Ange Kessi : “Tous ceux qui se croient au-dessus de la loi, nous trouveront sur leur chemin”
“Je voudrais vous déclarer ma satisfaction de l'honneur que vous me faites d'être parmi vous. Aujourd'hui 29 août (ndlr, samedi) est un grand jour pour le droit. C'est un grand jour pour le droit parce que c'est ça qui manquait à la Côte d'Ivoire. C'est une organisation non gouvernementale de cette taille qu'il fallait pour notre pays et nous l'avons maintenant. (…). Il faut croire au droit. C'est vrai que la Côte d'Ivoire a traversé une crise qui a fait dire que “lorsque la guerre entre par la porte, le droit sort par la fenêtre”. Quel que soit le rang social, quelle que soit l'appartenance ethnique, quel que soit le sexe, on a le même droit. Il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas d'exception. Mon taux d'adrénaline monte quand, par exemple, je me promène la nuit, qu'à 2 heures de matin, on fait descendre d'un taxi quelqu'un dont la carte est périmée. Je ne peux pas l'accepter. Lorsqu'un chauffeur de taxi souffre du matin jusqu'au soir pour avoir une recette pour nourrir et soigner ses enfants, et qu'à chaque barrage on doit lui prendre de l'argent, je ne peux pas l'accepter. Ils sont nombreux, ceux qui sont honnêtes. Et ceux-là, on les récompense. Un jour, un policier a découvert 4 millions, il les a pris, et attendu le propriétaire pour les lui remettre. On était fier. Aussi, des gendarmes ont-ils accompagné un cortège d'opérateurs économiques jusqu'au Burkina Faso sans prendre un centime. Le Burkina a envoyé une lettre pour les féliciter. Ce sont de ceux-là qu'on a besoin. Mais non pas ceux qui, sur la route, parce qu'ils se croient au-dessus de la loi, vont gruger ceux dont ils pensent qu'ils n'ont pas de droit. Nous ne pouvons pas l'accepter. Tout le monde a des droits. (…) J'encourage donc cette Ong qui ambitionne de faire porter la voix des sans voix. Nous allons œuvrer en partenariat pour signaler tous les abus, recenser toutes les plaintes. Personne n'a des droits au-dessus des autres. Dès maintenant, sachez que vous avez un soutien. Même si on ne trouve pas à manger, on n'a pas un endroit pour dormir, il y a une seule chose qu'on ne peut vous enlever, c'est votre droit. Tous ceux qui se croient au-dessus de la loi, nous trouveront sur leur chemin”.
Propos recueillis par :
Tché Bi Tché
“Je voudrais vous déclarer ma satisfaction de l'honneur que vous me faites d'être parmi vous. Aujourd'hui 29 août (ndlr, samedi) est un grand jour pour le droit. C'est un grand jour pour le droit parce que c'est ça qui manquait à la Côte d'Ivoire. C'est une organisation non gouvernementale de cette taille qu'il fallait pour notre pays et nous l'avons maintenant. (…). Il faut croire au droit. C'est vrai que la Côte d'Ivoire a traversé une crise qui a fait dire que “lorsque la guerre entre par la porte, le droit sort par la fenêtre”. Quel que soit le rang social, quelle que soit l'appartenance ethnique, quel que soit le sexe, on a le même droit. Il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas d'exception. Mon taux d'adrénaline monte quand, par exemple, je me promène la nuit, qu'à 2 heures de matin, on fait descendre d'un taxi quelqu'un dont la carte est périmée. Je ne peux pas l'accepter. Lorsqu'un chauffeur de taxi souffre du matin jusqu'au soir pour avoir une recette pour nourrir et soigner ses enfants, et qu'à chaque barrage on doit lui prendre de l'argent, je ne peux pas l'accepter. Ils sont nombreux, ceux qui sont honnêtes. Et ceux-là, on les récompense. Un jour, un policier a découvert 4 millions, il les a pris, et attendu le propriétaire pour les lui remettre. On était fier. Aussi, des gendarmes ont-ils accompagné un cortège d'opérateurs économiques jusqu'au Burkina Faso sans prendre un centime. Le Burkina a envoyé une lettre pour les féliciter. Ce sont de ceux-là qu'on a besoin. Mais non pas ceux qui, sur la route, parce qu'ils se croient au-dessus de la loi, vont gruger ceux dont ils pensent qu'ils n'ont pas de droit. Nous ne pouvons pas l'accepter. Tout le monde a des droits. (…) J'encourage donc cette Ong qui ambitionne de faire porter la voix des sans voix. Nous allons œuvrer en partenariat pour signaler tous les abus, recenser toutes les plaintes. Personne n'a des droits au-dessus des autres. Dès maintenant, sachez que vous avez un soutien. Même si on ne trouve pas à manger, on n'a pas un endroit pour dormir, il y a une seule chose qu'on ne peut vous enlever, c'est votre droit. Tous ceux qui se croient au-dessus de la loi, nous trouveront sur leur chemin”.
Propos recueillis par :
Tché Bi Tché