Le Patriote : L’on assiste à un regain de vitalité du secteur de la mode actuellement. Est-ce des actions spontanées ou l’aboutissement d’un processus longuement préparé ?
Ciss St-Moïse : Ce n’est pas concrètement un regain de vitalité. Parce que la vitalité a toujours existé. Mais je crois qu’il n’y a pas eu beaucoup de défilés au cours de ces dernières années pour des raisons que vous connaissez, notamment liées à la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire. Cela dit, durant cette période de crise, il y a eu quelques défilés. La vitalité a toujours existé en ce sens que les créateurs de mode de Côte d’Ivoire sont souvent partis à l’extérieur pour des défilés dans la sous-région. Mais en Côte d’Ivoire, il y a seulement deux grands événements organisés par la structure Avant-garde Production. Il faut reconnaître que les créateurs ivoiriens sont sollicités par les promoteurs de la sous-région. Beaucoup de jeunes créateurs ont aujourd’hui pignon sur rue. Les gens comme Pathé’O, Giles Touré, Ciss St-Moïse sont encore sur la scène. Je peux dire que la situation dans l’ensemble est bonne vue l’engouement que les jeunes manifestent vis-à-vis du secteur de la mode.
LP : Va-t-on alors assister à la naissance d’une vraie une industrie de la mode en Côte d’Ivoire ?
C.SM : Absolument, c’est une nécessité. Parce que les stylistes, les créateurs de mode sont une matière grise pensante qui sortent des produits et créent des labels. Le problème actuel, c’est qu’ils ne sont pas des entrepreneurs à proprement parler, encore moins des industriels. On pourra assister à une industrialisation du secteur de la mode en Côte d’Ivoire, quand des hommes d’affaires connaissant très bien le secteur, voudront bien y investir pour en faire une véritable industrie comme ailleurs. Cela relève donc de l’apport de tout le monde. L’Etat doit avant tout maîtriser le secteur en mettant à la disposition des acteurs tout ce qu’il faut pour que ce secteur devienne une véritable industrie.
LP : Quels rapports entretiennent les accessoiristes et les créateurs de mode ?
C.S.M : Une relation de complémentarité. Il faut dire que les accessoiristes sont des stylistes. Nous faisons la base, c’est-à-dire le vêtement et eux, ils font tout ce qui accompagne le vêtement. Je peux donc dire que c’est une relation de complémentarité.
LP : Tout à l’heure, vous parliez du rôle de l’Etat. Que doit-il faire pour le développement du secteur?
C.S.M : Ce que l’Etat doit faire, c’est d’abord la reconnaissance du secteur qui est déjà chose faite à travers la Chambre des métiers et de l’artisanat. Qui prend en compte l’ensemble des corps de métier dont les créateurs de mode. Cette chambre est sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. On peut donc dire que l’Etat a un regard sur l’évolution de ce secteur. Ensuite, l’Etat accompagne tout ce qui peut apporter quelque chose de positif au secteur. Notamment certains événements qui avaient pour but de faire la promotion de ce secteur. A travers donc des événements qui ont eu lieu, je peux donc dire que l’Etat a apporté son concours. Il y a donc des institutions telles que le CEPICI (centre de promotion des investissements en Côte d’ Ivoire), et l’APEXI qui peuvent aider au développement du secteur.
LP : N’y a-t-il donc pas de difficultés inhérentes au secteur actuellement ?
C.S.M : Les difficultés sont liées à la méconnaissance du secteur. On a également le manque de soutien financier aux différents projets des créateurs. C’est pourquoi, nous avons mis en place, l’Association des créateurs de mode de Côte d’Ivoire (ACMCI) pour faciliter ou cordonner l’accès au financement des jeunes créateurs. Il faut signaler le fait que le Chef de l’Etat a reçu les créateurs de mode dans le cadre d’Afrik Fashion. C’était un acte de reconnaissance du secteur par le Chef de l’Etat. Il nous a fait des promesses, nous espérons que les différentes difficultés rencontrées dans le secteur vont connaître une issue heureuse.
LP : Un constat, le milieu de la mode est indexé comme étant un monde pourri avec son corollaire d’homosexualité... Cela ne lui est-il pas préjudiciable ?
C.S.M : C’est un débat dans lequel je ne veux pas entrer. Nous parlons du secteur. Je crois que nous devons nous en tenir à cela. Sinon en termes d’homosexualité, tous les secteurs d’activités connaissent ce phénomène.
LP : Un mot sur l’actualité avec l’organisation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ?
C.S.M : Nous prions que cela soit effectif afin que les choses aillent pour le mieux. Nous croyons et nous espérons que les élections auront lieu le 29 novembre prochain.
Réalisé par Moussa Keita
Ciss St-Moïse : Ce n’est pas concrètement un regain de vitalité. Parce que la vitalité a toujours existé. Mais je crois qu’il n’y a pas eu beaucoup de défilés au cours de ces dernières années pour des raisons que vous connaissez, notamment liées à la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire. Cela dit, durant cette période de crise, il y a eu quelques défilés. La vitalité a toujours existé en ce sens que les créateurs de mode de Côte d’Ivoire sont souvent partis à l’extérieur pour des défilés dans la sous-région. Mais en Côte d’Ivoire, il y a seulement deux grands événements organisés par la structure Avant-garde Production. Il faut reconnaître que les créateurs ivoiriens sont sollicités par les promoteurs de la sous-région. Beaucoup de jeunes créateurs ont aujourd’hui pignon sur rue. Les gens comme Pathé’O, Giles Touré, Ciss St-Moïse sont encore sur la scène. Je peux dire que la situation dans l’ensemble est bonne vue l’engouement que les jeunes manifestent vis-à-vis du secteur de la mode.
LP : Va-t-on alors assister à la naissance d’une vraie une industrie de la mode en Côte d’Ivoire ?
C.SM : Absolument, c’est une nécessité. Parce que les stylistes, les créateurs de mode sont une matière grise pensante qui sortent des produits et créent des labels. Le problème actuel, c’est qu’ils ne sont pas des entrepreneurs à proprement parler, encore moins des industriels. On pourra assister à une industrialisation du secteur de la mode en Côte d’Ivoire, quand des hommes d’affaires connaissant très bien le secteur, voudront bien y investir pour en faire une véritable industrie comme ailleurs. Cela relève donc de l’apport de tout le monde. L’Etat doit avant tout maîtriser le secteur en mettant à la disposition des acteurs tout ce qu’il faut pour que ce secteur devienne une véritable industrie.
LP : Quels rapports entretiennent les accessoiristes et les créateurs de mode ?
C.S.M : Une relation de complémentarité. Il faut dire que les accessoiristes sont des stylistes. Nous faisons la base, c’est-à-dire le vêtement et eux, ils font tout ce qui accompagne le vêtement. Je peux donc dire que c’est une relation de complémentarité.
LP : Tout à l’heure, vous parliez du rôle de l’Etat. Que doit-il faire pour le développement du secteur?
C.S.M : Ce que l’Etat doit faire, c’est d’abord la reconnaissance du secteur qui est déjà chose faite à travers la Chambre des métiers et de l’artisanat. Qui prend en compte l’ensemble des corps de métier dont les créateurs de mode. Cette chambre est sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. On peut donc dire que l’Etat a un regard sur l’évolution de ce secteur. Ensuite, l’Etat accompagne tout ce qui peut apporter quelque chose de positif au secteur. Notamment certains événements qui avaient pour but de faire la promotion de ce secteur. A travers donc des événements qui ont eu lieu, je peux donc dire que l’Etat a apporté son concours. Il y a donc des institutions telles que le CEPICI (centre de promotion des investissements en Côte d’ Ivoire), et l’APEXI qui peuvent aider au développement du secteur.
LP : N’y a-t-il donc pas de difficultés inhérentes au secteur actuellement ?
C.S.M : Les difficultés sont liées à la méconnaissance du secteur. On a également le manque de soutien financier aux différents projets des créateurs. C’est pourquoi, nous avons mis en place, l’Association des créateurs de mode de Côte d’Ivoire (ACMCI) pour faciliter ou cordonner l’accès au financement des jeunes créateurs. Il faut signaler le fait que le Chef de l’Etat a reçu les créateurs de mode dans le cadre d’Afrik Fashion. C’était un acte de reconnaissance du secteur par le Chef de l’Etat. Il nous a fait des promesses, nous espérons que les différentes difficultés rencontrées dans le secteur vont connaître une issue heureuse.
LP : Un constat, le milieu de la mode est indexé comme étant un monde pourri avec son corollaire d’homosexualité... Cela ne lui est-il pas préjudiciable ?
C.S.M : C’est un débat dans lequel je ne veux pas entrer. Nous parlons du secteur. Je crois que nous devons nous en tenir à cela. Sinon en termes d’homosexualité, tous les secteurs d’activités connaissent ce phénomène.
LP : Un mot sur l’actualité avec l’organisation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ?
C.S.M : Nous prions que cela soit effectif afin que les choses aillent pour le mieux. Nous croyons et nous espérons que les élections auront lieu le 29 novembre prochain.
Réalisé par Moussa Keita