Après les incidents qui se sont produits à Dabakala entres des ex-rebelles et Coulibaly Abou Sangolobé, Directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo, les Forces nouvelles ont donné leur version des faits. C’était hier au Ranhôtel, à Bouaké. « Corridor saccagé et incendié. Effets personnels de soldats emportés. Blessures légères et contusions sur des soldats en service, injures et incitations à la violence contre des éléments de forces de l'ordre dans l'exercice de leur fonction». C'est là le bilan «des agissements des militants du Front populaire ivoirien (Fpi)» au corridor Sud de Dabakala, selon le chargé de communication de l'ex-zone 2 de Katiola. Hamed Ouattara explique que les ouailles d'Affi N'guessan revenaient le 5 septembre d'un meeting organisé dans la ville lorsqu'ils se sont livrés à ces actes. Les FN déplorent «l'incident regrettable». Elles l'imputent surtout à Coulibaly Abou Sangolobé, secrétaire général-adjoint à la présidence de la République, et à Koné Katinan Justin, l'autre Ddc de Laurent candidat Gbagbo à Katiola. Tous deux fils de la région. Les ex-rebelles citent également le Porte-parole du président de la République, Coulibaly Gervais, par ailleurs président du Cap-UR-LG. Ceux-ci étaient à Dabakala pour célébrer la remise des arrêtés de nomination à 45 chefs de villages sur 280 que compte la cité et procéder à l'investiture du mouvement Djimini-Djamala pour Gbagbo (2Dpg). Ils en ont profité malheureusement pour «inciter les populations à la révolte contre les Forces nouvelles». A Bamarrasso par exemple a-t-il noté, Coulibaly Sangolobé a fait cette accusation: «C'est le Rdr qui a armé Soro Guillaume pour attaquer le pays. Le Pdci-Rda a volé le coton du Nord pendant 40 ans. Alors, que personne ne se laisse intimider par un élément en arme. Depuis qu'ils sont-là, qu'ont-ils fait pour vous ? ». Le porte-parole de Gbagbo a, lui, corsé la note : «N'ayez peur de personne. Si un rebelle menace quelqu'un dites-moi». C'est donc en exécutant à la lettre cette consigne qu'un militant rentrant du meeting a refusé de présenter les pièces de sa moto à un soldat au corridor. Devant le refus de ce dernier de céder le passage, le militant a fait appel aux siens décidés à en découdre avec les FN. D'où ces échauffourées préjudiciables. «Que les hommes politiques fassent leurs campagne sans s'en prendre aux Forces nouvelles. Nous sommes des arbitres. Je ne vois pas l'intérêt de nous insulter à un meeting », a interpellé le conférencier.
Allah Kouamé.
Correspondant régional
Allah Kouamé.
Correspondant régional