La politique d'électrification des hameaux et villages de la Côte d'Ivoire est l'un des piliers majeurs du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, depuis son accession au pouvoir. En si peu de temps, ses actes ont largement dépassé le travail d'électrification des 40 années de règne du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) de Houphouët-Boigny et de Henri Konan Bédié. “Il faut que tous les hameaux et villages de Côte d'Ivoire bénéficient de l'électricité. Source de développement du pays. Vous devriez faire en sorte que ceux-ci aient un minimum vital ". Dixit Laurent Gbagbo, il y a quelques années, lors de la mise en œuvre de sa politique de décentralisation. Qui a eu pour objectif majeur, la création des Conseils généraux de départements et des Districts autonomes d'Abidjan et de Yamoussoukro. Car, à l'époque, il ne comprenait pas pourquoi, la Côte d'Ivoire qui dispose de plusieurs barrages hydroélectriques, notamment Kossou, Taabo, Ayamé 1 et 2 et Buyo, complétés par des turbines à gaz d'Azito et Vridi, n'arrive pas à couvrir toute la Côte d'Ivoire. Manque de volonté politique des autorités d'alors ? Peut-être. En effet, de 1960, date de l'accession de la Côte d'Ivoire, à la souveraineté nationale, jusqu'en 1970, les localités électrifiées pouvaient se compter sur le bout des doigts. Selon les chiffres de la Sopie (Société du patrimoine des infrastructures électriques), seulement, 105 localités savouraient les fruits de ce développement. Elles étaient pour la plus part repartis dans les régions du sud, de l'est et quelques rares fois au centre et à l'ouest du pays. Plus grave, avec la mise en puissance de ces barrages, les villages environnants ont été royalement ignorés. C'est le cas, par exemple, de la quasi-totalité des villages de Buyo, de Kossou et de Taabo. De 1970 à 1980, années de " gloire " de la Côte d'Ivoire, jusqu'en 1993, date de la mort du premier président le niveau des villages électrifiés n'atteignait par 100 par année. Des localités entières dans le noir sous le Pdci d'Houphouët et Bédié Des chiffres indiquent, par exemple que pour la sous-préfecture de Didiévi qui compte 112 villages, seulement 22 ont eu la connexion électrique. Il en est de même pour la sous-préfecture de Tié N'Diékro, dans la même région. Sur 33 villages, à peine 5 étaient connectés au réseau électrique national. Un peu plus loin à Zoukougbeu, dans la région de Daloa, en pays Gnamboua, sur 54 villages, aucun n'a bénéficié de l'électricité de 1960 jusqu'en 1993, c'est-à-dire, sous le père de la nation, Félix Houphouët- Boigny. Ces exemples sont légion. En 1993, avec la mort de Félix Houphouët-Boïgny, Henri Konan Bédié avait décidé de "réparer" le tort causé par son parti au pouvoir, le Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire). Malheureusement, encore, le partage des ressources du pays a été mal géré avec son "opération araignée", qui devrait permettre d'électrifier la quasi-totalité des villages du pays. Le président Bédié s'est contenté d’électrifier uniquement les villages de Daoukro et ceux de ses fidèles parmi les fidèles. Daoukro et ses environs ont été transformés en ville lumière. A Daoukro, une quarantaine de villages ont eu le courant sur une cinquantaine. Contrairement à la région de Zoukougbeu où seulement quatre villages ont bénéficié de ce plan "araignée". Il s'agit de Zoukougbeu, Belleville, Nimé zérégbeu et de Guessabo. Dans le département de Kouibly, à l'ouest de la Côte d'Ivoire, c'est le même constat. Sur les 104 villages que compte ce département, seulement 11 ont été électrifiés par le pouvoir du Pdci-Rda. Des sources indiquent que sur des documents administratifs, le village de Siébly dans la sous-préfecture de Totodrou (Kouibly) a bénéficié de l'électrification dans le cadre du plan araignée de M. Henri Konan Bédié, Président de la République d'alors. Malheureusement, les populations de ce village n'ont jamais goûté à cet élément de développement. Elles ont été sanctionnées pour avoir participé activement au "boycott actif" lancé à l’élection présidentielle de 1995, par Laurent Gbagbo, alors Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi). Les chiffres indiquent que sous Bédié seulement 147 villages sur l'ensemble du territoire du pays ont été électrifiés. En 2000, le candidat Laurent Gbagbo élu Président de la République de la Côte d'Ivoire, a décidé de réparer ce tort causé par ses prédécesseurs dans ce domaine. Ainsi, il a mis en place une stratégie nationale pour sortir les régions du ténèbre. Avec la création des Conseils généraux et des Districts autonomes d'Abidjan et de Yamoussoukro. Ainsi, il envoie en "mission" tous ses commandos pour aider les populations. "La mise en place des conseils généraux a libéré les peuples", indique un membre du conseil général d'Issia. Il explique que sur les quelque 142 villages que compte cette région productrice du cacao et du café, seulement 10 étaient électrifiés de Félix Houphouët-Boigny jusqu'à Henri Konan Bédié.
Gbagbo, le libérateur… malgré la crise
Aujourd'hui, indique M. Georges Dogbo, Conseiller général dans ce département, ce sont au total, 124 villages qui sont connectés au réseau électrique. Les 18 autres, selon lui, ont déjà reçu les installations. Ils attendent d'être mis sous tension dans les mois à venir. A Daloa, capitale de la région du Haut-Sassandra, les services du Professeur Bah Zézé, Président du conseil général indiquent que de 2002 à ce jour, ce sont 86% des villages qui ont été électrifiés. Alors que ce chiffre était à 7% de 1960 à 2000. De ce qui est du département de Kouibly, de 2002 à ce jour, 14 localités ont eu l'électrification. Une dizaine est, en ce moment, en chantier. En plus des actions des conseils généraux, le Président de la République a nommé un conseiller spécial pour s'occuper uniquement de l'électrification dans les villages du centre du pays. De Yamoussoukro à Dimbokro, en passant par Tiébissou, Didiévi, Bocanda, Sakassou…la grande majorité des villages de ces différents départements ont de la lumière. Car, contrairement à ce qui se racontait, le développement des villages du grand centre du pays ne s'arrêtait que seulement à Yamoussoukro. Aujourd'hui, avec la mission engagée par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, la quasi-totalité de ces villages sont fiers de ce grand geste. "En moins de trois ans, une soixantaine de villages ont été électrifiés dans le seul département de Didiévi contre 27 entre 1960 et 1999", indique un cadre ressortissant du village, membre du Pdci-rda. Qui ne cache pas son estime au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Qui, selon lui, ne joue pas sur les bases du régionalisme ou de l'ethnicité. Sur ce sujet, M. Raymond Kouamé, chargé de ce projet d'électrification dans le "V" baoulé est avare là-dessus. "Nous n'avons pas encore fait le point à celui qui nous a mandatés. Le moment venu, nous lui rendrons compte. Mais, sachez que du beau travail est en train de se faire dans ces différentes zones", a-t-il indiqué, lorsque nous avons voulu en savoir davantage sur ce projet qui fait tant de jaloux dans ces différents départements. Les chiffres indiquent aussi que de 1999 à 2005, les localités électrifiées étaient dans l'ordre de 694. Pour la seule année 2005, c'est au total, 152 localités qui ont eu l'électricité. Selon les experts, n'eût été la crise de septembre 2002 et ses effets collatéraux, le pays entier serait électrifié. " A ce jour, il reste 417 localités à mettre sous tension. Car, tous les ouvrages sont terminés. Cela portera à 1111 localités électrifiées en cinq ans ", a indiqué dans une récente interview parue dans le Temps M. Abdon Ottro, le Président de l'Association patronale des entreprises d'électricité de Côte d'Ivoire (Apeselci). De 2006 à ce jour, la constance de connexion des localités a évolué avec 200 connexions par an. Ainsi, sur les trois dernières années, ce sont environ 500 localités villageoises qui devraient être connectées au réseau électrique de Côte d'Ivoire.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Gbagbo, le libérateur… malgré la crise
Aujourd'hui, indique M. Georges Dogbo, Conseiller général dans ce département, ce sont au total, 124 villages qui sont connectés au réseau électrique. Les 18 autres, selon lui, ont déjà reçu les installations. Ils attendent d'être mis sous tension dans les mois à venir. A Daloa, capitale de la région du Haut-Sassandra, les services du Professeur Bah Zézé, Président du conseil général indiquent que de 2002 à ce jour, ce sont 86% des villages qui ont été électrifiés. Alors que ce chiffre était à 7% de 1960 à 2000. De ce qui est du département de Kouibly, de 2002 à ce jour, 14 localités ont eu l'électrification. Une dizaine est, en ce moment, en chantier. En plus des actions des conseils généraux, le Président de la République a nommé un conseiller spécial pour s'occuper uniquement de l'électrification dans les villages du centre du pays. De Yamoussoukro à Dimbokro, en passant par Tiébissou, Didiévi, Bocanda, Sakassou…la grande majorité des villages de ces différents départements ont de la lumière. Car, contrairement à ce qui se racontait, le développement des villages du grand centre du pays ne s'arrêtait que seulement à Yamoussoukro. Aujourd'hui, avec la mission engagée par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, la quasi-totalité de ces villages sont fiers de ce grand geste. "En moins de trois ans, une soixantaine de villages ont été électrifiés dans le seul département de Didiévi contre 27 entre 1960 et 1999", indique un cadre ressortissant du village, membre du Pdci-rda. Qui ne cache pas son estime au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Qui, selon lui, ne joue pas sur les bases du régionalisme ou de l'ethnicité. Sur ce sujet, M. Raymond Kouamé, chargé de ce projet d'électrification dans le "V" baoulé est avare là-dessus. "Nous n'avons pas encore fait le point à celui qui nous a mandatés. Le moment venu, nous lui rendrons compte. Mais, sachez que du beau travail est en train de se faire dans ces différentes zones", a-t-il indiqué, lorsque nous avons voulu en savoir davantage sur ce projet qui fait tant de jaloux dans ces différents départements. Les chiffres indiquent aussi que de 1999 à 2005, les localités électrifiées étaient dans l'ordre de 694. Pour la seule année 2005, c'est au total, 152 localités qui ont eu l'électricité. Selon les experts, n'eût été la crise de septembre 2002 et ses effets collatéraux, le pays entier serait électrifié. " A ce jour, il reste 417 localités à mettre sous tension. Car, tous les ouvrages sont terminés. Cela portera à 1111 localités électrifiées en cinq ans ", a indiqué dans une récente interview parue dans le Temps M. Abdon Ottro, le Président de l'Association patronale des entreprises d'électricité de Côte d'Ivoire (Apeselci). De 2006 à ce jour, la constance de connexion des localités a évolué avec 200 connexions par an. Ainsi, sur les trois dernières années, ce sont environ 500 localités villageoises qui devraient être connectées au réseau électrique de Côte d'Ivoire.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr