Le secteur de la microfinance en Côte d'Ivoire entend jouer pleinement et efficacement son rôle dans la reconstruction post-crise de l'Economie nationale. Et cela, passe nécessairement par le renforcement des capacités des institutions de microfinance (Imf). C'est pourquoi, depuis hier, au Plateau, se tient un séminaire à l'intention des microfinances, autour du thème : " le crédit : de l'approche client à la gestion du risque ". C'est une initiative de l'organisation internationale de francophonie (Oif) et la Fédération nationale des caisses d'épargnes (Fnce) de France en collaboration avec l'association interprofessionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d'Ivoire (Aisfd-Ci). Selon M. Goné Jules, directeur de la microfinance, représentant le ministre de l'Economie, le portefeuille de crédit des microfinances en Côte d'Ivoire ne se porte pas bien. Aujourd'hui, fait-il savoir, le taux de transformation des dépôts se situe autour de 30 %. Ce qui ne constitue pas une rentabilité pour les microfinances. La conséquence à long terme, souligne-t-il, est que la microfinance risque de disparaître. Les institutions de microfinance doivent se lancer de plus en plus dans l'investissement des dépôts, a-t-il conseillé. Selon M. Tanoe Cyrille, si les financements octroyés à travers le crédit, permettent aux populations bénéficiaires d'améliorer leurs conditions de vie, ils constituent également le principal levier de rentabilité des Imf. Notons que Mme Monnet Agnès, Dg de l'Aicf représentait l'Oif à ce séminaire. La Fnce de France était représentée par M. Jean Pierre Lacarrieu. Ce séminaire débuté hier, va s'achever le vendredi prochain.
Frank Toti
Frank Toti