Le président burkinabé effectue à partir de mardi prochain sa première visite officielle en Côte d'Ivoire. Le président burkinabé Blaise Compaoré et ses ministres fouleront le sol ivoirien le 15 septembre prochain. Pour une visite officielle de quatre jours. Son séjour historique en terre ivoirienne, selon le communiqué officiel de la Présidence de la République de Côte d'Ivoire prévoit d'importantes rencontres. Notamment un Conseil des ministres conjoint entre les deux gouvernements sous la co-présidence des deux chefs d'Etat, Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, le 15 septembre à Yamoussoukro. Le premier citoyen du pays des hommes intègres prononcera un discours le jeudi 17 septembre, à Abidjan, face aux députés ivoiriens. Une sorte de réciprocité de la visite d'Etat de Laurent Gbagbo en juillet 2008 au Faso. Sans oublier un tête-à-tête entre les deux présidents au Palais présidentiel à Abidjan, le lendemain 18 septembre avant que Compaoré ne regagne Ouagadougou. Tout cela est l'illustration de la bonne santé des relations entre ces deux pays unis par des liens séculaires de coopération, de fraternité et de voisinage. En plus de partager une frontière commune, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont de nombreux intérêts communs. Le bétail burkinabé est apprécié en Côte d'Ivoire tandis que le port d'Abidjan sert à désenclaver Ouagadougou. En outre, trois millions de Burkinabé vivent en terre ivoirienne. Ceux-ci se réjouissent de ne plus avoir à payer la carte de séjour qui leur coûtait la bagatelle de 25.000 Fcfa par an et par personne. Cette visite du président du Burkina, ouvrira, à coup sur, une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays. Elle vise également trois objectifs principaux : la création d'un cadre de concertation permanent pour garantir la stabilité et la prospérité des deux nations, le développement de la coopération dans les domaines d'intérêts communs, politique, socio-économique, culturel, scientifique, judiciaire, de défense et de sécurité, d'environnement et de droits humains, la promotion du bien-être des peuples burkinabé et ivoirien. Les deux pays s'engageront également à soumettre à leurs partenaires, des projets communs de développement. Il s'agit entre autres, des infrastructures, de la communication, des transports, de l'agriculture, de la production animale. Pour l'application effective de ce projet, la Côte d'Ivoire et le Burkina créeront, sauf cataclysme, trois organes (la conférence-sommet des Chefs d'Etat, les rencontres ministérielles et d'autres rencontres). Toutes les questions liées aux intérêts des deux pays (trafic d'armes, problèmes fonciers, sécurisation des frontières, commerce…) seront ainsi débattues par ces instances qui seront mises en place.
Une nouvelle page
L'on se souvient que les deux dirigeants et leurs peuples avaient connu des moments difficiles dans leurs relations depuis le déclenchement de la crise militaro-politique en Côte d'Ivoire le 19 septembre 2002. Et c'est la normalisation de leurs relations qui a amené Laurent Gbagbo à solliciter le concours de l'ami, frère et homologue Blaise Compaoré dans le cadre du dialogue direct inter ivoirien le quel a abouti à la signature de l'Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007. C'est donc une nouvelle page qui se tourne entre le pays des Hommes intègres et la République de Côte d'Ivoire. Rappelons que cette visite aurait dû avoir lieu depuis le mois de juin. Mais, en raison du retard mis dans l'adoption des lois par le parlement ivoirien (l'Assemblée nationale ivoirienne a adopté le 29 juillet 2009 par une majorité écrasante - 128 voix pour et 2 contre -, le traité d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina
Faso).
Cyrille Djedjed
Une nouvelle page
L'on se souvient que les deux dirigeants et leurs peuples avaient connu des moments difficiles dans leurs relations depuis le déclenchement de la crise militaro-politique en Côte d'Ivoire le 19 septembre 2002. Et c'est la normalisation de leurs relations qui a amené Laurent Gbagbo à solliciter le concours de l'ami, frère et homologue Blaise Compaoré dans le cadre du dialogue direct inter ivoirien le quel a abouti à la signature de l'Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007. C'est donc une nouvelle page qui se tourne entre le pays des Hommes intègres et la République de Côte d'Ivoire. Rappelons que cette visite aurait dû avoir lieu depuis le mois de juin. Mais, en raison du retard mis dans l'adoption des lois par le parlement ivoirien (l'Assemblée nationale ivoirienne a adopté le 29 juillet 2009 par une majorité écrasante - 128 voix pour et 2 contre -, le traité d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina
Faso).
Cyrille Djedjed