Des oranges, des bananes douces, des pommes, des raisins, des dattes, des beignets à base de mil, de sorgho ou encore de riz, de la bouillie de mil, de maïs, des jus de gingembre, de « bissap » (oseilles), d’ananas, de la soupe de pattes de bœufs ou de poisson etc. Autant de mets qui mettent l’eau à la bouche et qui placent le consommateur dans un embarras de choix. On se croirait à une foire gastronomique. Et pourtant, nous sommes devant une mosquée. Plus précisément celle de l’avenue 8, à Treichville. Les commerçantes sont assis aux abords du lieu de culte. Evidemment, l’air est embaumé de toutes ces senteurs. Difficile donc pour les passants de ne pas marquer une halte pour acheter quelque chose. Les passants d’accord, mais en premiers lieu, les jeûneurs. Ceux-ci sont les premières cibles des commerçants. Car si les alentours de la grande mosquée de l’avenue 8, sont pris d’assaut par ces derniers, pour la plupart des femmes, c’est parce que nous sommes dans le mois de ramadan. Période de privation pour tout musulman majeur et en bonne santé. Plus précisément, entre le lever et le coucher du soleil. Passer toute la journée sans manger ni boire, aiguise forcément l’appétit une fois l’heure de la rupture arrivée. Flairant donc la bonne affaire, les vendeuses, à chaque mois de ramadan, prennent d’assaut les alentours des mosquées pour proposer aux fidèles de quoi rompre rapidement le jeûne et être à l’heure à la prière de ‘’maghrib’’ (celle de 18 h 30). Il n’y a que quelques minutes entre la rupture du jeûne et la prière. Aussi, nombreux sont-ils, les fidèles qui, pour ne pas rater cette prière, préfèrent rompre le jeûne sur place à la mosquée. « C’est plus pragmatique de rompre le jeûne à la mosquée. Pour nous les personnes âgées, il n’est pas facile de se déplacer après la rupture, car nous sommes beaucoup affaiblies. Etant à la mosquée, nous écoutons les enseignements de l’imam concernant l’attitude à adopter durant le ramadan. Tout cela nous fait baigner dans une atmosphère spirituelle », nous confie une fidèle de la mosquée. Pour Daouda Doumbia, que nous avons trouvé en train d’acheter des beignets, en plus de pouvoir rompre rapidement le jeûne, ces aliments permettent au jeûneur ‘’de tenir’ jusqu’à la longue prière. « Ce sont des aliments légers. Après la rupture et la prière de maghrib, nous avons la longue prière (tarawih) qui commence à 19h. Et il n’est pas conseillé de manger lourd avant la prière. C’est après qu’on peut faire le plein », indique t-il tout souriant.
Les vendeuses se frottent, elles, les mains. Le ramadan est devenu pour nombre d’elles, une période de traite. Djénébou Touré est une habituée de la mosquée de l’avenue 8 à cette période. Elle est connue pour ses beignets à base de sorgho au goût particulièrement affriolant. Prise d’assaut par les clients, son assiette se vide avant même l’heure de la rupture. Depuis le début du ramadan, sa recette, confie la jeune dame, oscille entre 15 000 et 20 000 CFA par jour. « A chaque mois de ramadan, je viens vendre ici (devant la mosquée).
Elles se frottent les mains
Les gens apprécient mes beignets et ça marche bien pour mois », admet-elle. Avec plus de 30 ans d’activité commerciale devant la mosquée, N’Diaye Sogona, vendeuse de dattes, avoue également faire plus de bénéfices pendant le ramadan. « La datte est beaucoup prisée par les jeûneurs. Dans le saint-coran, le prophète recommande, lui-même, la datte pour la rupture du jeûne. Ici de nombreuses personnes achètent les dattes pour les distribuer aux fidèles venus à la mosquée », soutient-elle. A l’instar des commerçantes de beignets et de dattes, les vendeuses de jus se frottent aussi les mains. Assise juste à l’entrée principale de la grande mosquée d’Adjamé, Sali Diarra, tente l’expérience pour la première fois. Elle propose aux clients diverses variétés de jus à base de gingembre, d’ananas, d’oseille, de mil. Des produits qui plaisent bien aux jeûneurs et qui sont à la portée de tous. « Il y en a pour toutes les bourses. Les petits bidons coûtent 100FCFA, les grands 500CFA et les petits sachets sont à 50 ou 25 FCFA. Je m’en sors chaque soir avec 5000 ou 8000 FCFA », révèle t-elle, satisfaite. On pourrait aussi citer les vendeuses de nourritures, de poissons braisés, ou encore de soupe. Comme quoi, avec le ramadan, les affaires marchent bien pour certains commerçants. Allah est vraiment magnanime.
Dao Maïmouna
Les vendeuses se frottent, elles, les mains. Le ramadan est devenu pour nombre d’elles, une période de traite. Djénébou Touré est une habituée de la mosquée de l’avenue 8 à cette période. Elle est connue pour ses beignets à base de sorgho au goût particulièrement affriolant. Prise d’assaut par les clients, son assiette se vide avant même l’heure de la rupture. Depuis le début du ramadan, sa recette, confie la jeune dame, oscille entre 15 000 et 20 000 CFA par jour. « A chaque mois de ramadan, je viens vendre ici (devant la mosquée).
Elles se frottent les mains
Les gens apprécient mes beignets et ça marche bien pour mois », admet-elle. Avec plus de 30 ans d’activité commerciale devant la mosquée, N’Diaye Sogona, vendeuse de dattes, avoue également faire plus de bénéfices pendant le ramadan. « La datte est beaucoup prisée par les jeûneurs. Dans le saint-coran, le prophète recommande, lui-même, la datte pour la rupture du jeûne. Ici de nombreuses personnes achètent les dattes pour les distribuer aux fidèles venus à la mosquée », soutient-elle. A l’instar des commerçantes de beignets et de dattes, les vendeuses de jus se frottent aussi les mains. Assise juste à l’entrée principale de la grande mosquée d’Adjamé, Sali Diarra, tente l’expérience pour la première fois. Elle propose aux clients diverses variétés de jus à base de gingembre, d’ananas, d’oseille, de mil. Des produits qui plaisent bien aux jeûneurs et qui sont à la portée de tous. « Il y en a pour toutes les bourses. Les petits bidons coûtent 100FCFA, les grands 500CFA et les petits sachets sont à 50 ou 25 FCFA. Je m’en sors chaque soir avec 5000 ou 8000 FCFA », révèle t-elle, satisfaite. On pourrait aussi citer les vendeuses de nourritures, de poissons braisés, ou encore de soupe. Comme quoi, avec le ramadan, les affaires marchent bien pour certains commerçants. Allah est vraiment magnanime.
Dao Maïmouna