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Politique Publié le vendredi 2 octobre 2009 | Nord-Sud

Transfert du corps de Guéi sur ses terres : Un accueil arrosé par les larmes

Longtemps annoncé, à l'image du retour du christ, le retour dans sa région d'origine de la dépouille du général Guéi Robert est depuis hier une réalité. Sept ans après, enfin !

L'émotion était au rendez-vous à l'aérodrome de Bogouiné-Man situé à 17 km de la capitale des montagnes. Sept ans après la mort du Général Robert Guéi, c'est une population affligée qui a accueilli sa dépouille (arrivée par un vol spécial de la compagnie Sophia Air Lines) accompagnée de ses enfants dont Franck, l'aîné, le président de sa formation politique, Mabri Toikeusse et le directeur général des impôts, Lambert Fêh Kessé. L'ensemble du corps préfectoral des régions des Montagnes et du Bafing et les élus des deux régions étaient également présents. Les élus, cadres et populations venus étaient partagés entre joie et tristesse. Joie car enfin leur « général » trouve une sépulture sur sa terre natale et tristesse de voir un Guéi qui, parti de chez lui à bord de sa voiture, revient dans un cercueil. Cette tristesse se lit aussi sur le visage des chefs traditionnels qui ont effectué nombreux le déplacement. A la place de la paix le cortège funèbre du défunt a marqué une escale de deux heures pour recevoir les hommages de la population, c'est par les pleurs que le corps a été salué. Le maire de la commune de Man, le Dr Albert Flindé, n'a pu contenir ses larmes. Pareil pour le président du Conseil général, Siki Blon Blaise, maître de cérémonie pour la circonstance, qui a perdu le verbe pendant plus d'une minute. Sous l'effet de l'émotion. A la place de la paix, c'est le doyen des cadres, Jacket Florent, qui au nom des chefs traditionnels, a demandé les nouvelles au président de la Cour suprême, Tia Koné. « Lors de mon premier voyage ici, vous m'avez demandé où se trouvait mon frère Guéi. Et je vous ai dit que les nouvelles n'étaient pas bonnes. Aujourd'hui, notre frère, le président Gbagbo, comme il vous l'avait promis lors de sa visite d'Etat, m'a demandé de le dévancer avec la dépouille mortelle de notre frère», a répondu Tia Koné. Et le cor, qui est la fanfare traditionnelle qui accompagne les chefs en pays Dan de retentir comme pour dire que le chef est là. Après les hommages marqués par les éloges en langue Dan, le convoi funèbre a mis le cap sur Biankouma. Là-bas, l'émotion était encore plus forte. Comme à Man, la cité du mont Bian a montré qu'elle a perdu un « digne fils, un fils irremplaçable », selon un habitant de la ville. Les populations étaient inconsolables. « Mais que faire ? Ce qui est fait est fait », se lamente un élu. Une demi-heure après, le cortège s'est ébranlé pour Kabakouma via Gouessesso où résidait le général. La veille, des prières pour le repos éternel du defunt ont été dites. C'est aujourd'hui que l'ancien chef d'Etat sera inhumé sur la terre de ses ancêtres après une cérémonie officielle en présence du président de la République, Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro.

Dely Florent, Correspondant régional
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