelle il a souhaité «longue vie». Son directeur de cabinet-adjoint, Dr Coulibaly Issa Malick, a investi le nouveau Bureau de l'union, fort de 35 membres. N'dri Koffi Marcellin, porte-parole de l'Ufao a traduit la reconnaissance de ses parents, pour l'hospitalité dont ils ont toujours bénéficié de la part des populations hôtes depuis plus de «50 ans». A l'endroit du premier citoyen du pays, il a dit : «Gbagbo atihakpa», autrement dit : «Gbagbo, tu parles ; tu es un garçon ; nous te soutenons». Il a plaidé pour la résolution des problèmes fonciers, l'érection de certains campements en villages et l'entretien des pistes villageoises. Ce meeting géant, qui a tenu toutes ses promesses, a vu la prestation de plusieurs artistes musiciens. Plusieurs dons ont été faits au président Laurent Gbagbo, dont un couple de chevaux et un grenier de 1.000 bottes de riz. Rappelons que les ex-Premiers ministres de Côte d'Ivoire et du Togo, Affi N'guessan et Joseph Kokou Koffogoh, plusieurs ministres, le corps préfectoral de la région, les élus et cadres, ainsi que la haute hiérarchie militaire conduite par le général Philippe Mangou ont assisté a ce meeting. Le chef de l'Etat y a rendu un hommage au chansonnier Gnapo Bernard, fils de la région qui est décédé dans la nuit du 26 au 27 août.
Djama Stanislas (Avec cotedivoirepr.ci)
Laurent Gbagbo s'est dit ému hier par les dispositions prises par certaines personnalités du département d'Issia pour venir l'accueillir. Et ce, malgré leurs bords politiques différents. Elles l’ont fait, pense-t-il par respect pour l'Etat. «Devant quiconque connaît l'Etat, je m'incline, je le salue. C'est parce que les gens ne savent pas ce que c'est que l'Etat qu'ils s'amusent à vouloir le détruire. Sous moi, l'Etat ne sera pas brisé. Il sera restitué», a-t-il promis. Profitant de la tribune à lui offerte, le président de la République a rendu hommage aux deux illustres fils d'Issia, à savoir, les ministres Désiré Tagro et Bohoun Bouabré, pour tout ce qu'ils «ont fait pour l'Etat». Après avoir relevé la contribution de chacun de ses collaborateurs à l'édification d'une nation forte, le président Laurent Gbagbo les a invités à l'union et à la concorde. «Vous pouvez avoir des divergences. Mais, quand on a fait des œuvres grandioses, on ne les « gâte » pas. Quand on est grand, on ne descend plus. Les grands doivent toujours rester grands. C'est le seul conseil que je me permets de vous donner publiquement», a-t-il lancé. Refusant visiblement de prendre position dans la palabre. Il a demandé que l'on «colle la paix» aux communautés allogènes d'Issia. «Il faut que les gens laissent les ''Baoulé'' travailler tranquillement. Collez- leur la paix. La Côte d'Ivoire, c'est le pays de tous les Ivoiriens. Chacun peut s'installer où il peut et où il veut. Partout, sur la terre des hommes, la terre appartient aux hommes », a déclaré le chef de l'exécutif. Devant des dizaines de milliers de personnes venues des 6 cantons du département d'Issia, mais aussi des 21 cantons des autres régions de la zone forestière du Centre-Ouest et même de toute la Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat a été, on ne peut plus clair, parlant de la cohabitation et de l'intégration des peuples vivant sur les 322.000 km carré du territoire national : «En Côte d'Ivoire, nous sommes un peuple mélangé. Mais, nous sommes en train de construire une Nation», s'est-il convaincu. Il dit ne pas comprendre que, dans cette difficile œuvre de construction de la nation ivoirienne, certains s'évertuent à répandre «le venin du mensonge», opposant ainsi les populations les unes aux autres. Il a affirmé qu'au début du multipartisme des gens faisaient croire que si Laurent Gbagbo et son parti politique, le Front populaire ivoirien (Fpi), arrivaient au pouvoir, ils chasseraient certaines communautés de leurs plantations et leur arracheraient les terres dans la zone forestière du Grand- Ouest. «Tous ceux qui s'adonnent à ces pratiques honteuses, seront jugés et condamnés, s'ils sont pris», a-t-il mis en garde. En tout état de cause, l'illustre hôte de la Cité du « Zagoté » (autre appellation de la ville d'Issia) est conscient que là où vivent des hommes, il peut toujours avoir quelques incompréhensions, «les conflits sont naturels». Le tout est de savoir les régler et de vivre en «bonne intelligence». Il a demandé aux allogènes de ne pas «bousculer les coutumes» de leurs « tuteurs ». Issia dira-t-il se présente comme le « bon élève », donnant l'exemple de la parfaite intégration des peuples. Ville-carrefour, elle «est une terre de brassage, de rencontres pluriethniques où les différentes communautés vivent en parfaite harmonie», a indiqué le porte-parole des cadres, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement. C'est également à la mairie de cette cité du Rocher (autre appellation de la ville d'Issia) que l'Union fraternelle des Akan de l'Ouest (Ufao), a vu le jour le 27 août, au cours d'une assemblée générale qui a porté à sa tête Nanan Kouadion Konan Kalonzo. «Je salue Issia pour sa politique d'intégration. Ce n'est pas un hasard si Issia abrite l'Union», a félicité Laurent Gbagbo. Acceptant d'être le parrain de l'Ufao, à laquelle il a souhaité «longue vie». Son directeur de cabinet-adjoint, Dr Coulibaly Issa Malick, a investi le nouveau Bureau de l'union, fort de 35 membres. N'dri Koffi Marcellin, porte-parole de l'Ufao a traduit la reconnaissance de ses parents, pour l'hospitalité dont ils ont toujours bénéficié de la part des populations hôtes depuis plus de «50 ans». A l'endroit du premier citoyen du pays, il a dit : «Gbagbo atihakpa», autrement dit : «Gbagbo, tu parles ; tu es un garçon ; nous te soutenons». Il a plaidé pour la résolution des problèmes fonciers, l'érection de certains campements en villages et l'entretien des pistes villageoises. Ce meeting géant, qui a tenu toutes ses promesses, a vu la prestation de plusieurs artistes musiciens. Plusieurs dons ont été faits au président Laurent Gbagbo, dont un couple de chevaux et un grenier de 1.000 bottes de riz. Rappelons que les ex-Premiers ministres de Côte d'Ivoire et du Togo, Affi N'guessan et Joseph Kokou Koffogoh, plusieurs ministres, le corps préfectoral de la région, les élus et cadres, ainsi que la haute hiérarchie militaire conduite par le général Philippe Mangou ont assisté a ce meeting. Le chef de l'Etat y a rendu un hommage au chansonnier Gnapo Bernard, fils de la région qui est décédé dans la nuit du 26 au 27 août.
Djama Stanislas (Avec cotedivoirepr.ci)