Le président Laurent Gbagbo a déclaré hier à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Washington que la Côte d’Ivoire poursuivra sa route malgré toutes les secousses qu’elle a subies ces dernières années. “Les gens peuvent crier, mais c’est parce qu’ils ne nous connaissent pas, ils ne connaissent pas notre détermination. On a vu pire que ce qui s’est passé”, a déclaré Laurent Gbagbo en présence du personnel de l’ambassade et de quelques Ivoiriens vivant aux Etats-Unis. “Malgré quelques secousses, a indiqué le chef de l’Etat, nous poursuivrons notre route, car l’essentiel est de savoir où est sa route”. Or, selon lui, certains de ses concitoyens ne savent pas où est leur route. Selon lui, quand on connaît sa route, on doit se contenter de moduler sa marche en tenant compte de la direction du vent. Parlant de la nouvelle ambassade de la Côte d’Ivoire à Washington, le chef de l’Etat ivoirien a révélé qu’à son avènement au pouvoir, cette place faisait la honte du pays. Et que les Américains poursuivaient les autorités ivoiriennes pour que les travaux démarrés en 1999 soient achevés. “Entre les deux bâtiments, il y avait un trou qui, au niveau esthétique était laid, mais au niveau éthique traduisait la chute, nous avons décidé d’effacer cette honte”, a déclaré le président Gbagbo. C’est ainsi que les travaux du bâtiment ont été menés à leur terme en pleine crise armée et le bâtiment inauguré le 26 septembre 2005. D’où la légitime fierté qu’en tire le président Gbagbo. Qui a également promis de rechercher des fonds pour réaliser la résidence de l’ambassadeur. Mais en attendant, l’ambassadeur Charles Koffi, le locataire des lieux ne tarit pas d’éloges pour cet édifice qui, selon lui, est “l’une des plus grandes représentations diplomatiques de la Côte d’Ivoire”. Mais aussi l’un des édifices les plus imposants de la rue Massachusetts, ou rue des ambassades. Il s’agit, en fait, explique M. Charles Koffi, d’un complexe de trois bâtiments interconnectés. Les deux premiers, acquis par la Côte d’Ivoire en 1961. Entre les deux, il y avait un espace qui a servi à construire le troisième bâtiment, les deux ayant subi dans le même temps une rénovation. Désormais, la chancellerie comprend une grande salle de réception, deux salles de conférences, une cinquantaine de bureaux, deux bibliothèques, deux cafétérias et un garage souterrain de 45 places.
Augustin Kouyo envoyé spécial à Washington
Augustin Kouyo envoyé spécial à Washington
