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Économie Publié le jeudi 10 septembre 2009 | Mabef New

Révolution agricole : Le système goutte à goutte crée des richesses

L'activité agricole, au regard des besoins actuels des acteurs de ce secteur et des populations, impose des applications technique et/ou technologique pour perfectionner ses rendements. Toute chose qui pousse des ivoiriens à mettre à la disposition de leurs compatriotes, le système d'irrigation goutte à goutte par gravité (Sigg), une trouvaille israélienne pour améliorer les productions agricoles.

Augmentation du rendement agricole de plus de 400%, outil fiable de lutte contre la famine, la pauvreté et la cherté de la vie, renouvellement du cycle de production plusieurs fois dans l'année sans contrainte de réalités climatiques, diversification des cultures, coût de réalisation accessible à tous les paysans, sont les avantages économiques que présente le système d'irrigation goutte à goutte par gravité (Sigg), selon N'zi Kouadio Jean-Paul, directeur général du Fonds National d'Initiatives Chrétiennes de Côte d'Ivoire (Fonic-CI) et Tanoh Aka Christophe, coordonnateur de projet de l'Organisation non Gouvernementale (Ong) Service d'Assistance à l'Autopromotion Communautaire (SAAPROC). Soucieux du meilleur devenir de l'agriculture en Côte d'Ivoire, ces deux ivoiriens ont décidé de consentir leurs efforts dans le secteur agricole. Aussi, ne détiennent-ils pas un tableau de rentabilité à travers quelques produits cultivés au plan national. Nos deux associés indiquent dans leur document qu'avec 25kilogrammes de maïs semés à l'hectare, l'agriculteur n'attend que 3mois pour récolter ses fruits. Avec l'application du même Sigg, à les en croire, cet agriculteur a la possibilité d'exploiter quatre fois la même parcelle de terre durant l'année. Mieux, précisent-ils, cette nouvelle technologie agricole prévoit un rendement de 20tonnes à l'hectare. A contrario, la méthode traditionnelle connue de tous ne donne que 3,5tonnes à l'hectare avec la possibilité de semer qu'une seule fois sur le même terrain. Pour eux, la solution pour éradiquer les besoins nationaux en riz qui mobilise 153millards de francs Cfa passe l'usage de cette technologie venue d'Israël. " 40kilogrammes de riz semé à l'hectare en trois mois produisent 18tonnes de riz, alors que nos paysans se sont longtemps contentés de 2tonnes sur un hectare. Quatre fois exploitable, le même terrain reste favorable pour la même culture du riz ", précise le document. Et de poursuivre que 400grammes d'aubergine en semence font un rendement de 50tonnes à l'hectare en neuf mois, quand l'ancienne pratique culturale fournit seulement 22,5tonnes à l'hectare. Sur le piment, les chiffres indiquent que pour la même quantité de semence, en huit mois, 20tonnes sont récoltées au lieu de 8tonnes comme à l'accoutumée. Aux dires de nos interlocuteurs, le Sigg peut être utilisé sur toutes les plantes.


Les bénéficiaires

Pour bénéficier des services du système d'irrigation goutte à goutte par gravité, N'zi Kouadio Jean- Paul et Tanoh Aka Christophe répondent que ce sont les coopératives agricoles, notamment celles du binôme café-cacao, de vivriers, de maraîchers, les fédérations et unions de coopératives, les mutuelles de développement économique et social, les exploitants agricoles privé et public, etc. Pour bénéficier dudit système, il est exigé le paiement de 350mille francs Cfa. Ce montant doit être déposé dans un établissement financier que Saaproc va indiquer à l'occasion. La signature d'un accord de principe avec la structure encadreuse sur le projet est indispensable. Avoir des personnes disposées à suivre une formation sur l'installation, l'utilisation et l'entretien du système et capables de s'exprimer aussi bien en français comme en langue locale sont nécessaires.


Origine et fonctionnement du Sigg

Le système d'irrigation goutte à goutte par gravité (Sigg) a été développé par le Programme international pour les cultures des zones arides (Ipalac) à l'université Ben Gourion (Israël) en collaboration avec deux entreprises réputées en la matière. Une découverte qui a fait ses preuves ses preuves, dit-on à travers le monde. A commencer son pays d'origine, cette innovation dans le monde agricole a déjà servi la Chine, dans des pays de l'est de l'Europe, en Afrique du sud, en Afrique de l'ouest, notamment au Sénégal, au Bénin, etc. Le système dans son fonctionnement utilise de l'eau à basse pression par gravité, entre 2 à 3mètres/0.3 atmosphères. Entre autres avantages que présentent le Sigg, une production en quantité supérieure et de meilleure qualité, la diminution des maladies de feuillages et des racines, avec en prime la préservation de la nature contre la désertification.


Les raisons de l'usage national

La Côte d'Ivoire n'étant pas à l'abri du changement climatique qui a des conséquences désastreuses sur l'environnement avec des incidences majeures sur le monde rural, producteur de vivriers, il est indispensable, disent les initiateurs du Sigg au plan national, de quêter des stratégies susceptibles de garantir le mieux-être des ivoiriens. Selon eux, cette nouvelle donne agricole a la capacité de couvrir une surface allant de 500 à 2500mètres carré. Des champs d'application de cette technologie sont répertoriés sur l'ensemble du territoire national avec pour site pilote Anianssué, dans le département d'Abengourou, affirment-ils. " (…) Pour la première commande déjà disponible avec nous sur le site, ce sont les experts israéliens qui viendront donner la formation aux bénéficiaires à partir du 2 octobre prochain ", ont-ils confié. Avant de poursuivre que deux commandes devront leur parvenir avant la fin de l'année pour satisfaire la forte sollicitation dont le projet fait l'objet. A la question de savoir si l'état de Côte d'Ivoire s'intéresse à leur activité, ils ont répondu : " Il faut parfois faire les choses sans attendre la moindre aide de l'état. Ce sont nous-mêmes les citoyens qui restons devoir à l'état, qui nous a permis de faire des études pour devenir ce que nous sommes aujourd'hui. Nous avons commencé avec des gens qui nous ont accordé du crédit à qui nous allons restituer ce qu'ils nous ont donné ", a-t-il promis. Et de saluer l'adhésion nationale qui disent-ils, est remarquable sur leur projet.

Bruno Kouassi
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