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Faut-il se taire et laisser faire ou mettre comme on le dit les pieds dans le plat ? Faut-il se contenter d`observer, de murmurer comme les autres et continuer paisiblement son chemin jusqu`à ce que ça explose un jour ? Le Nouveau Réveil a décidé d`aborder autrement le problème, l`exposer et interpeller. Mais de quoi s`agit-il au fait ?
Depuis un moment, un nouveau débat s`est invité dans les débats à l`intérieur du Pdci-Rda. Les militants, cadres et responsables du parti commencent à songer sérieusement à l`après Bédié. Sans afficher pour l`instant et ouvertement l`intention d`en découdre avec l`actuel président du Pdci ou de vouloir se positionner en déstabilisateur du parti, des responsables du Pdci et non des moindres auraient commencé, à l`abri des regards et des oreilles indiscrètes, à se parler, à se concerter, à s`organiser même pour prendre une certaine avance sur les autres concurrents quand les jeux seront solennellement ouverts.
Selon des recoupements que nous avons pu faire à la suite de nos observations, on peut distinguer aujourd`hui au Pdci-Rda trois grandes catégories de militants. Il y a d`une part ceux qui lorgnent sans bouger l`œil le fauteuil de l`actuel président du Pdci-Rda. Pour ces derniers, Bédié constitue l`obstacle à leurs ambitions personnelles. Si par un concours de circonstances malheureuses, le candidat du Pdci pouvait être mis hors circuit de manière à remettre en jeu la candidature ou l`investiture du parti pour la présidentielle, cela serait perçu comme du pain béni. Une belle occasion pour prendre les rênes du parti. Ceux-là ne voient pas d`un mauvais œil les reports successifs des élections, ces manoeuvres de Gbagbo font bien au contraire leurs affaires. Il faut pousser les choses jusqu`à un certain seuil où l`ensemble des militants ou en tout cas un groupe suffisamment influent et puissant réclame un congrès pour renouveler les instances du parti. Face à ceux-là, se dresse la grande muraille des inconditionnels du Pdci et de Bédié. Pour eux, le salut du parti passe par Bédié. C`est Bédié qui fait l`unité du Pdci et c`est avec lui que le parti peut espérer gagner les élections avec bien entendu le concours du Rhdp. Bédié est donc l`alternative la plus crédible du succès, le candidat du cœur et de la raison. C`est parce que Bédié aura gagné les élections grâce au soutien de tous que chacun pourra exprimer ses propres ambitions avec plus de chance de les réaliser. Il faut par conséquent et sans calcul politicien, fondre ses forces dans la bataille collective pour assurer un triomphe à Bédié. Entre ces deux extrêmes, se dégage une troisième entité, celle des centristes. Ceux-là ne font aucun calcul dans leur militantisme. Certes, ils ne se déclarent pas inconditionnels de Bédié mais vous ne les verrez jamais ou presque développer des thèses anti-Bédié. Ils sont Pdci et suivent le mouvement collectif.
La clef du succès
Le président Bédié est un homme politique de haut vol, un grand serviteur de l`Etat, un pur produit du Pdci-Rda et de l`houphouétisme. C`est donc un homme de grande valeur, multidimensionnel, qui a une vision pour la Côte d`Ivoire et sans doute reste le plus gros souci de Gbagbo. Pour autant le président Bédié n`est pas l`homme que tous les militants du Pdci voudraient qu`il soit. On peut donc lui faire des reproches, le critiquer. Mais il serait hasardeux de se focaliser sur ces quelques défauts de l`homme pour le contester ouvertement ou préparer sa succession alors qu`il est question d`élection. Le président Bédié est conscient de ses responsabilités, de l`engagement qu`il a pris de défendre les couleurs du Pdci-Rda et de ramener le parti d`Houphouët-Boigny au pouvoir. Il a déjà déclaré, peut-être un peu tôt que c`est son "dernier combat". C`est quelque chose de fort. Car personne sur cette terre des hommes n`a envie de perdre son dernier combat. Et Bédié mettra toute son énergie, son intelligence et ses armes au profit d`un tel combat. Il est aussi indéniable que le Pdci tel qu`il se présente aujourd`hui est un réservoir inépuisable de compétences et de valeurs. Mais force est de constater que l`unité du parti est incarnée par Bédié. Si demain pour une raison ou pour une autre le président Bédié prenait la décision de se retirer et de laisser vacant son fauteuil, personne ne peut mesurer l`étendue du désordre qui va s`instaurer. Le croisement des ambitions peut conduire à l`émiettement certain du parti. Et ce serait là le meilleur cadeau que le Pdci puisse faire à Gbagbo qui n`hésiterait pas un seul instant à financer les blocs les uns contre les autres. Tous en effet doivent comprendre que tous les changements sont possibles à condition qu`ils se déroulent dans l`ordre et la discipline, disait le sage de Yamoussoukro. Toute chose arrive à qui sait attendre. Bédié a déjà réalisé plus de la moitié du chemin de retour à la présidence de la République. Retour d`exil glorieux, réhabilité par les Ivoiriens, il est passé par le feu des élections pour retrouver son fauteuil de président du Pdci. Bédié a été investi candidat par le Pdci. Il a fait acte de candidature à la présidentielle prochaine, son dossier a été accepté, il a entrepris une pré-campagne qui a mis tout le monde d`accord sur la popularité du Sphinx de Daoukro. Au stade actuel des choses, se serait se tirer une balle dans les pieds que de vouloir renverser Bédié pour positionner un autre cheval. Parce que celui qui le fera ne peut espérer avoir tout le Pdci avec lui. Ce qu`il réussira c`est peut-être l`émiettement du parti. Bien au contraire, la cohésion interne sera l`arme la plus sûre pour le Pdci. Et Bédié sera d`autant plus fort et performant s`il est soutenu franchement et sincèrement par toutes les forces vives du Pdci-Rda.
Akwaba Saint-Clair
Depuis un moment, un nouveau débat s`est invité dans les débats à l`intérieur du Pdci-Rda. Les militants, cadres et responsables du parti commencent à songer sérieusement à l`après Bédié. Sans afficher pour l`instant et ouvertement l`intention d`en découdre avec l`actuel président du Pdci ou de vouloir se positionner en déstabilisateur du parti, des responsables du Pdci et non des moindres auraient commencé, à l`abri des regards et des oreilles indiscrètes, à se parler, à se concerter, à s`organiser même pour prendre une certaine avance sur les autres concurrents quand les jeux seront solennellement ouverts.
Selon des recoupements que nous avons pu faire à la suite de nos observations, on peut distinguer aujourd`hui au Pdci-Rda trois grandes catégories de militants. Il y a d`une part ceux qui lorgnent sans bouger l`œil le fauteuil de l`actuel président du Pdci-Rda. Pour ces derniers, Bédié constitue l`obstacle à leurs ambitions personnelles. Si par un concours de circonstances malheureuses, le candidat du Pdci pouvait être mis hors circuit de manière à remettre en jeu la candidature ou l`investiture du parti pour la présidentielle, cela serait perçu comme du pain béni. Une belle occasion pour prendre les rênes du parti. Ceux-là ne voient pas d`un mauvais œil les reports successifs des élections, ces manoeuvres de Gbagbo font bien au contraire leurs affaires. Il faut pousser les choses jusqu`à un certain seuil où l`ensemble des militants ou en tout cas un groupe suffisamment influent et puissant réclame un congrès pour renouveler les instances du parti. Face à ceux-là, se dresse la grande muraille des inconditionnels du Pdci et de Bédié. Pour eux, le salut du parti passe par Bédié. C`est Bédié qui fait l`unité du Pdci et c`est avec lui que le parti peut espérer gagner les élections avec bien entendu le concours du Rhdp. Bédié est donc l`alternative la plus crédible du succès, le candidat du cœur et de la raison. C`est parce que Bédié aura gagné les élections grâce au soutien de tous que chacun pourra exprimer ses propres ambitions avec plus de chance de les réaliser. Il faut par conséquent et sans calcul politicien, fondre ses forces dans la bataille collective pour assurer un triomphe à Bédié. Entre ces deux extrêmes, se dégage une troisième entité, celle des centristes. Ceux-là ne font aucun calcul dans leur militantisme. Certes, ils ne se déclarent pas inconditionnels de Bédié mais vous ne les verrez jamais ou presque développer des thèses anti-Bédié. Ils sont Pdci et suivent le mouvement collectif.
La clef du succès
Le président Bédié est un homme politique de haut vol, un grand serviteur de l`Etat, un pur produit du Pdci-Rda et de l`houphouétisme. C`est donc un homme de grande valeur, multidimensionnel, qui a une vision pour la Côte d`Ivoire et sans doute reste le plus gros souci de Gbagbo. Pour autant le président Bédié n`est pas l`homme que tous les militants du Pdci voudraient qu`il soit. On peut donc lui faire des reproches, le critiquer. Mais il serait hasardeux de se focaliser sur ces quelques défauts de l`homme pour le contester ouvertement ou préparer sa succession alors qu`il est question d`élection. Le président Bédié est conscient de ses responsabilités, de l`engagement qu`il a pris de défendre les couleurs du Pdci-Rda et de ramener le parti d`Houphouët-Boigny au pouvoir. Il a déjà déclaré, peut-être un peu tôt que c`est son "dernier combat". C`est quelque chose de fort. Car personne sur cette terre des hommes n`a envie de perdre son dernier combat. Et Bédié mettra toute son énergie, son intelligence et ses armes au profit d`un tel combat. Il est aussi indéniable que le Pdci tel qu`il se présente aujourd`hui est un réservoir inépuisable de compétences et de valeurs. Mais force est de constater que l`unité du parti est incarnée par Bédié. Si demain pour une raison ou pour une autre le président Bédié prenait la décision de se retirer et de laisser vacant son fauteuil, personne ne peut mesurer l`étendue du désordre qui va s`instaurer. Le croisement des ambitions peut conduire à l`émiettement certain du parti. Et ce serait là le meilleur cadeau que le Pdci puisse faire à Gbagbo qui n`hésiterait pas un seul instant à financer les blocs les uns contre les autres. Tous en effet doivent comprendre que tous les changements sont possibles à condition qu`ils se déroulent dans l`ordre et la discipline, disait le sage de Yamoussoukro. Toute chose arrive à qui sait attendre. Bédié a déjà réalisé plus de la moitié du chemin de retour à la présidence de la République. Retour d`exil glorieux, réhabilité par les Ivoiriens, il est passé par le feu des élections pour retrouver son fauteuil de président du Pdci. Bédié a été investi candidat par le Pdci. Il a fait acte de candidature à la présidentielle prochaine, son dossier a été accepté, il a entrepris une pré-campagne qui a mis tout le monde d`accord sur la popularité du Sphinx de Daoukro. Au stade actuel des choses, se serait se tirer une balle dans les pieds que de vouloir renverser Bédié pour positionner un autre cheval. Parce que celui qui le fera ne peut espérer avoir tout le Pdci avec lui. Ce qu`il réussira c`est peut-être l`émiettement du parti. Bien au contraire, la cohésion interne sera l`arme la plus sûre pour le Pdci. Et Bédié sera d`autant plus fort et performant s`il est soutenu franchement et sincèrement par toutes les forces vives du Pdci-Rda.
Akwaba Saint-Clair
