Les médecins se préparent à une autre grève encore. Certainement plus dure que les précédentes. Atté Boka, secrétaire général du Synacas-ci, dans cette interview, dénonce les fausses promesses de l'Etat, le double jeu du gouvernement qui risque de provoquer un débrayage.
Après la grève du 15 juin, qu'avez-vous obtenu ?
En ce qui concerne l'intégration des filles et garçons de salle à la Fonction publique, une communication a été prise pour leur intégration et elle a été signée depuis le 03 juillet 2009. En ce qui concerne les aides-soignants du Chu de Yopougon pour leur intégration, une communication en conseil des ministres a été signée aussi le 03 juillet 2009 pour leur intégration. En ce qui concerne la bi-appartenance, son arrêté a été signé pour notre statut particulier dont la commission n'a pu fonctionner depuis 2007. Mais, elle a repris ses travaux. Seulement, il reste le problème épineux des finances.
La vraie bataille ?
C'est le problème qui concerne la majorité. Sur la question, le gouvernement a dit ceci : faire des propositions aux syndicats, reconnaître la dette pour que n'importe quel gouvernement qui arrive puisse honorer ses engagements. Donner les modalités de paiement avec des dates précises aux différents syndictas. Mais lors de la rencontre du 05 Août dernier où le premier ministre a reçu les syndicats, il a fait ses propositions. Il a promis que courant septembre, les propositions du gouvernement seront soumises aux syndicats de santé pour qu'ensemble nous puissions analyser et valiser. Donc, nous attendons aujourd'hui.
Mais nous sommes aujourd'hui au 25 septembre (Ndlr hier).
Oui mais malheureusement, le gouvernement qui nous a reçus, le Premier ministre lui-même qui a reçu tous les syndicats de la santé, le 05 Août dernier, qui a promis faire des propositions en ce mois de septembre, jusqu'à ce jour de 25 (Ndlr hier), il n'a pas été capable de nous faire des propositions. Aucune proposition ne nous a été faite aujourd'hui.
A quoi cela est-il dû ?
Vous constatez avec nous que c'est l'incapacité notoire du gouvernement de résoudre les problèmes. Face à cela, les syndicats de santé ont adressé depuis le 21 septembre dernier un courrier au Premier ministre pour rappeler ses engagements pris lors de l'audience du 05 Août et que les syndicats attendent ses propositions. Mais s'il n'est pas capable de faire des propositions, c'est-à-dire comment payer cette dette, les syndicats prendront leur responsabilité.
Voulez-vous aller encore à la grève ?
Mais si le gouvernement ne montre pas patte blanche sur la question salariale nous allons dégager la conduite à tenir. Après 20 jours d'arrêt de travail, si cela n'a pas pu émouvoir le gouvernement, le mouvement risque de se durcir.
Les enseignants avaient la même préoccupation. Ils ont eu, si on s'en tient à ce que l'Etat a promis, gain de cause. Mais au niveau de médecins, tout coince. Est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'il qualifie vos problèmes de mineurs ?
On ne peut pas dire que nos problèmes sont mineurs. C'est parce que nous agissons la main sur le cœur. Mais comprenez qu'il va arriver que le personnel de santé, face à cette incapacité du gouvernement de résoudre nos problèmes, soit obligé de durcir le ton, d'aller à l’arrêt de travail. Mais cette fois-ci, ça peut ne pas être la même forme. On va se réunir et nous allons étudier les stratégies. On ne peut pas signer un décret et être incapable de l'appliquer.
On évoque des problèmes de trésorerie.
Est-ce que le gouvernement vous a appelé un jour pour dire qu'il y a suffisamment d'argent?
Le gouvernement a certainement pour priorité les élections.
Ce problème ne peut pas occulter les problèmes sociaux. On fait les élections pour les populations. Il ne faut pas se cacher derrière les élections pour dire, je n'ai pas les moyens. Au lieu de dire, je ne suis pas capable de résoudre les problèmes, on se cache derrière les élections. On peut faire les élections et résoudre les autres problèmes.
Pour vous, le gouvernement ne joue-t-il pas franc-jeu?
Le gouvernement n'a jamais joué franc-jeu. C'est ce que nous constatons depuis fort longtemps. Le gouvernement se joue de nous, mais la prochaine fois, ça ne sera pas la même manière. Je le dis, ça va exploser et je ne pourrai pas contenir mes militants.
Vous voulez rompre la confiance?
La confiance est rompue. Nous ne faisons plus confiance à ce gouvernement. Pour que la confiance renaisse, il faut que le gouvernement pose des actes concrets.
Interview réalisée par Djè K. M
Après la grève du 15 juin, qu'avez-vous obtenu ?
En ce qui concerne l'intégration des filles et garçons de salle à la Fonction publique, une communication a été prise pour leur intégration et elle a été signée depuis le 03 juillet 2009. En ce qui concerne les aides-soignants du Chu de Yopougon pour leur intégration, une communication en conseil des ministres a été signée aussi le 03 juillet 2009 pour leur intégration. En ce qui concerne la bi-appartenance, son arrêté a été signé pour notre statut particulier dont la commission n'a pu fonctionner depuis 2007. Mais, elle a repris ses travaux. Seulement, il reste le problème épineux des finances.
La vraie bataille ?
C'est le problème qui concerne la majorité. Sur la question, le gouvernement a dit ceci : faire des propositions aux syndicats, reconnaître la dette pour que n'importe quel gouvernement qui arrive puisse honorer ses engagements. Donner les modalités de paiement avec des dates précises aux différents syndictas. Mais lors de la rencontre du 05 Août dernier où le premier ministre a reçu les syndicats, il a fait ses propositions. Il a promis que courant septembre, les propositions du gouvernement seront soumises aux syndicats de santé pour qu'ensemble nous puissions analyser et valiser. Donc, nous attendons aujourd'hui.
Mais nous sommes aujourd'hui au 25 septembre (Ndlr hier).
Oui mais malheureusement, le gouvernement qui nous a reçus, le Premier ministre lui-même qui a reçu tous les syndicats de la santé, le 05 Août dernier, qui a promis faire des propositions en ce mois de septembre, jusqu'à ce jour de 25 (Ndlr hier), il n'a pas été capable de nous faire des propositions. Aucune proposition ne nous a été faite aujourd'hui.
A quoi cela est-il dû ?
Vous constatez avec nous que c'est l'incapacité notoire du gouvernement de résoudre les problèmes. Face à cela, les syndicats de santé ont adressé depuis le 21 septembre dernier un courrier au Premier ministre pour rappeler ses engagements pris lors de l'audience du 05 Août et que les syndicats attendent ses propositions. Mais s'il n'est pas capable de faire des propositions, c'est-à-dire comment payer cette dette, les syndicats prendront leur responsabilité.
Voulez-vous aller encore à la grève ?
Mais si le gouvernement ne montre pas patte blanche sur la question salariale nous allons dégager la conduite à tenir. Après 20 jours d'arrêt de travail, si cela n'a pas pu émouvoir le gouvernement, le mouvement risque de se durcir.
Les enseignants avaient la même préoccupation. Ils ont eu, si on s'en tient à ce que l'Etat a promis, gain de cause. Mais au niveau de médecins, tout coince. Est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'il qualifie vos problèmes de mineurs ?
On ne peut pas dire que nos problèmes sont mineurs. C'est parce que nous agissons la main sur le cœur. Mais comprenez qu'il va arriver que le personnel de santé, face à cette incapacité du gouvernement de résoudre nos problèmes, soit obligé de durcir le ton, d'aller à l’arrêt de travail. Mais cette fois-ci, ça peut ne pas être la même forme. On va se réunir et nous allons étudier les stratégies. On ne peut pas signer un décret et être incapable de l'appliquer.
On évoque des problèmes de trésorerie.
Est-ce que le gouvernement vous a appelé un jour pour dire qu'il y a suffisamment d'argent?
Le gouvernement a certainement pour priorité les élections.
Ce problème ne peut pas occulter les problèmes sociaux. On fait les élections pour les populations. Il ne faut pas se cacher derrière les élections pour dire, je n'ai pas les moyens. Au lieu de dire, je ne suis pas capable de résoudre les problèmes, on se cache derrière les élections. On peut faire les élections et résoudre les autres problèmes.
Pour vous, le gouvernement ne joue-t-il pas franc-jeu?
Le gouvernement n'a jamais joué franc-jeu. C'est ce que nous constatons depuis fort longtemps. Le gouvernement se joue de nous, mais la prochaine fois, ça ne sera pas la même manière. Je le dis, ça va exploser et je ne pourrai pas contenir mes militants.
Vous voulez rompre la confiance?
La confiance est rompue. Nous ne faisons plus confiance à ce gouvernement. Pour que la confiance renaisse, il faut que le gouvernement pose des actes concrets.
Interview réalisée par Djè K. M