Elles sont bonnes, les nouvelles. Elles sont même très-très bonnes. La moisson faite au pays de l’Oncle Sam où a séjourné le Premier d’entre nous, est abondante. Elle annonce un avenir prometteur pour nos descendants. Première bonne nouvelle annoncée par le professeur d’histoire. Le désert avance de 2km par an. En 50 ans, il aura fait un bond de 100 km. Dans quelques décennies, quand nos os auront blanchi, ce sont nos arrières petits enfants qui auront la chance de vivre dans ce monde sans forêt, où l’horizon aura reculé. Un beau spectacle à perte de vue.
Deuxième bonne nouvelle. La mer, selon toujours le professeur prend le pas sur le continent. Les vagues détruisent le littoral et les maisons disparaissent dans les océans. Le grand bâtisseur de notre grand pays nous a appris que nos contemporains de Vridi et de Port-Bouët vivent déjà ce spectacle paradisiaque. Dans un délai qu’il a oublié de nous indiquer, il estime que des villages entiers ou des villes de bords de mer vont disparaître sous les eaux montantes des océans. Vivre sous l’eau, voici ce qui nous attend. Et quel bonheur de cohabiter avec des requins et autres dents de la mer ! Troisième bonne nouvelle. Et celle-là comme disent les Ivoiriens : « c’est le last ». Il n’y a pas succès plus grand que celui-là. Figurez-vous que, selon le professeur, le dialogue direct, inventé par lui et expérimenté par lui avant le Burundi, est devenu un concept à l’ONU. Cette auguste assemblée d’experts, réunissant les plus grands savants du monde, a adopté « le dialogue direct » comme une réalité scientifique, une découverte faite par le professeur d’histoire. Et nous voilà tout flattés ! Grâce à ce concept nouveau, la Côte d’Ivoire, notre pays est désormais écouté. Ce qui n’était plus arrivé depuis que les refondateurs sont parvenus au pouvoir. Ce sont nos braves paysans qui seront contents. Ce concept nouveau va améliorer leurs conditions de vie. N’oublions pas non plus, nos étudiants dont les diplômes seront prisés, eux qui viennent du pas du plus grand inventeur de concepts. Toutes ces bonnes nouvelles ont été annoncées par le premier d’entre nous, à sa descente d’avion. Il était pressé de partager sa grande joie avec ses compatriotes restés au pays. Ces derniers sont contents de ce voyage. Ils n’auront pas payé ce voyage aussi cher pour des broutilles. Quelques regrets quand même : le plus grand concepteur jamais connu au monde a oublié de nous parler de son déjeuner tête-contre-tête avec Obama, l’enfant du Continent. Peut-être que le menu n’a pas été à son goût. Voilà donc la Côte d’Ivoire nouvelle. Un pays où l’insignifiant devient l’essentiel pour la gloire de ceux qui nous gouvernent.
Raoul Mapiéchon
Deuxième bonne nouvelle. La mer, selon toujours le professeur prend le pas sur le continent. Les vagues détruisent le littoral et les maisons disparaissent dans les océans. Le grand bâtisseur de notre grand pays nous a appris que nos contemporains de Vridi et de Port-Bouët vivent déjà ce spectacle paradisiaque. Dans un délai qu’il a oublié de nous indiquer, il estime que des villages entiers ou des villes de bords de mer vont disparaître sous les eaux montantes des océans. Vivre sous l’eau, voici ce qui nous attend. Et quel bonheur de cohabiter avec des requins et autres dents de la mer ! Troisième bonne nouvelle. Et celle-là comme disent les Ivoiriens : « c’est le last ». Il n’y a pas succès plus grand que celui-là. Figurez-vous que, selon le professeur, le dialogue direct, inventé par lui et expérimenté par lui avant le Burundi, est devenu un concept à l’ONU. Cette auguste assemblée d’experts, réunissant les plus grands savants du monde, a adopté « le dialogue direct » comme une réalité scientifique, une découverte faite par le professeur d’histoire. Et nous voilà tout flattés ! Grâce à ce concept nouveau, la Côte d’Ivoire, notre pays est désormais écouté. Ce qui n’était plus arrivé depuis que les refondateurs sont parvenus au pouvoir. Ce sont nos braves paysans qui seront contents. Ce concept nouveau va améliorer leurs conditions de vie. N’oublions pas non plus, nos étudiants dont les diplômes seront prisés, eux qui viennent du pas du plus grand inventeur de concepts. Toutes ces bonnes nouvelles ont été annoncées par le premier d’entre nous, à sa descente d’avion. Il était pressé de partager sa grande joie avec ses compatriotes restés au pays. Ces derniers sont contents de ce voyage. Ils n’auront pas payé ce voyage aussi cher pour des broutilles. Quelques regrets quand même : le plus grand concepteur jamais connu au monde a oublié de nous parler de son déjeuner tête-contre-tête avec Obama, l’enfant du Continent. Peut-être que le menu n’a pas été à son goût. Voilà donc la Côte d’Ivoire nouvelle. Un pays où l’insignifiant devient l’essentiel pour la gloire de ceux qui nous gouvernent.
Raoul Mapiéchon