Source: Monsaphir.com
Par Lucien Déconens
Allah Thérèse, c’est peut-être 80 ans de vie déjà ! L’artiste chanteuse ivoirienne venue des savanes baoulé reste cependant aussi belle et gracieuse qu’à ses premières apparitions aux lendemains de la proclamation de l’indépendance de son pays, le 7 août 1960.
Si en ces temps-là ses détracteurs l’accusaient d’ « adorer » Houphouët Boigny dans le seul espoir de bénéficier elle-aussi de ses faveurs, aujourd’hui la vie de cette brave femme et son œuvre confortent ceux qui lui prédisaient, au contraire, un destin plein d’honneurs.
Allah Thérèse est une femme constante ; aussi bien dans sa vie que dans son métier. Pour preuve, en dépit des nombreuses tentations et persécutions inhérentes à sa profession, elle est demeurée elle-même.
Toujours flanquée de son époux, N’goran « la loi » (en même temps son accordéoniste depuis le début de sa carrière musicale), elle parle le même langage : celui du « fo’ndi » (la paix en ethnie baoulé).
On raconte que la pauvre n’a jamais connu la joie de la maternité et qu’elle mène une vie ordinaire, spoliée par les rapaces de ses cachets en raison de son analphabétisme. Mais sa constance lui vaut aujourd’hui les ovations de tous. Même celles des mauvaises langues d’antan.
Dans sa chanson, elle raconte à toutes les générations comment les Houphouet Boigny, Ouenzzin Coulibaly, Marie Koré et autres ont acquis l’indépendance de la Côte d’Ivoire pour la liberté et la paix de leur peuple, au prix de leur sueur, leur sang et même leur vie.
C’est un rappel qui interpelle les acteurs sociopolitiques actuels sur la nécessité de préserver cette paix sans laquelle aucun développement n’est possible.
A l’une de ses dernières sorties ces jours-ci, à Abidjan, on a pu voir dans le public des gens fondre en larmes à son apparition. « Ce n’est pas croyable qu’elle soit restée si vive, si belle ! », s’exclamaient certains pendant que d’autres disaient que son nom est évocateur.
« Allah Thérèse, c’est toute une histoire, le passé de notre pays ! la belle époque Houphouet Boigny » a affirmé Mamadou Bamba (instituteur à la retraite), avant de poursuivre que
« cette artiste est un vestige de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui mérite plus qu’une distinction à titre posthume ». Espérons que les décideurs entendent cette suggestion et en tiennent compte.
Par Lucien Déconens
Allah Thérèse, c’est peut-être 80 ans de vie déjà ! L’artiste chanteuse ivoirienne venue des savanes baoulé reste cependant aussi belle et gracieuse qu’à ses premières apparitions aux lendemains de la proclamation de l’indépendance de son pays, le 7 août 1960.
Si en ces temps-là ses détracteurs l’accusaient d’ « adorer » Houphouët Boigny dans le seul espoir de bénéficier elle-aussi de ses faveurs, aujourd’hui la vie de cette brave femme et son œuvre confortent ceux qui lui prédisaient, au contraire, un destin plein d’honneurs.
Allah Thérèse est une femme constante ; aussi bien dans sa vie que dans son métier. Pour preuve, en dépit des nombreuses tentations et persécutions inhérentes à sa profession, elle est demeurée elle-même.
Toujours flanquée de son époux, N’goran « la loi » (en même temps son accordéoniste depuis le début de sa carrière musicale), elle parle le même langage : celui du « fo’ndi » (la paix en ethnie baoulé).
On raconte que la pauvre n’a jamais connu la joie de la maternité et qu’elle mène une vie ordinaire, spoliée par les rapaces de ses cachets en raison de son analphabétisme. Mais sa constance lui vaut aujourd’hui les ovations de tous. Même celles des mauvaises langues d’antan.
Dans sa chanson, elle raconte à toutes les générations comment les Houphouet Boigny, Ouenzzin Coulibaly, Marie Koré et autres ont acquis l’indépendance de la Côte d’Ivoire pour la liberté et la paix de leur peuple, au prix de leur sueur, leur sang et même leur vie.
C’est un rappel qui interpelle les acteurs sociopolitiques actuels sur la nécessité de préserver cette paix sans laquelle aucun développement n’est possible.
A l’une de ses dernières sorties ces jours-ci, à Abidjan, on a pu voir dans le public des gens fondre en larmes à son apparition. « Ce n’est pas croyable qu’elle soit restée si vive, si belle ! », s’exclamaient certains pendant que d’autres disaient que son nom est évocateur.
« Allah Thérèse, c’est toute une histoire, le passé de notre pays ! la belle époque Houphouet Boigny » a affirmé Mamadou Bamba (instituteur à la retraite), avant de poursuivre que
« cette artiste est un vestige de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui mérite plus qu’une distinction à titre posthume ». Espérons que les décideurs entendent cette suggestion et en tiennent compte.