Beaucoup d'eau a coulé sous le pont. Les 15 jours de détention préventive lui ont fait changer de position. Djié Ovide avait indiqué à la police qu'il ne reconnaissait pas les faits qu'on lui reprochait. Ovide est accusé de complicité de vol, faux et usage de faux et escroquerie. « Je ne suis pas l'auteur de ces crimes. Je ne reconnais pas les faits », avait-il soutenu. Deux semaines plus tard, c'est-à-dire le 24 août, Ovide se ravise, à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau. « C'est le fils du plaignant qui m'a remis le chèque barré. J'ai trouvé une personne qui avait un compte bancaire pour pouvoir encaisser l'argent. Cette personne se nomme Ibrahim. Je ne sais pas où elle habite », tente-t-il de faire croire. Selon lui, le chèque aurait atterri dans les mains d'un certain Digbeu Stéphane. Mais, Dosso Alidou, qui est le plaignant, soutient que le prévenu sait bien où se cache ses complices. « L'histoire du chèque volé est partie de lui. Mais, son complice continue de courir. L'argent a été récupéré sur mon compte. Et le préjudice s'élève à 2.485.000 Fcfa », charge-t-il. Pour le procureur, le prévenu a profité de la naïveté du fils du plaignant. « C'est un gamin de 13 ans. Donc, c'est un mineur que vous avez instrumentalisé. Si vous étiez de bonne moralité, vous auriez attiré l'attention du père sur le fait. Mais, vous vous êtes mis en action pour rentrer en possession de l'argent. Cela prouve que vous êtes de mauvaise foi», s'insurge le parquet qui a requis une peine « exemplaire » contre Ovide. Le tribunal a puni l'escroc à six mois fermes. Il doit payer la somme de 2.485.000 Fcfa à la victime.
R.T.
R.T.
