Mme Moulot Kando Pascaline, présidente fondatrice de l'Ong Adayi qui signifie " aide-toi ", en langue Ebrié, a récemment remis un lot de vêtements aux villageois d'Akouai Santé à Bingerville. Ce don a été fait en présence du sous-préfet et des autorités religieuses de cette localité. Et s'inscrit dans la politique de lutte contre la drépanocytose que cette Ong mène depuis 2004. A cette cérémonie, Mme Moulot a interpellé l'Etat sur la reconnaissance de la drépanocytose comme un problème de santé publique en Côte d'Ivoire. Pour elle, il faut que les recherches de 1970 sur cette maladie soient actualisées pour ensuite procéder à un dépistage de la population de sorte qu'on sache combien d'Ivoiriens sont atteints de cette maladie, aujourd'hui. Selon les derniers rapports qui datent de 1970, 12% de la population était drépanocytaire. Un chiffre aujourd'hui caduc qui doit être revu. Car, la drépanocytose menace le monde. "La drépanocytose vient d'être reconnue par l'Oms et l'Onu comme la première maladie génétique au monde. Il y a 300 millions de malades dans le monde entier et 50 millions de personnes qui souffrent au quotidien sans savoir qu'ils souffrent de la drépanocytose ", a-t-elle lancé. L'objectif de l'Ong Adayi est d'amener très loin l'information sur la drépanocytose. C'est pourquoi, sa présidente exhorte les jeunes de bien choisir leurs épouses en faisant attention avec leur hémoglobine A-A. Car, la drépanocytose ne se guérit pas pour l'instant. Elle se soigne mais, le traitement est lourd. "En France, par exemple, explique-t-elle, les enfants sont pris en charge dès la naissance", soutient-elle. L'Ong Adayi mène des actions sociales depuis 2004. Notamment, par la remise de médicaments au Chu de Yopougon, à l'hôpital de Duékoué, au centre de l'ulcère de Buruli de Zouan-hounien et du matériel médical à la léproserie de Bingerville.
Kiprindé Sonia
Kiprindé Sonia