Parrain de la cérémonie d`intronisation du chef canton Farhis Nanan Kouamé Kodro à Konankankro dans la commune de Bouaké, l`ex premier ministre Charles Konan Banny s`est, en langue baoulé fort appréciée par les populations venues des soixante-trois villages qui composent les six tribus du dudit canton, adressé à ses pairs : "Tout à l`heure, prenant la parole, un de mes frères a dit que cela fait plus de cinq ans que le peuple baoulé ne s`est pas réuni comme nous le constatons aujourd`hui faute de paix. Voir le peuple baoulé se rassembler aujourd`hui, c`est qu`il y a un malheur. Mais pour aujourd`hui, c`est pour une question de joie que nous sommes rassemblés et cela nous devons le marquer par un signe. Car aujourd`hui, nous fêtons une bonne nouvelle pour le peuple Farhis… " C`est par ces quelques propos que le natif de Morofê a donné le ton de son adresse que l`on pourrait qualifier de vérité à l`endroit du peuple baoulé réuni ce samedi 29 août pour être des témoins privilégiés de cette intronisation. Poursuivant, le banquier Charles Banny a appelé le peuple baoulé à prendre courage " Ce village de Konankankro ainsi que la ville de Bouaké ont connu les souffrances, la guerre et les atrocités inqualifiables. Le rassemblement d`aujourd`hui me réjouit énormément parce que cela veut dire que personne, aussi bandit soit-il et vous le savez qu`il y a beaucoup de bandits et de truands dans notre pays ; ne peut éliminer ni faire disparaître le peuple Farhis et par ricochet le peuple baoulé. Nous, les baoulé, disons qu`il faut être courageux pour avoir quelque chose. Alors soyons courageux et nous aurons cette chose-là. C`est une voie, un chemin que je viens de vous donner. Suivons parce que vous savez ce que nous cherchons. C`est pour quoi nous devons tous nous retrouver très bientôt à Sakassou, autour de la chaise Royale et nous parler dans la vérité. Car reprendre la chaise d`Houphouët-Boigny et continuer son œuvre dépend de vous les chefs. " A-t-il signifié avant d`ajouter ceci " Aujourd`hui, le président fait la cour aux Baoulé. Il s`est déplacé en personne pour aller à Issia pour parler à nos parents. Ce qui veut dire qu`il a de la considération pour nous. Si quelqu`un ne t`aime pas, il ne dit pas " viens me voir ". Alors je vous appelle à réfléchir et à prendre des décisions courageuses. Si nous voulons que la Côte d`Ivoire redevienne comme par le passé, alors il est temps que nous nous levions courageusement pour aller chercher la chaise le 29 novembre, jour des élections. A tous les chefs, je dirais d`enseigner le comportement de paix et d`amour qui caractérise le peuple baoulé à tous nos enfants d`aujourd`hui. Car le mensonge, la violence, la truanderie et la paresse qui font école maintenant doivent s`éloigner de notre pays… ".
Jean Paul Loukou
Jean Paul Loukou