Mme B. Solange ne pensait pas que sa soirée du 25 juillet se terminerait par un cauchemar. Cette soirée-là, en compagnie de son chauffeur, Solange se rend chez son couturier à Cocody-Mermoz. C’est au moment où elle se trouvait dans l’atelier que trois individus, armés de pistolets, neutralisent le chauffeur qui attendait sa patronne à l’extérieur. Le braquage est parfait, puisque les gangsters emportent le véhicule de marque Peugeot 406. Ils embarquent le chauffeur qu’ils abandonnent au carrefour de la Rti. Les voleurs n’iront pas trop loin. Le système Gps incorporé dans la voiture permet ainsi de localiser le déplacement de la bande. Elle est repérée au niveau des II-Plateaux non loin du supermarché « Prix Chocs ». La victime donne le signalement à la police du 12ème arrondissement. Les flics lancent une opération pour boucler le périmètre. Une stratégie payante car, ils parviennent à mettre la main sur le cerveau de la bande. Il se nomme Ousmane Togoka, 30 ans, vigile. C’est chez lui que le véhicule est retrouvé. « C’est mon frère qui est venu garer la voiture. Il m’a dit qu’il revenait la prendre le lendemain », se justifie Ousmane. Mais, la perquisition de la police à son domicile est sans équivoque. Les policiers retrouvent le permis de conduire du chauffeur, des documents administratifs appartenant à la victime et des objets personnels également. Lors de son interpellation, souligne l’officier, Ousmane avait escaladé la clôture du voisinage. Mais, il a été très vite rattrapé par les flics. Le 24 août, à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, Ousmane tente de nier l’accusation de vol à main armée. Selon lui, il n’a pas participé au braquage. L’avocat qui représentait les intérêts de la victime a produit les pièces à conviction lors de la perquisition. Ousmane séjourne pour 20 ans à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La victime s’est constituée partie civile. Elle a obtenu gain de cause. A sa libération, Ousmane doit lui payer la somme de vingt millions de Fcfa. Pour l’heure, les complices continuent de courir.
OM
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