A l’occasion de la soirée du Prix Ivoire, qui s’est déroulée le samedi 19 septembre 2009 et a vu la consécration du journaliste-écrivain ivoirien, Tiburce Koffi, l’I A a sélectionné pour vous les témoignages de la 2ème édition dudit prix.
Djibril Tamsir Niane : «Bernard Dadié, notre vénérable doyen »
« Je sais que ma joie est celle de Cheikh Hamidou Kane, auteur de l’œuvre immortelle, ‘’l’Aventure ambiguë’’. Ma joie est aussi celle de notre vénérable doyen, Bernard Dadié, illustre écrivain pionnier, illustre écrivain de la phalange des pères fondateurs qui ouvrirent les champs des premiers sillons ô combien féconds de la littérature d’expression francophone. Que Dieu lui accorde encore le bonheur d’assister, de présider et de parrainer plusieurs fêtes comme celle qui nous réunit ce soir (ndlr 19 septembre) au bord de la belle lagune Ebrié».
Tiburce à Djibril Tamsir Niane : « Nos défis aujourd’hui, ce sont ces indépendances bâclées, ces dirigeants suppôts»
« Vous avez écrit ‘’L’épopée mandingue’’. C’est excellent. Il n’y a rien à dire. Mais, vous savez très bien, Monsieur Tamsir Niane, que l’épopée finalement dit Georges Lucache, c’est l’expression claire des civilisations closes. Ces civilisations où l’homme allie à la plénitude et au rang social le confort de l’absolu. C’est bien de parler de nostalgie de temps anciens, nos défis aujourd’hui, ce sont ces indépendances bâclées, ces dirigeants suppôts. Cette politique inutile et collusive. Aujourd’hui, Djibril Tamsir Niane, vous avez le devoir de porter la réflexion sur ça. Vous ne l’avez pas fait. Nous avons décidé de le faire. Mais je suis sûr que vous me comprenez Monsieur Tamsir Niane ».
... et à Cheikh Hamidou Kane : «Dommage que l’Afrique ne vous ait pas compris !»
« …Après les indépendances vous avez écrit ce texte merveilleux. Je suis certain que c’est le cadeau que vous pouviez offrir à l’Afrique et à nos républiques naissantes. Dommage que les Africains n’aient pas compris cela. Parce que je pense que la vie de l’histoire d’une nation, d’un continent où un écrivain à lui seul détermine le programme d’action à mener, vous avez fait cela. Monsieur Cheikh Hamidou Kane, je vous en félicite.
Bamba Alex Souleymane, Conseiller spécial du Premier ministre : « Il n’y a point de réussite sans le livre »
“Tous ceux qui se trouvent ici ont compris que le savoir ne réside que dans le livre. Il n’y a pas de miracles. Il n’y a pas de fatalité, d’échec pas plus de résignation. Il n’y a qu’à lire un livre, un deuxième, un troisième et plusieurs et la lumière viendra. Et vous comprendrez que vous pouvez vous hisser au niveau des autres comme les devanciers Bernard Dadié, Djibril Tamsir Niane, Cheikh Hamidou Kane dans des ouvrages de légende aujourd’hui. On a l’impression qu’ils ont été écrits hier. C’est la force du livre. C’est le savoir. Il n’y a point de réussite sans le livre”.
Isabelle Fofana, présidente d’Akwaba Culture : « Le Prix Ivoire, notre contribution à la sortie de crise»
“Aujourd’hui, 19 septembre, est la date que nous avons choisie pour célébrer le livre africain d’expression francophone. Mais ce jour est pour les Ivoiriens la date anniversaire d’un évènement douloureux de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Faut-il pour autant s’enfermer dans un pessimisme des dates ? Nous pensons que non ! Car cette date peut être source de joie, de rayonnement pour la Côte d’Ivoire. C’est la raison de cette remise du Prix Ivoire. Notre contribution à la sortie de crise”.
Propos recueillis par KS
Djibril Tamsir Niane : «Bernard Dadié, notre vénérable doyen »
« Je sais que ma joie est celle de Cheikh Hamidou Kane, auteur de l’œuvre immortelle, ‘’l’Aventure ambiguë’’. Ma joie est aussi celle de notre vénérable doyen, Bernard Dadié, illustre écrivain pionnier, illustre écrivain de la phalange des pères fondateurs qui ouvrirent les champs des premiers sillons ô combien féconds de la littérature d’expression francophone. Que Dieu lui accorde encore le bonheur d’assister, de présider et de parrainer plusieurs fêtes comme celle qui nous réunit ce soir (ndlr 19 septembre) au bord de la belle lagune Ebrié».
Tiburce à Djibril Tamsir Niane : « Nos défis aujourd’hui, ce sont ces indépendances bâclées, ces dirigeants suppôts»
« Vous avez écrit ‘’L’épopée mandingue’’. C’est excellent. Il n’y a rien à dire. Mais, vous savez très bien, Monsieur Tamsir Niane, que l’épopée finalement dit Georges Lucache, c’est l’expression claire des civilisations closes. Ces civilisations où l’homme allie à la plénitude et au rang social le confort de l’absolu. C’est bien de parler de nostalgie de temps anciens, nos défis aujourd’hui, ce sont ces indépendances bâclées, ces dirigeants suppôts. Cette politique inutile et collusive. Aujourd’hui, Djibril Tamsir Niane, vous avez le devoir de porter la réflexion sur ça. Vous ne l’avez pas fait. Nous avons décidé de le faire. Mais je suis sûr que vous me comprenez Monsieur Tamsir Niane ».
... et à Cheikh Hamidou Kane : «Dommage que l’Afrique ne vous ait pas compris !»
« …Après les indépendances vous avez écrit ce texte merveilleux. Je suis certain que c’est le cadeau que vous pouviez offrir à l’Afrique et à nos républiques naissantes. Dommage que les Africains n’aient pas compris cela. Parce que je pense que la vie de l’histoire d’une nation, d’un continent où un écrivain à lui seul détermine le programme d’action à mener, vous avez fait cela. Monsieur Cheikh Hamidou Kane, je vous en félicite.
Bamba Alex Souleymane, Conseiller spécial du Premier ministre : « Il n’y a point de réussite sans le livre »
“Tous ceux qui se trouvent ici ont compris que le savoir ne réside que dans le livre. Il n’y a pas de miracles. Il n’y a pas de fatalité, d’échec pas plus de résignation. Il n’y a qu’à lire un livre, un deuxième, un troisième et plusieurs et la lumière viendra. Et vous comprendrez que vous pouvez vous hisser au niveau des autres comme les devanciers Bernard Dadié, Djibril Tamsir Niane, Cheikh Hamidou Kane dans des ouvrages de légende aujourd’hui. On a l’impression qu’ils ont été écrits hier. C’est la force du livre. C’est le savoir. Il n’y a point de réussite sans le livre”.
Isabelle Fofana, présidente d’Akwaba Culture : « Le Prix Ivoire, notre contribution à la sortie de crise»
“Aujourd’hui, 19 septembre, est la date que nous avons choisie pour célébrer le livre africain d’expression francophone. Mais ce jour est pour les Ivoiriens la date anniversaire d’un évènement douloureux de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Faut-il pour autant s’enfermer dans un pessimisme des dates ? Nous pensons que non ! Car cette date peut être source de joie, de rayonnement pour la Côte d’Ivoire. C’est la raison de cette remise du Prix Ivoire. Notre contribution à la sortie de crise”.
Propos recueillis par KS
