Comme annoncé, le président de la République du Burkina Faso est en Côte d'Ivoire depuis hier. Il a été accueilli à l'aéroport de Yamoussoukro par Laurent Gbagbo et la majorité de son gouvernement.
«Il est là ! Le voilà». Le ressortissant burkinabé qui crie ainsi en pointant le doigt en direction du ciel, parle de son chef d'Etat. Pas qu'il le voyait physiquement, “le Pic du Sourou”, l’avion présidentiel burkinabé, un Boeing 722 venait effectivement d'apparaître à l'horizon, amorçant son atterrissage sur le flanc Ouest de la piste de l'aéroport de Yamoussoukro. Il est 11 h 37 sous un ciel mi-couvert balayé par un vent très léger. Le geste du jeune burkinabé est l'élément déclencheur d'une immense joie chez les centaines de ses compatriotes et ceux de la Cedeao qui exultent. Ils ont à leur côté un modeste mais non moins bruyant comité d'accueil composé de plusieurs dizaines d'Ivoiriens. Pendant que le bruit assourdissant des réacteurs de l'avion en approche finale dompte l'atmosphère, les animateurs au sol redoublent d'ardeur. Les danseurs, les batteurs de tam-tam et autres prestations traditionnelles apportent la réplique. L'ambiance est électrique. Arrivé quelques minutes plus tôt, le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo débout à quelques mètres des foules, regarde également le Boeing toucher le sol. A ses côtés, se tiennent les deux chefs des gouvernements ivoirien et burkinabé. Il s'agit de MM. Guillaume Kigbafori Soro et Tertius Zongo (accueillis quelques heures plus tôt au même endroit), tous deux nommés à ces postes en 2007 avec seulement quelques mois d'intervalle. Pendant que l'avion effectue les manœuvres de stationnement, Laurent Gbagbo et les deux Premiers ministres commencent à s’approcher. Les trois personnalités accompagnées par le ministre ivoirien des affaires Etrangères et leurs suites vont à l'accueil de l'aéronef transportant l'illustre hôte. Ils ne sont pas seuls. Derrière eux, une foule de plus d'une quarantaine de ministres et de chefs d'institutions ivoiriennes qui attendaient devant le salon d'honneur se met aussi en mouvement. L'on peut apercevoir entre autres, les ministres de l'Intégration, des Infrastructures économiques, de l'Intérieur, de la Réconciliation nationale, des Ntic, de la Reconstruction… ainsi que le président du Conseil économique et social (Ces). Tous traversent le tarmac pour se tenir en file entre les éléments des forces de l'ordre et les différents comités d'accueil. «Toute la République ivoirienne est là », commente un confrère burkinabé qui retransmet l'accueil en direct par téléphone pour le compte de sa radio. Les ministres ivoiriens ne sont pas seuls à venir dire «Akwaba» au facilitateur du dialogue direct qui a impulsé la paix en Côte d'Ivoire. Ils sont accompagnés d'une vingtaine d'homologues burkinabè arrivés depuis le week-end à Yamoussoukro pour les travaux préparatoires du Conseil des ministres conjoint (un des moments forts du programme du jour). L'avion du président du Burkina Faso est maintenant immobilisé. De son bord, l'on voit sortir d'abord photographes, cameramen, journalistes de la presse gouvernementale et autres membres de la délégation officielle. Lorsque Blaise Compaoré apparaît sur la première marche de l'échelle, la foule crie sa joie. Arborant un sourire léger, le PF, les yeux fixés sur ses principaux hôtes qui se tiennent en bas, descend les marches assez rapidement avec des pas fermes et assurés. Signe de sa bonne forme physique. Lui et Laurent Gbagbo partage une accolade suivie d'une chaude poignée de main. « Bonne arrivée M. le Président. Soyez le bienvenu à Yamoussoukro », lui dit le Premier des Ivoiriens. «Merci, merci beaucoup», répond M. Compaoré avant de serrer successivement les mains des deux Premiers ministres puis celle du chef de la diplomatie ivoirienne que Gbagbo chahute au passage. «Ton homologue (burkinabé, Ndlr), tu l'as laissé où ?». Les deux chefs d'Etat marchent côte à côte sur le tapis rouge qui les conduit tout droit sur une estrade. Là, sous la musique de la Garde républicaine (GR), deux sections de l'Ecole des forces armées (Efa) de Zambakro «promotion Yayi Boni» (nom du président béninois), une section de la gendarmerie (toute de blanc vêtue) et deux sections des Fanci leur rendent les honneurs. S'en suivra un marathon de salutations pour le président du « Pays des hommes intègres » sous la guidée de son homologue ivoirien visiblement très heureux. Après avoir serré la main à chacune des personnalités présentes et après également avoir pris un bain de foule (tous les membres du comité d'accueil voulaient lui serrer la main), Blaise Compaoré est conduit au salon d'honneur où Laurent Gbagbo et lui ont échangé quelques mots. A 12 h 20, les deux présidents prennent place à bord du véhicule de commandement du président ivoirien (Une Mercedes Maybach 57). Perdus ensuite au milieu d'un long cortège de plus d'une centaine d'automobiles de toutes marques et dans les bruits assourdissants des sirènes de gyrophares et motards, ils mettent le cap sur la Villa des hôtes. C'est là que le premier des burkinabè a pris ses quartiers avant la tenue du Conseil des ministres conjoint.
Djama Stanislas, Envoyé spécial
«Il est là ! Le voilà». Le ressortissant burkinabé qui crie ainsi en pointant le doigt en direction du ciel, parle de son chef d'Etat. Pas qu'il le voyait physiquement, “le Pic du Sourou”, l’avion présidentiel burkinabé, un Boeing 722 venait effectivement d'apparaître à l'horizon, amorçant son atterrissage sur le flanc Ouest de la piste de l'aéroport de Yamoussoukro. Il est 11 h 37 sous un ciel mi-couvert balayé par un vent très léger. Le geste du jeune burkinabé est l'élément déclencheur d'une immense joie chez les centaines de ses compatriotes et ceux de la Cedeao qui exultent. Ils ont à leur côté un modeste mais non moins bruyant comité d'accueil composé de plusieurs dizaines d'Ivoiriens. Pendant que le bruit assourdissant des réacteurs de l'avion en approche finale dompte l'atmosphère, les animateurs au sol redoublent d'ardeur. Les danseurs, les batteurs de tam-tam et autres prestations traditionnelles apportent la réplique. L'ambiance est électrique. Arrivé quelques minutes plus tôt, le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo débout à quelques mètres des foules, regarde également le Boeing toucher le sol. A ses côtés, se tiennent les deux chefs des gouvernements ivoirien et burkinabé. Il s'agit de MM. Guillaume Kigbafori Soro et Tertius Zongo (accueillis quelques heures plus tôt au même endroit), tous deux nommés à ces postes en 2007 avec seulement quelques mois d'intervalle. Pendant que l'avion effectue les manœuvres de stationnement, Laurent Gbagbo et les deux Premiers ministres commencent à s’approcher. Les trois personnalités accompagnées par le ministre ivoirien des affaires Etrangères et leurs suites vont à l'accueil de l'aéronef transportant l'illustre hôte. Ils ne sont pas seuls. Derrière eux, une foule de plus d'une quarantaine de ministres et de chefs d'institutions ivoiriennes qui attendaient devant le salon d'honneur se met aussi en mouvement. L'on peut apercevoir entre autres, les ministres de l'Intégration, des Infrastructures économiques, de l'Intérieur, de la Réconciliation nationale, des Ntic, de la Reconstruction… ainsi que le président du Conseil économique et social (Ces). Tous traversent le tarmac pour se tenir en file entre les éléments des forces de l'ordre et les différents comités d'accueil. «Toute la République ivoirienne est là », commente un confrère burkinabé qui retransmet l'accueil en direct par téléphone pour le compte de sa radio. Les ministres ivoiriens ne sont pas seuls à venir dire «Akwaba» au facilitateur du dialogue direct qui a impulsé la paix en Côte d'Ivoire. Ils sont accompagnés d'une vingtaine d'homologues burkinabè arrivés depuis le week-end à Yamoussoukro pour les travaux préparatoires du Conseil des ministres conjoint (un des moments forts du programme du jour). L'avion du président du Burkina Faso est maintenant immobilisé. De son bord, l'on voit sortir d'abord photographes, cameramen, journalistes de la presse gouvernementale et autres membres de la délégation officielle. Lorsque Blaise Compaoré apparaît sur la première marche de l'échelle, la foule crie sa joie. Arborant un sourire léger, le PF, les yeux fixés sur ses principaux hôtes qui se tiennent en bas, descend les marches assez rapidement avec des pas fermes et assurés. Signe de sa bonne forme physique. Lui et Laurent Gbagbo partage une accolade suivie d'une chaude poignée de main. « Bonne arrivée M. le Président. Soyez le bienvenu à Yamoussoukro », lui dit le Premier des Ivoiriens. «Merci, merci beaucoup», répond M. Compaoré avant de serrer successivement les mains des deux Premiers ministres puis celle du chef de la diplomatie ivoirienne que Gbagbo chahute au passage. «Ton homologue (burkinabé, Ndlr), tu l'as laissé où ?». Les deux chefs d'Etat marchent côte à côte sur le tapis rouge qui les conduit tout droit sur une estrade. Là, sous la musique de la Garde républicaine (GR), deux sections de l'Ecole des forces armées (Efa) de Zambakro «promotion Yayi Boni» (nom du président béninois), une section de la gendarmerie (toute de blanc vêtue) et deux sections des Fanci leur rendent les honneurs. S'en suivra un marathon de salutations pour le président du « Pays des hommes intègres » sous la guidée de son homologue ivoirien visiblement très heureux. Après avoir serré la main à chacune des personnalités présentes et après également avoir pris un bain de foule (tous les membres du comité d'accueil voulaient lui serrer la main), Blaise Compaoré est conduit au salon d'honneur où Laurent Gbagbo et lui ont échangé quelques mots. A 12 h 20, les deux présidents prennent place à bord du véhicule de commandement du président ivoirien (Une Mercedes Maybach 57). Perdus ensuite au milieu d'un long cortège de plus d'une centaine d'automobiles de toutes marques et dans les bruits assourdissants des sirènes de gyrophares et motards, ils mettent le cap sur la Villa des hôtes. C'est là que le premier des burkinabè a pris ses quartiers avant la tenue du Conseil des ministres conjoint.
Djama Stanislas, Envoyé spécial