Il est sûrement arrivé à plusieurs cyclistes d’avoir cogné un jour un piéton par inadvertance. Généralement, on règle l’affaire à l’amiable, si ce n’est pas trop grave bien sûr. Eh bien, il y a des exceptions et priez pour ne pas percuter un jour Touré Amara où Tao Kekin. Comme on le dit à Adjamé : « Ils ne laissent pas pour eux à l’étranger. » Le 11 août, en balade à Port-Bouët, nos deux garçons respectivement âgés de 19 ans et 20 ans sont cognés par un pauvre cycliste. Normalement, on dit « pauvre » à celui qui a été cogné (Victime). Mais, dans ce cas précis, le malheureux c’est le cycliste. Puisqu’il sera bastonné pour sa faute, ensuite dépouillé de son téléphone portable et de ses numéraires, 100.000 de Fcfa. L’infortuné crie « au voleur ». La chance sera de son côté car, une patrouille du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) passe dans le coin. Le cycliste leur fait la description des deux filous. Loin de se douter qu’ils sont suivis, Amara et Kevin sont arrêtés, quelques minutes après leurs forfaits. Au tribunal du Plateau, ce mercredi, ils nient les faits.
-Je suis cordonnier à Adjamé 220 logements, explique Amara qui porte un débardeur blanc. La victime a dit au CeCos que l’un de ses voleurs portait un débardeur. Quand ils m’ont vu en débardeur, les policiers sont venus m’arrêter et ils m’ont conduit au 5ème arrondissement.
Kevin réfute les faits aussi bien que son acolyte.
- Quand les « môgôs » du CeCos arrivaient, tout le monde fuyait, ils sont venus m’arrêter en me confondant aux voleurs, se défend-il.
Il ajoute qu’il est paysan à Bangolo.
- J’étais venu acheter des machettes.
- Vous êtes un menteur, lui dit le juge.
Kevin pleure.
- Je ne mens pas. Je suis un bon travailleur. Regardez mes mains (il montre ses mains). Je n’ai rien fait, au nom de Dieu…
Le procureur rappelle que dans le Pv, les voleurs ont reconnu les faits.
- C’était sous la contrainte, dit Amara.
- Amara ! Interpelle le juge pour le ramener à la raison.
- Oui, papa.
- Je ne suis pas votre papa. Et ne mentez pas.
Ils prendront tous les deux 10 ans fermes.
Raphaël Tanoh
-Je suis cordonnier à Adjamé 220 logements, explique Amara qui porte un débardeur blanc. La victime a dit au CeCos que l’un de ses voleurs portait un débardeur. Quand ils m’ont vu en débardeur, les policiers sont venus m’arrêter et ils m’ont conduit au 5ème arrondissement.
Kevin réfute les faits aussi bien que son acolyte.
- Quand les « môgôs » du CeCos arrivaient, tout le monde fuyait, ils sont venus m’arrêter en me confondant aux voleurs, se défend-il.
Il ajoute qu’il est paysan à Bangolo.
- J’étais venu acheter des machettes.
- Vous êtes un menteur, lui dit le juge.
Kevin pleure.
- Je ne mens pas. Je suis un bon travailleur. Regardez mes mains (il montre ses mains). Je n’ai rien fait, au nom de Dieu…
Le procureur rappelle que dans le Pv, les voleurs ont reconnu les faits.
- C’était sous la contrainte, dit Amara.
- Amara ! Interpelle le juge pour le ramener à la raison.
- Oui, papa.
- Je ne suis pas votre papa. Et ne mentez pas.
Ils prendront tous les deux 10 ans fermes.
Raphaël Tanoh