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Société Publié le mercredi 23 septembre 2009 | Nord-Sud

Rentrée scolaire sur fonds de crise à Bouaké : Le Coges et les enseignants s`empoignent

Les enseignants volontaires et le Comité de gestion scolaire (Coges) menacent terriblement le démarrage effectif des cours au lycée moderne Martin Luther King de Bouaké. Le Coges poursuit les censeurs volontaires pour un détournement de 5 millions de Fcfa des caisses de l'établissement. Hier, au tribunal de première instance de la ville, les deux parties ont été renvoyées par le substitut du procureur de la République devant le commissariat du Centre de commandement intégré (Cci) de Sokoura. A la fin de la décision du juge, certains hurlaient : «Allons au Luther King, nous allons nettoyer là-bas». A l'origine de la discorde, entre ces partenaires de l'école, deux chefs d'accusation. En plus des griefs liés au détournement, le président du Coges, Diabaté Mamadou, reproche aux enseignants d'avoir confisqué les matrices scolaires. C'est la raison qui l'a poussé à porter plainte contre eux au commissariat. Sur le courrier portant la plainte que le président du Coges brandit, il est effectivement mentionné : « J'ai l'honneur de venir respectueusement porter plainte contre M. Baguel Ousmane, Demba Soyre et Touré Saad Ibrahim pour confiscation de matrices de l'établissement, pour encaissement illicite des reliquats de cotisations et pour détournement des droits d'inscriptions et de cotisations de 69 élèves au sein de l'établissement et un passif de 5 millions Fcfa au titre de l'année 2007-2008». Des explications, il ressort que les trois personnes citées sont des agents à la retraite qui jouent « anormalement » le rôle de censeurs au lycée moderne Martin Luther King « en lieu et place » des censeurs régulièrement affectés par l'administration scolaire. C'est en tant que « censeur de fait » qu'ils recrutent, selon Diabaté, des élèves à la rentrée scolaire. Le proviseur affecté par l'Etat, est impuissant devant une telle situation. Pour mettre fin à ce désordre des « trois censeurs bénévoles », Diabaté Mamadou a appliqué en vain sa solution. Faire des ponctions sur les perdiems des mis en cause et changer les serrures des bureaux qu'ils occupent. Le responsable trouvera les portes fracturés et défoncées. L'un des censeurs mis en cause, Baguel Ousmane, réfute les accusations du président du Coges. Il estime que les matrices ont été confisquées pour contraindre les mauvais payeurs à s'acquitter de leurs obligations. Pour lui, tant que la question de réintégration à la fonction publique du personnel volontaire n'est pas résolue, ce genre d'incompréhensions perdurera en zone Centre, Nord et Ouest. L'établissement compte 33 enseignants volontaires, 3 éducateurs et 3 censeurs. Ce sont les censeurs qui entravent le bon fonctionnement de l'école, selon le Coges.

Allah Kouamé
Correspondant régional
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