Les infirmiers et sages-femmes de Côte d`Ivoire ont décidé, après une assemblée générale effectuée le 19 septembre dernier, de reconduire leur grève pour 5 jours, à compter du 20 septembre. Boko Kouaho, secrétaire général du Syndicat national des infirmiers et infirmières de Côte d`Ivoire (Synici,) nous donne les raisons de cette grève reconduite et ce qu`ils attendent de l`Etat.
Depuis le 15 septembre, les infirmiers et les sages-femmes sont en grève. Pouvez-vous nous rappeler les raisons de cette grève ?
C`est une lutte syndicale légitime. Nous réclamons un profil de carrière clair, complet et motivant pour les personnels infirmiers et sages-femmes. Nous réclamons un profil de carrière, une révision de la grille indiciaire qui se rattache à ce profil de carrière et une indemnité de logement au même titre que les enseignants du primaire.
Le mouvement de grève est reconduit pour cinq jours. Est-ce à dire que les résultats escomptés n`ont pas été atteints ?
Nous avons eu une rencontre, à la suite d`un sit-in au cabinet du ministre de la Fonction publique. Cette rencontre, c`était pour calmer tous les camarades qui faisaient le sit-in. Il n`y a pas eu de propositions ou de solutions. Nous disons, ce n`est pas possible que pendant cinq jours, infirmiers et sages-femmes qui constituent la cheville ouvrière du système sanitaire, arrêtent de travailler et que cela n`émeuve ni le ministère de la Santé, ni le ministère de la Fonction publique, ni la primature auprès desquels nous avons déposé ampliation de notre mot d`ordre de grève.
Si après ces 5 jours de grève, l`Etat ne vous écoute pas, que comptez-vous faire ?
Nous continuerons donc la grève. Les médecins ont fait 20 jours. Nous, infirmiers et sages-femmes, sommes prêts à faire plus d`un mois, si d`aventure, le gouvernement ou l`Etat employeur ne s`occupe pas de nos revendications. Nous allons continuer et sur le terrain, nos appelons les infirmiers et sages-femmes à attacher les ceintures et à se préparer.
Ne craignez-vous pas une sanction à force de trop tirer sur la corde ?
Nous ne craignons aucune sanction parce que nous sommes dans notre droit de conduire un mouvement de grève. Nous ne pensons même pas que les gens veuillent nous sanctionner, sinon, c`est tout le système qui sera paralysé immédiatement.
On se souvient que votre syndicat s`est désolidarisé de la grève des médecins. Pourquoi faites-vous aujourd`hui ce que vous auriez pu faire hier avec eux ?
Nous ne nous sommes pas désolidarisés des médecins. Les objectifs n`étaient pas les mêmes. Aujourd`hui, nous revendiquons un profil de carrière. C`est justement parce que nous étions en train de travailler sur ce profil de carrière que nous avons pris le temps de le boucler avec le ministre de la Santé, qui l`a transmis par la suite au ministre de la Fonction publique par compétence. Et c`est au niveau de la Fonction publique qu`il y a blocage. Nous ne voyons pas pourquoi, on va le rattacher au mouvement des médecins qui revendiquaient autre chose.
Aviez-vous auparavant effectué des démarches pour l`aboutissement de votre dossier ?
Nous avons déjà bouclé le dossier de profil de carrière avec le ministre de la Santé. C`est le ministre de la Fonction publique qui, depuis 2007, a demandé à ce qu`on s`entende définitivement avec notre tutelle afin qu`il puisse l`entériner. Depuis trois mois que le ministre de la Santé a transmis le dossier, nous n`avons eu aucune rencontre de discussions, de négociations sur ce dossier. Nous avons donc arrêté de travailler pour protester contre l`absence de discussions avec le ministre de la Fonction Publique, au niveau duquel est bloqué le traitement de dossier de profil de carrière des infirmiers et sages-femmes. Ce n`est donc pas le ministre de la Santé.
Existe-t-il toujours un service minimum ?
Nous avons maintenu un service minimum dans les Chr pour les salles d`accouchement, le bloc opératoire, de gynécologie. Des centres de santé, de la maternité jusqu`à l`hôpital général, il n`y a pas de service minimum. Au niveau des Chu, il n` y a plus de service minimum dans les urgences, les consultations et les hospitalisations. Ce n`est seulement que dans les services de réanimation, de bloc opératoire, de néonatalogie et salles d`accouchement qu`il y a un service minimum. Nous demandons par contre aux infirmiers de maintenir un service minimum au niveau de l`unité de prélèvement de sang
Interview réalisée par Cinthia R Aka
Depuis le 15 septembre, les infirmiers et les sages-femmes sont en grève. Pouvez-vous nous rappeler les raisons de cette grève ?
C`est une lutte syndicale légitime. Nous réclamons un profil de carrière clair, complet et motivant pour les personnels infirmiers et sages-femmes. Nous réclamons un profil de carrière, une révision de la grille indiciaire qui se rattache à ce profil de carrière et une indemnité de logement au même titre que les enseignants du primaire.
Le mouvement de grève est reconduit pour cinq jours. Est-ce à dire que les résultats escomptés n`ont pas été atteints ?
Nous avons eu une rencontre, à la suite d`un sit-in au cabinet du ministre de la Fonction publique. Cette rencontre, c`était pour calmer tous les camarades qui faisaient le sit-in. Il n`y a pas eu de propositions ou de solutions. Nous disons, ce n`est pas possible que pendant cinq jours, infirmiers et sages-femmes qui constituent la cheville ouvrière du système sanitaire, arrêtent de travailler et que cela n`émeuve ni le ministère de la Santé, ni le ministère de la Fonction publique, ni la primature auprès desquels nous avons déposé ampliation de notre mot d`ordre de grève.
Si après ces 5 jours de grève, l`Etat ne vous écoute pas, que comptez-vous faire ?
Nous continuerons donc la grève. Les médecins ont fait 20 jours. Nous, infirmiers et sages-femmes, sommes prêts à faire plus d`un mois, si d`aventure, le gouvernement ou l`Etat employeur ne s`occupe pas de nos revendications. Nous allons continuer et sur le terrain, nos appelons les infirmiers et sages-femmes à attacher les ceintures et à se préparer.
Ne craignez-vous pas une sanction à force de trop tirer sur la corde ?
Nous ne craignons aucune sanction parce que nous sommes dans notre droit de conduire un mouvement de grève. Nous ne pensons même pas que les gens veuillent nous sanctionner, sinon, c`est tout le système qui sera paralysé immédiatement.
On se souvient que votre syndicat s`est désolidarisé de la grève des médecins. Pourquoi faites-vous aujourd`hui ce que vous auriez pu faire hier avec eux ?
Nous ne nous sommes pas désolidarisés des médecins. Les objectifs n`étaient pas les mêmes. Aujourd`hui, nous revendiquons un profil de carrière. C`est justement parce que nous étions en train de travailler sur ce profil de carrière que nous avons pris le temps de le boucler avec le ministre de la Santé, qui l`a transmis par la suite au ministre de la Fonction publique par compétence. Et c`est au niveau de la Fonction publique qu`il y a blocage. Nous ne voyons pas pourquoi, on va le rattacher au mouvement des médecins qui revendiquaient autre chose.
Aviez-vous auparavant effectué des démarches pour l`aboutissement de votre dossier ?
Nous avons déjà bouclé le dossier de profil de carrière avec le ministre de la Santé. C`est le ministre de la Fonction publique qui, depuis 2007, a demandé à ce qu`on s`entende définitivement avec notre tutelle afin qu`il puisse l`entériner. Depuis trois mois que le ministre de la Santé a transmis le dossier, nous n`avons eu aucune rencontre de discussions, de négociations sur ce dossier. Nous avons donc arrêté de travailler pour protester contre l`absence de discussions avec le ministre de la Fonction Publique, au niveau duquel est bloqué le traitement de dossier de profil de carrière des infirmiers et sages-femmes. Ce n`est donc pas le ministre de la Santé.
Existe-t-il toujours un service minimum ?
Nous avons maintenu un service minimum dans les Chr pour les salles d`accouchement, le bloc opératoire, de gynécologie. Des centres de santé, de la maternité jusqu`à l`hôpital général, il n`y a pas de service minimum. Au niveau des Chu, il n` y a plus de service minimum dans les urgences, les consultations et les hospitalisations. Ce n`est seulement que dans les services de réanimation, de bloc opératoire, de néonatalogie et salles d`accouchement qu`il y a un service minimum. Nous demandons par contre aux infirmiers de maintenir un service minimum au niveau de l`unité de prélèvement de sang
Interview réalisée par Cinthia R Aka