Le 7 août dernier, dame Mariame a failli passer de vie à trépas, en recevant un coup de fil de C. Djénébou, sa fille, 15 ans. «Maman, tonton m'a violé», lui confie l'adolescente. Fort heureusement, elle a été plus forte que ses émotions. Déroutée et inquiète, Mariame lui intime l'ordre de renter immédiatement sur Anyama où elle réside. Ce que la fille fait le même jour. Elle est, à son arrivée, conduite illico dans un centre de santé où, après examen, le médecin confirme le viol. Mieux, le médecin informe la mère que sa fille a eu plusieurs rapports sexuels. Fort de cette confirmation médicale, elle perd tous ses sens et devient méconnaissable. Face à la détresse de la dame, le médecin se met à interroger la victime. Pressée de questions par le médecin, la mineure déclare qu'un jour, sa tante l'a laissée seule avec son mari. Ce dernier lui avait servi du thé qui l'a endormie. «À mon réveil, je me suis rendu compte qu'on avait abusé de moi», explique-t-elle. «Une autre fois, tonton m'a menacée et au terme de l'acte, il m'a ordonné de ne souffler mot à personne», a-t-elle ajouté. A en croire la victime, lorsque qu'elle s'en est ouverte à sa tante, la grande sœur de sa mère, celle-ci a tout rejeté du revers de main. «Il n'y a rien de vrai sur ce que t'a raconté Djénébou., elle raconte n'importe quoi. Elle est mauvaise», lui a dit la tante à sa sœur aînée. Peu de temps après, le père de la fille, déshonoré, se rend à Bingerville et dévoile son intention de porter plainte contre le mari de sa belle soeur. Et quand sa belle-sœur l'apprend, elle fait des mains et des pieds pour qu'il revienne sur sa position. Mais, selon nos sources, le papa de la victime, C. Mohamed, maintient sa position. Jusqu'à hier encore, le mari accusé et ses proches maintiennent la pression pour faire plier le père de la victime.
Ferdinand Bailly
Ferdinand Bailly