Après avoir fait l'inventaire des actions posées par les différents ministères, nous avons à travers des fiches de synthèse, présenté les forces et faiblesses de leurs départements avant d'attribuer une note à chacun d'eux. La première partie de ces évaluations vous a été proposée hier. Voici la suite et fin.
Koné Mamadou, Justice : 10/20
Le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a assuré. Conformément à l'Accord politique de Ouagadougou, ce département a réalisé les grandes lignes de ce qui était attendu de lui, même si la reconstitution des registres d'état-civil n'a pas donné entièrement satisfaction. Débuté avec peine, le retard avec lequel il s'est achevé a eu quelques incidences sur l'enrôlement des populations, une partie d'elles ayant besoin des attestations du plumitif. Pareil pour les magistrats dont le redéploiement lui revenait également et qui attendent toujours que les conditions soient remplies pour leur permettre de travailler correctement. Troisième et grand dossier qui a jeté une ombre au tableau de la justice, le bras de fer entre magistrats et avocats.
Désiré Tagro, Intérieur : 8/20
Le premier des policiers avait promis après sa nomination en 2007 de combattre efficacement le racket. Les plaintes des transporteurs et des populations ainsi que les campagnes régulières du commissaire du gouvernement et les nombreuses arrestations qu'elles continuent d'occasionner dans les rangs des gardiens de la loi montrent que le fléau demeure. L'insécurité continue d'être le lot quotidien des Ivoiriens malgré la multiplication des unités d'intervention. La délivrance du passeport biométrique pose problème car une catégorie de citoyens continue de subir des tracasseries. Le ministre n'a pas toujours eu une attitude positive sur la question de la passation des charges entre comzones et préfets.
Louis André Dakoury Tabley, Victimes de guerre : 8/20
A son actif, les journées nationales de la solidarité dont la 4ème édition s'est tenue du 22 au 25 août dernier. Ces assises sont généralement l'occasion de lancer des messages de réconfort à l'endroit des victimes. Autre point positif, le contact personnel que le ministre a établi avec plusieurs communautés du pays au sein desquelles il a trouvé des relais. Mais, jusqu'à ce jour, son département tarde à boucler l'opération d'identification des victimes et déplacés de guerre démarrée depuis 2006.
Michel Amani N'Guessan, Défense : 9/20
Le ministre de la Défense est à l'épreuve de la méthode consensuelle. La négociation lui a valu de glaner trois précieux points. Ce sont, la reprise depuis hier de la démobilisation des ex-combattants en zone Centre Nord Ouest (Cno). Bien avant, il y a eu le « consensus » de Grand-Bassam sur les grades des ex-rebelles. Tous les textes relatifs au volet militaire de l'Apo n'ont pas encore été pris. Une brigade mixte de gendarmerie et un commissariat mixte de police ont ouvert leurs portes à Bouaké. Mais, le Centre de commandement intégré (CCI) chargé de la sécurisation du processus de paix reste très fragile. Le déploiement de ses 8. 000 hommes est pénible. Les casernes à réhabiliter à Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla sont en chantier.
Sébastien Dano Djédjé, Réconciliation nationale : 7/20
Cacique du Fpi, il n'est pas toujours vu comme un ministre neutre, un réconciliateur. D'où sa peine à régler les conflits fonciers. C'est récemment, après sept années d'exercice, que le ministre s'est doté d'un plan de travail. Curieux ! Le ministre s'en désolait en août : «nous avons travaillé un peu dans le désordre ». Dano Djédjé l'a avoué à l'occasion de l'adoption de la Politique nationale de la réconciliation et de la cohésion nationales (Pnrcn). Une « boussole », pour la réconciliation.
Bakayoko Youssouf, Affaires étrangères : 7/20
Les Ivoiriens retiennent surtout qu'au sein du ministère des Affaires étrangères, l'ambiance n'est pas saine du tout actuellement. Les rapports entre M. Bakayoko et ses collaborateurs ne sont pas au beau fixe. On lui reproche ses méthodes et ses choix dans la nomination des diplomates à l'étranger. En dehors de la multitude de lettres de créance de nouveaux ambassadeurs qu'il reçoit et des audiences qu'il accorde à plusieurs personnalités pour leur expliquer la situation sociopolitique et humanitaire du pays, Bakayoko est très timide sur le front des relations extérieures de la Côte d'Ivoire. Le site Internet «www.mae.ci» du ministère n'est plus fonctionnel. Ce canal de communication semble s'être éteint alors qu'il constitue également un portail essentiel pour les compatriotes qui se déplacent à l'étranger ou qui y vivent. Visiblement phagocyté par certains diplomates dont Alcide Djédjé (Représentant permanent de la Côte d'Ivoire à l'Onu), la voix de la Côte d' Ivoire sur le plan international est très peu portée par Bakayoko Youssouf. Preuve : c'est Alcide Djédjé qui a annoncé aux Ivoiriens l'arrivée du président du Faso dans le cadre de la mise en œuvre du traité de coopération entre les deux pays.
Amadou Koné, Intégration africaine : 9/20
Le 7 octobre 2008, il expliquait à Nord-Sud qu'il rêve de voir se créer un jour une télévision culturelle et une bourse régionale des arts et de la culture sous-régionale. les Ivoiriens l'ont surtout vu très actif au moment des négociations autour des Accords de partenariat économique (Ape). Lorsque la Côte d'Ivoire (de même que le Ghana) paraphe lesdits accords à la différence des autres pays de la Cedeao encore hésitants, c'est lui qui prend les devants pour expliquer le choix d'Abidjan. Après le séminaire sur les enjeux et défis de l'intégration africaine pour la Côte d'Ivoire qui s'est tenu les 25 et 26 février 2005 à l'Hôtel Ivoire, il serait souhaitable que M. Koné et son équipe songent à organiser des états généraux de l'intégration en Côte d'Ivoire.
Koné Mamadou, Justice : 10/20
Le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a assuré. Conformément à l'Accord politique de Ouagadougou, ce département a réalisé les grandes lignes de ce qui était attendu de lui, même si la reconstitution des registres d'état-civil n'a pas donné entièrement satisfaction. Débuté avec peine, le retard avec lequel il s'est achevé a eu quelques incidences sur l'enrôlement des populations, une partie d'elles ayant besoin des attestations du plumitif. Pareil pour les magistrats dont le redéploiement lui revenait également et qui attendent toujours que les conditions soient remplies pour leur permettre de travailler correctement. Troisième et grand dossier qui a jeté une ombre au tableau de la justice, le bras de fer entre magistrats et avocats.
Désiré Tagro, Intérieur : 8/20
Le premier des policiers avait promis après sa nomination en 2007 de combattre efficacement le racket. Les plaintes des transporteurs et des populations ainsi que les campagnes régulières du commissaire du gouvernement et les nombreuses arrestations qu'elles continuent d'occasionner dans les rangs des gardiens de la loi montrent que le fléau demeure. L'insécurité continue d'être le lot quotidien des Ivoiriens malgré la multiplication des unités d'intervention. La délivrance du passeport biométrique pose problème car une catégorie de citoyens continue de subir des tracasseries. Le ministre n'a pas toujours eu une attitude positive sur la question de la passation des charges entre comzones et préfets.
Louis André Dakoury Tabley, Victimes de guerre : 8/20
A son actif, les journées nationales de la solidarité dont la 4ème édition s'est tenue du 22 au 25 août dernier. Ces assises sont généralement l'occasion de lancer des messages de réconfort à l'endroit des victimes. Autre point positif, le contact personnel que le ministre a établi avec plusieurs communautés du pays au sein desquelles il a trouvé des relais. Mais, jusqu'à ce jour, son département tarde à boucler l'opération d'identification des victimes et déplacés de guerre démarrée depuis 2006.
Michel Amani N'Guessan, Défense : 9/20
Le ministre de la Défense est à l'épreuve de la méthode consensuelle. La négociation lui a valu de glaner trois précieux points. Ce sont, la reprise depuis hier de la démobilisation des ex-combattants en zone Centre Nord Ouest (Cno). Bien avant, il y a eu le « consensus » de Grand-Bassam sur les grades des ex-rebelles. Tous les textes relatifs au volet militaire de l'Apo n'ont pas encore été pris. Une brigade mixte de gendarmerie et un commissariat mixte de police ont ouvert leurs portes à Bouaké. Mais, le Centre de commandement intégré (CCI) chargé de la sécurisation du processus de paix reste très fragile. Le déploiement de ses 8. 000 hommes est pénible. Les casernes à réhabiliter à Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla sont en chantier.
Sébastien Dano Djédjé, Réconciliation nationale : 7/20
Cacique du Fpi, il n'est pas toujours vu comme un ministre neutre, un réconciliateur. D'où sa peine à régler les conflits fonciers. C'est récemment, après sept années d'exercice, que le ministre s'est doté d'un plan de travail. Curieux ! Le ministre s'en désolait en août : «nous avons travaillé un peu dans le désordre ». Dano Djédjé l'a avoué à l'occasion de l'adoption de la Politique nationale de la réconciliation et de la cohésion nationales (Pnrcn). Une « boussole », pour la réconciliation.
Bakayoko Youssouf, Affaires étrangères : 7/20
Les Ivoiriens retiennent surtout qu'au sein du ministère des Affaires étrangères, l'ambiance n'est pas saine du tout actuellement. Les rapports entre M. Bakayoko et ses collaborateurs ne sont pas au beau fixe. On lui reproche ses méthodes et ses choix dans la nomination des diplomates à l'étranger. En dehors de la multitude de lettres de créance de nouveaux ambassadeurs qu'il reçoit et des audiences qu'il accorde à plusieurs personnalités pour leur expliquer la situation sociopolitique et humanitaire du pays, Bakayoko est très timide sur le front des relations extérieures de la Côte d'Ivoire. Le site Internet «www.mae.ci» du ministère n'est plus fonctionnel. Ce canal de communication semble s'être éteint alors qu'il constitue également un portail essentiel pour les compatriotes qui se déplacent à l'étranger ou qui y vivent. Visiblement phagocyté par certains diplomates dont Alcide Djédjé (Représentant permanent de la Côte d'Ivoire à l'Onu), la voix de la Côte d' Ivoire sur le plan international est très peu portée par Bakayoko Youssouf. Preuve : c'est Alcide Djédjé qui a annoncé aux Ivoiriens l'arrivée du président du Faso dans le cadre de la mise en œuvre du traité de coopération entre les deux pays.
Amadou Koné, Intégration africaine : 9/20
Le 7 octobre 2008, il expliquait à Nord-Sud qu'il rêve de voir se créer un jour une télévision culturelle et une bourse régionale des arts et de la culture sous-régionale. les Ivoiriens l'ont surtout vu très actif au moment des négociations autour des Accords de partenariat économique (Ape). Lorsque la Côte d'Ivoire (de même que le Ghana) paraphe lesdits accords à la différence des autres pays de la Cedeao encore hésitants, c'est lui qui prend les devants pour expliquer le choix d'Abidjan. Après le séminaire sur les enjeux et défis de l'intégration africaine pour la Côte d'Ivoire qui s'est tenu les 25 et 26 février 2005 à l'Hôtel Ivoire, il serait souhaitable que M. Koné et son équipe songent à organiser des états généraux de l'intégration en Côte d'Ivoire.